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Politique économique et mondialisation (9)

Fiche de révision (9) : Echec théorique du Keynésianisme

1. Le chômage et les types de déséquilibre

  • Typologie des déséquilibres sur le marché des biens et services :
  • Offre > Demande → Chômage keynésien : Besoin d'une politique de relance par la demande (politique conjoncturelle).
  • Demande > Offre → Chômage classique : Besoin d'une politique de l'offre (politique structurelle).
  • Interprétation par les théories du déséquilibre (Bénassy, Malinvaud, 1977) :
  • Chômage keynésien : Lié à une insuffisance de la demande globale. Cette forme de chômage nécessite une intervention de l'État pour stimuler la demande et relancer l'économie.
  • Chômage classique : Lié aux rigidités structurelles du marché du travail (comme la législation ou les exigences de salaire). Ce type de chômage nécessite des réformes structurelles pour améliorer l'adaptabilité du marché du travail.

2. La décomposition du taux de chômage par les monétaristes

  • Théorie monétariste (Friedman, Phelps) :
  • Le taux de chômage total se divise en deux composantes :
  • Taux de chômage conjoncturel : Dépend des variations de la conjoncture économique (faiblesse cyclique). Il est involontaire et peut être réduit par des politiques conjoncturelles de relance.
  • Taux de chômage structurel : Résulte des caractéristiques permanentes de l'économie (adaptation du marché du travail, technologies, etc.). Ce chômage ne peut pas être réduit par des politiques conjoncturelles, sauf au prix d'une inflation plus élevée. Il nécessite des réformes structurelles du marché du travail et de l'économie.
  • Chômage structurel : Considéré par les économistes comme volontaire dans le sens où certains travailleurs peuvent choisir de ne pas travailler si les conditions salariales ne leur conviennent pas, notamment en raison des revenus de substitution (allocations chômage, par exemple).

3. La crise du mode de régulation fordiste et ses causes

  • La théorie de la régulation (Aglietta, Boyer, Mistral, 1976-1978) :
  • La crise des années 1970 est vue comme une crise du mode de régulation fordiste, qui avait été dominant après la Seconde Guerre mondiale.
  • Mode de régulation fordiste : Ce modèle repose sur :
  • Des gains de productivité du travail élevés, grâce à l'organisation du travail taylorienne-fordienne.
  • Une répartition de la valeur ajoutée favorable au travail, permettant une forte consommation de masse.
  • Baisse des gains de productivité :
  • Dès la fin des années 1960, les gains de productivité se ralentissent (baisse du taux de croissance de la productivité), même si la productivité reste positive.
  • Cette baisse fragilise le compromis économique et social qui existait sous le mode fordiste, en entraînant une baisse de la rentabilité des entreprises et une inflation plus élevée.

4. L'approche régulationniste de la crise des années 1970

  • Contradiction dans le modèle fordiste :
  • Institutionnalisation de la consommation de masse : Après la guerre, les institutions ont permis une forte répartition des revenus en faveur du travail, entraînant une consommation dynamique.
  • Cependant, à partir des années 1960, les gains de productivité ralentissent, ce qui entre en contradiction avec le compromis favorable au travail.
  • Crise de rentabilité :
  • La baisse des profits des entreprises, due à la baisse de la productivité, pousse les entreprises à augmenter leurs prix, ce qui entraîne une inflation.
  • Cette inflation est aussi alimentée par la rupture du compromis international dans les années 1970, avec des chocs pétroliers qui provoquent une hausse des prix des matières premières.
  • Stagflation :
  • Stagflation : Combinaison de stagnation économique (faible croissance) et d'inflation (hausse des prix). Ce phénomène devient caractéristique des années 1970.


Conclusion : Les conséquences de la crise économique des années 1970

  • Échec du keynésianisme :
  • La crise théorique du keynésianisme se manifeste par son incapacité à répondre aux nouvelles réalités économiques des années 1970. En particulier, l’échec des politiques conjoncturelles de relance face à la stagflation (combinée de récession et d’inflation).
  • Impact sur les politiques économiques :
  • La crise théorique et économique des années 1970 conduit à la victoire des théories néolibérales.
  • Les politiques économiques évoluent vers une approche néolibérale, avec un recentrage sur le marché et une réduction de l’intervention de l’État dans l’économie.

A retenir :

Résumé des points clés :

  1. Le chômage est interprété différemment selon les théories économiques : keynésien (conjoncturel) ou classique (structurel).
  2. Les monétaristes introduisent la décomposition du chômage en conjoncturel et structurel, chacun nécessitant des politiques différentes.
  3. La crise des années 1970 est vue comme une crise du mode de régulation fordiste, alimentée par une baisse des gains de productivité et des chocs externes comme les hausses de prix du pétrole.
  4. La stagflation (stagnation économique + inflation) devient un problème majeur et marque l’échec du keynésianisme.
  5. La crise mène à un basculement des politiques économiques vers des approches néolibérales, mettant l’accent sur le marché et une moindre intervention de l’État.



