La démocratie athénienne est souvent considérée comme le berceau de la démocratie moderne. Elle a émergé au 5ème siècle avant J.-C. sous le leadership de figures influentes telles que Clisthène et Périclès. Ce système politique novateur s'appuyait sur la participation directe des citoyens, qui se réunissaient dans l'assemblée, l'Ecclésia, pour débattre et voter les lois. Les magistratures, pour la plupart tirées au sort, permettaient une rotation fréquente des responsabilités politiques, garantissant que le pouvoir ne reste pas concentré entre les mains d'une élite.

La démocratie athénienne se distinguait par son caractère direct. Tous les citoyens libres, à l'exception des femmes, des esclaves et des étrangers, avaient le droit de participer à la prise de décision politique. Cette participation directe impliquait la présence physique des citoyens aux assemblées, où étaient discutées et votées les lois. Le système juridique était également fondé sur la participation des citoyens, avec des jurys populaires tirés au sort. Cependant, cette forme de démocratie présentait des limites, notamment l'exclusion de larges segments de la population et l'instabilité politique fréquente.

L'héritage de la démocratie grecque a largement influencé le développement des systèmes politiques occidentaux. Durant la Renaissance, les idées grecques ont été redécouvertes et intégrées dans les réflexions politiques, pavant la voie à la démocratie représentative moderne. Les philosophes des Lumières, tels que Rousseau et Montesquieu, ont puisé dans les principes de la démocratie athénienne pour concevoir leurs théories du contrat social et de la séparation des pouvoirs. La constitution des États-Unis, ainsi que de nombreux autres systèmes démocratiques, a été influencée par l'expérience grecque, intégrant des mécanismes de participation populaire et de balance des pouvoirs inspirés par Athènes.

Aujourd'hui, la démocratie grecque continue d'influencer les systèmes juridiques et politiques modernes. Les notions de démocratie directe inspirent certaines pratiques contemporaines, comme les référendums et les initiatives citoyennes. En outre, le concept grec de l'égalité devant la loi est un pilier des systèmes judiciaires et des droits de l'homme contemporains. Bien que nos démocraties modernes soient principalement représentatives, elles conservent les idéaux grecs de participation et de responsabilité civiques. Le droit contemporain valorise toujours ces principes, garantissant ainsi que le pouvoir reste entre les mains des citoyens.