Le passé simple est généralement formé en ajoutant des terminaisons spécifiques aux radicaux des verbes. Pour les verbes du premier groupe (terminaison -er), on ajoute les terminaisons : -ai, -as, -a, -âmes, -âtes, -èrent. Par exemple, le verbe "chanter" devient "je chantai". Pour les verbes du deuxième groupe (terminaison -ir), les terminaisons sont : -is, -is, -it, -îmes, -îtes, -irent. Exemple : "finir" devient "je finis". Les verbes du troisième groupe ont des terminaisons variées mais suivent souvent les modèles : -us, -us, -ut, -ûmes, -ûtes, -urent ou -is, -is, -it, -îmes, -îtes, -irent.

La conjugaison à l'imparfait est plus régulière. On utilise le radical de la première personne du pluriel (nous) du présent indicatif auquel on ajoute les terminaisons : -ais, -ais, -ait, -ions, -iez, -aient. Par exemple, "nous chantons" au présent devient "je chantais" à l'imparfait.

Le passé simple est principalement utilisé dans les récits littéraires pour décrire des actions achevées et ponctuelles du passé, souvent en succession rapide. Il met en avant le caractère bref et révolu de l'événement. Par exemple, dans un conte, on pourrait lire "Il entra dans le château, vit le trésor et le prit sans hésiter."

L'imparfait est utilisé pour décrire des actions en cours dans le passé, des habitudes ou des arrière-plans descriptifs. Il permet de peindre le décor ou d'exprimer des actions continues. Par exemple, "Tous les soirs, il lisait un livre avant de dormir." L'imparfait peut également servir à exprimer des actions simultanées dans le passé : "Il mangeait tandis qu'elle parlait."

Le passé simple et l’imparfait peuvent être utilisés ensemble dans un récit pour donner de la profondeur à la narration. Le passé simple met en avant les actions clés, les moments marquants, tandis que l'imparfait installe le cadre et les conditions temporaires. Par exemple, dans une description de fête : "Il faisait froid dehors et la neige tombait doucement lorsque les invités arrivèrent."