Politique économique et mondialisation (9)

Fiche de révision (9) : Echec théorique du Keynésianisme

1. Le chômage et les types de déséquilibre

  • Typologie des déséquilibres sur le marché des biens et services :
  • Offre > Demande → Chômage keynésien : Besoin d'une politique de relance par la demande (politique conjoncturelle).
  • Demande > Offre → Chômage classique : Besoin d'une politique de l'offre (politique structurelle).
  • Interprétation par les théories du déséquilibre (Bénassy, Malinvaud, 1977) :
  • Chômage keynésien : Lié à une insuffisance de la demande globale. Cette forme de chômage nécessite une intervention de l'État pour stimuler la demande et relancer l'économie.
  • Chômage classique : Lié aux rigidités structurelles du marché du travail (comme la législation ou les exigences de salaire). Ce type de chômage nécessite des réformes structurelles pour améliorer l'adaptabilité du marché du travail.

2. La décomposition du taux de chômage par les monétaristes

  • Théorie monétariste (Friedman, Phelps) :
  • Le taux de chômage total se divise en deux composantes :
  • Taux de chômage conjoncturel : Dépend des variations de la conjoncture économique (faiblesse cyclique). Il est involontaire et peut être réduit par des politiques conjoncturelles de relance.
  • Taux de chômage structurel : Résulte des caractéristiques permanentes de l'économie (adaptation du marché du travail, technologies, etc.). Ce chômage ne peut pas être réduit par des politiques conjoncturelles, sauf au prix d'une inflation plus élevée. Il nécessite des réformes structurelles du marché du travail et de l'économie.
  • Chômage structurel : Considéré par les économistes comme volontaire dans le sens où certains travailleurs peuvent choisir de ne pas travailler si les conditions salariales ne leur conviennent pas, notamment en raison des revenus de substitution (allocations chômage, par exemple).

3. La crise du mode de régulation fordiste et ses causes

  • La théorie de la régulation (Aglietta, Boyer, Mistral, 1976-1978) :
  • La crise des années 1970 est vue comme une crise du mode de régulation fordiste, qui avait été dominant après la Seconde Guerre mondiale.
  • Mode de régulation fordiste : Ce modèle repose sur :
  • Des gains de productivité du travail élevés, grâce à l'organisation du travail taylorienne-fordienne.
  • Une répartition de la valeur ajoutée favorable au travail, permettant une forte consommation de masse.
  • Baisse des gains de productivité :
  • Dès la fin des années 1960, les gains de productivité se ralentissent (baisse du taux de croissance de la productivité), même si la productivité reste positive.
  • Cette baisse fragilise le compromis économique et social qui existait sous le mode fordiste, en entraînant une baisse de la rentabilité des entreprises et une inflation plus élevée.

4. L'approche régulationniste de la crise des années 1970

  • Contradiction dans le modèle fordiste :
  • Institutionnalisation de la consommation de masse : Après la guerre, les institutions ont permis une forte répartition des revenus en faveur du travail, entraînant une consommation dynamique.
  • Cependant, à partir des années 1960, les gains de productivité ralentissent, ce qui entre en contradiction avec le compromis favorable au travail.
  • Crise de rentabilité :
  • La baisse des profits des entreprises, due à la baisse de la productivité, pousse les entreprises à augmenter leurs prix, ce qui entraîne une inflation.
  • Cette inflation est aussi alimentée par la rupture du compromis international dans les années 1970, avec des chocs pétroliers qui provoquent une hausse des prix des matières premières.
  • Stagflation :
  • Stagflation : Combinaison de stagnation économique (faible croissance) et d'inflation (hausse des prix). Ce phénomène devient caractéristique des années 1970.


Conclusion : Les conséquences de la crise économique des années 1970

  • Échec du keynésianisme :
  • La crise théorique du keynésianisme se manifeste par son incapacité à répondre aux nouvelles réalités économiques des années 1970. En particulier, l’échec des politiques conjoncturelles de relance face à la stagflation (combinée de récession et d’inflation).
  • Impact sur les politiques économiques :
  • La crise théorique et économique des années 1970 conduit à la victoire des théories néolibérales.
  • Les politiques économiques évoluent vers une approche néolibérale, avec un recentrage sur le marché et une réduction de l’intervention de l’État dans l’économie.

A retenir :

Résumé des points clés :

  1. Le chômage est interprété différemment selon les théories économiques : keynésien (conjoncturel) ou classique (structurel).
  2. Les monétaristes introduisent la décomposition du chômage en conjoncturel et structurel, chacun nécessitant des politiques différentes.
  3. La crise des années 1970 est vue comme une crise du mode de régulation fordiste, alimentée par une baisse des gains de productivité et des chocs externes comme les hausses de prix du pétrole.
  4. La stagflation (stagnation économique + inflation) devient un problème majeur et marque l’échec du keynésianisme.
  5. La crise mène à un basculement des politiques économiques vers des approches néolibérales, mettant l’accent sur le marché et une moindre intervention de l’État.


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