Partielo | Create your study note online quickly

Le stade phallique, l'Œdipe et la castration.

Définition

Le stade phallique
Le stade phallique est une période du développement psychosexuel (entre 4 et 6 ans) où l'enfant se concentre sur l'organe génital masculin, quel que soit son propre sexe. À ce stade, l'enfant ne reconnaît qu'un seul sexe, l'organe génital mâle. La distinction entre les sexes est vue comme une opposition entre phallique (qui a un organe mâle) et châtré (qui en est privé). Ce stade précède la phase génitale adulte et coïncide avec le développement du complexe d’Œdipe, qui culmine puis décline pendant cette période.

Manifestations du stade phallique


  • Processus d'érection : L'enfant commence à remarquer et à expérimenter des réactions sexuelles au niveau de ses organes génitaux, comme des érections chez le garçon.
  • Activités masturbatoires : À ce stade, la masturbation devient fréquente. Le garçon se focalise sur son pénis, et la fille sur son clitoris. Cela marque le début de la découverte des zones érogènes.
  • Voyeurisme et exhibitionnisme :

Exhibitionnisme : L’enfant ressent le désir de montrer ses parties génitales (ex. lors de jeux).

Voyeurisme : Il est également curieux de voir les organes génitaux des autres, particulièrement ceux des parents et des autres enfants.

  • Érotisme urétral : Une certaine jouissance est associée à l'acte d'uriner. Cela peut se manifester par des comportements comme l'énurésie (miction involontaire).

Importance du stade phallique dans le développement


  • Unification des pulsions : Durant le stade phallique, les différentes pulsions (orales, anales, etc.) sont subordonnées à la pulsion génitale. Cela préfigure l'organisation de la sexualité adulte.
  • Coïncidence entre plaisir sexuel et reproduction : L’enfant découvre que le plaisir est associé à l’organe de la reproduction, préparant ainsi sa future sexualité adulte.
  • Émergence de l’hétéro-érotisme : L’enfant commence à tourner ses pulsions érotiques vers des objets extérieurs (amour pour les parents) plutôt que vers lui-même (auto-érotisme). Cela marque une transition vers l’amour d’objets extérieurs.

Le complexe d’Œdipe.


Le complexe d’Œdipe est un moment central dans le développement psychosexuel de l’enfant pendant le stade phallique. Il désigne l’ensemble des désirs amoureux et hostiles qu’un enfant éprouve envers ses parents.

Freud distingue deux formes du complexe d'Œdipe :

  • Œdipe positif :

- Le garçon ressent un désir pour sa mère et une rivalité avec son père (qu’il souhaite éliminer symboliquement). Il veut "prendre la place" de son père pour être avec sa mère.

- La fille ressent un désir pour son père et une rivalité avec sa mère.

  • Œdipe négatif :

- Le garçon développe une attirance pour son père et une jalousie envers sa mère.

- La fille ressent une attirance pour sa mère et une rivalité avec son père.


Dans la réalité, les deux formes d'Œdipe (positive et négative) coexistent généralement dans l'inconscient de l'enfant. Ce complexe est à son maximum entre 3 et 5 ans, puis son déclin annonce l'entrée dans la période de latence, une phase de refoulement des pulsions sexuelles jusqu'à la puberté.

  • Rôle dans la structuration de la personnalité :

Le complexe d’Œdipe est crucial dans la formation de la personnalité et dans l'orientation du désir. Il conditionne les relations futures de l’enfant avec les figures d'autorité et les relations amoureuses.

Le complexe de castration


Le complexe de castration est centré sur la découverte de la différence des sexes, que l'enfant interprète sous forme d'une présence ou absence du phallus.

  • Chez le garçon :

-Il constate que sa mère (et toutes les femmes) n'a pas de phallus, ce qu'il interprète comme une privation. Il imagine alors que la femme a été châtrée, c'est-à-dire qu'on lui a retiré son phallus.

-Cette idée suscite chez le garçon la crainte d’être lui-même châtré par son père, en punition de son désir incestueux pour la mère.

-Ce fantasme de castration provoque une angoisse intense, qui pousse le garçon à renoncer à ses désirs pour la mère, favorisant ainsi une identification au père et une résolution partielle du complexe d'Œdipe.


  • Chez la fille :

-La fille ressent l’absence du phallus comme une injustice ou un préjudice subi. Elle cherche à compenser cette absence en désirant un enfant (fantasme de compensation du manque par l’enfant, vu comme un substitut du phallus).

-Ce complexe fait entrer la fille dans le complexe d’Œdipe, marquant le début de son désir pour le père.

Sortie du complexe d’Œdipe et identification


  • Chez le garçon :

-L'angoisse de castration entraîne l’abandon des désirs œdipiens. Le garçon s’identifie alors à son père, ce qui permet le développement de son identité masculine et l’adaptation aux règles sociales (loi du père, renoncement à l'inceste).


  • Chez la fille :

-Le processus est moins net. Elle reste plus longtemps attachée au désir pour le père, et l’identification à la mère est souvent plus floue.

-Le déclin de l’Œdipe chez la fille est plus progressif, mais la maturation cérébrale et les expériences sociales (ex. l’école) contribuent à la sortie de cette phase.


Le stade phallique, l'Œdipe et la castration.

Définition

Le stade phallique
Le stade phallique est une période du développement psychosexuel (entre 4 et 6 ans) où l'enfant se concentre sur l'organe génital masculin, quel que soit son propre sexe. À ce stade, l'enfant ne reconnaît qu'un seul sexe, l'organe génital mâle. La distinction entre les sexes est vue comme une opposition entre phallique (qui a un organe mâle) et châtré (qui en est privé). Ce stade précède la phase génitale adulte et coïncide avec le développement du complexe d’Œdipe, qui culmine puis décline pendant cette période.

Manifestations du stade phallique


  • Processus d'érection : L'enfant commence à remarquer et à expérimenter des réactions sexuelles au niveau de ses organes génitaux, comme des érections chez le garçon.
  • Activités masturbatoires : À ce stade, la masturbation devient fréquente. Le garçon se focalise sur son pénis, et la fille sur son clitoris. Cela marque le début de la découverte des zones érogènes.
  • Voyeurisme et exhibitionnisme :

Exhibitionnisme : L’enfant ressent le désir de montrer ses parties génitales (ex. lors de jeux).

Voyeurisme : Il est également curieux de voir les organes génitaux des autres, particulièrement ceux des parents et des autres enfants.

  • Érotisme urétral : Une certaine jouissance est associée à l'acte d'uriner. Cela peut se manifester par des comportements comme l'énurésie (miction involontaire).

Importance du stade phallique dans le développement


  • Unification des pulsions : Durant le stade phallique, les différentes pulsions (orales, anales, etc.) sont subordonnées à la pulsion génitale. Cela préfigure l'organisation de la sexualité adulte.
  • Coïncidence entre plaisir sexuel et reproduction : L’enfant découvre que le plaisir est associé à l’organe de la reproduction, préparant ainsi sa future sexualité adulte.
  • Émergence de l’hétéro-érotisme : L’enfant commence à tourner ses pulsions érotiques vers des objets extérieurs (amour pour les parents) plutôt que vers lui-même (auto-érotisme). Cela marque une transition vers l’amour d’objets extérieurs.

Le complexe d’Œdipe.


Le complexe d’Œdipe est un moment central dans le développement psychosexuel de l’enfant pendant le stade phallique. Il désigne l’ensemble des désirs amoureux et hostiles qu’un enfant éprouve envers ses parents.

Freud distingue deux formes du complexe d'Œdipe :

  • Œdipe positif :

- Le garçon ressent un désir pour sa mère et une rivalité avec son père (qu’il souhaite éliminer symboliquement). Il veut "prendre la place" de son père pour être avec sa mère.

- La fille ressent un désir pour son père et une rivalité avec sa mère.

  • Œdipe négatif :

- Le garçon développe une attirance pour son père et une jalousie envers sa mère.

- La fille ressent une attirance pour sa mère et une rivalité avec son père.


Dans la réalité, les deux formes d'Œdipe (positive et négative) coexistent généralement dans l'inconscient de l'enfant. Ce complexe est à son maximum entre 3 et 5 ans, puis son déclin annonce l'entrée dans la période de latence, une phase de refoulement des pulsions sexuelles jusqu'à la puberté.

  • Rôle dans la structuration de la personnalité :

Le complexe d’Œdipe est crucial dans la formation de la personnalité et dans l'orientation du désir. Il conditionne les relations futures de l’enfant avec les figures d'autorité et les relations amoureuses.

Le complexe de castration


Le complexe de castration est centré sur la découverte de la différence des sexes, que l'enfant interprète sous forme d'une présence ou absence du phallus.

  • Chez le garçon :

-Il constate que sa mère (et toutes les femmes) n'a pas de phallus, ce qu'il interprète comme une privation. Il imagine alors que la femme a été châtrée, c'est-à-dire qu'on lui a retiré son phallus.

-Cette idée suscite chez le garçon la crainte d’être lui-même châtré par son père, en punition de son désir incestueux pour la mère.

-Ce fantasme de castration provoque une angoisse intense, qui pousse le garçon à renoncer à ses désirs pour la mère, favorisant ainsi une identification au père et une résolution partielle du complexe d'Œdipe.


  • Chez la fille :

-La fille ressent l’absence du phallus comme une injustice ou un préjudice subi. Elle cherche à compenser cette absence en désirant un enfant (fantasme de compensation du manque par l’enfant, vu comme un substitut du phallus).

-Ce complexe fait entrer la fille dans le complexe d’Œdipe, marquant le début de son désir pour le père.

Sortie du complexe d’Œdipe et identification


  • Chez le garçon :

-L'angoisse de castration entraîne l’abandon des désirs œdipiens. Le garçon s’identifie alors à son père, ce qui permet le développement de son identité masculine et l’adaptation aux règles sociales (loi du père, renoncement à l'inceste).


  • Chez la fille :

-Le processus est moins net. Elle reste plus longtemps attachée au désir pour le père, et l’identification à la mère est souvent plus floue.

-Le déclin de l’Œdipe chez la fille est plus progressif, mais la maturation cérébrale et les expériences sociales (ex. l’école) contribuent à la sortie de cette phase.

Back

Actions

Actions