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La névrose obsessionnelle : le désir impossible

Définition et historique

  • s’appelait folie du doute, phobie du toucher, obsession, compulsion etc 
  • Freud l’identifie comme une “névrose de contrainte” ou "névrose des obsessions", caractérisée par des obsessions, compulsions et luttes internes. Les obsessions sont liées à un conflit psychique où l’émotion (angoisse, remords, doute) est dissociée de l’idée qui l’accompagne.

=> dans la phobie, l’affect est toujours l’angoisse alors que dans l’obsession, « l’état émotif » est divers : anxiété certes mais aussi doute, remords, colère. 


« Dans l’étiologie de la névrose obsessionnelle, les expériences sexuelles de la première enfance ont la même importance que dans l’hystérie, mais ici il ne s’agit plus d’une passivité sexuelle, mais d’agression pratiquée avec plaisir, d’une participation, éprouvée avec plaisir, à des actes sexuels : donc d’une activité sexuelle. » 
Le souvenir de la représentation refoulée est déformé d’une double façon :« premièrement en ceci que quelque chose d’actuel se trouve mis à la place de ce qui est passé, deuxièmement en ceci que le sexuel se voit substituer quelque chose d’analogue, de non-sexuel. » 

=> Les origines sont souvent associées à des expériences sexuelles précoces ou des souvenirs refoulés, transformés en pensées obsessionnelles.


«Dans la névrose obsessionnelle, le reproche initial a été refoulé par formation du symptôme primaire de défense: la méfiance à l’égard de soi-même. De ce fait, le reproche est reconnu comme justifié ; en compensation, l’importance acquise, pendant l’intervalle sain, par la scrupulosité protège le sujet d’avoir à accorder croyance au reproche qui fait retour sous forme de représentations obsédantes. Dans la paranoïa, le reproche est refoulé sur une voie qu’on peut désigner comme projection , et le symptôme de défense qui est érigé est celui de la méfiance à l’égard des autres ; la reconnaissance est ainsi refusée au reproche, et, comme par représailles, il n’existe aucune protection contre les reproches qui font retour dans les idées délirantes. » 


Avancée freudienne :

  • Avec les trois essais sur la théorie sexuelle de 1905 isole les pulsions partielles
  • 1908 «Caractère et érotisme anal» il fait le lien entre l'objet anal et la névrose obsessionnelle avec le souci d'ordre ou de propreté et entêtement
  • 1913 dans l'article «La disposition à la névrose obsessionnelle il fait un lien entre cette névrose et les pulsions érotico-anales et sadiques
  • L'homme aux rats (1909) : meilleur texte de Freud
  • 1926, Inhibition symptôme et angoisse avec l'honnête du chercheur, il dira que cette névrose est l'objet le plus intéressant et le plus fécond de la recherche analytique. 


Le refoulement est différent de celui à l’oeuvre dans l’hystérie, puisque ce qui est refoulé reste dans le mental. Donc, des obsessions contre lesquelles le patient lutte en vain, s’il n’y a pas de lutte ce n’est pas une névrose obsessionnelle. 

Le doute obsessionnel porte fondamentalement sur l’origine, sur ce qui fait fondement. 

Suis-je vivant ou mort est la question de l'obsessionnel ? 

Cas clinique

L’homme aux rats : Freud analyse un juriste, Ernst Lanzer, qui manifeste des compulsions et des fantasmes sadiques : le patient aurait touché les organes génitaux de cette gouvernante étant petit, en se glissant sous ses jupes, après quoi il avait gardé « une curiosité ardente et torturante de voir le corps féminin ». . Le patient pense pouvoir situer le « début » de sa maladie pendant l’enfance, lorsqu’il avait commencé, semble-t-il, à être tourmenté par l’idée que ses pensées pouvaient être connues par les autres (notamment ses parents)

exprime des conflits liés à la dette, la culpabilité, et la castration symbolique.


Les conflits psychiques incluent des relations complexes avec les figures parentales et des fantasmes autour de la satisfaction sexuelle.

La structure de la névrose : jouir sans payer le prix tout en reconnaissant la dette «au carré» 

  • Dans un article, le mythe individuel du névrosé de 1953, Lacan a mis en rapport la névrose obsessionnelle, particulièrement celle de l'homme aux rats, avec la structure du mythe selon Lévi-Strauss pour qui le mythe est une combinatoire signifiante qui va bien au-delà d’un individu particulier.


=> Comme nous avons vu selon Freud on trouve fréquemment quoique pas tojours dans l'anamnèse de l'obsessionnel (homme ou femme) une excitation sexuelle aussi précocement éveillé que satisfaite. Ceci se fait, également, dans le contexte réel ou fantasmé d'une mère attachée à lui sous le regard complaisant du père. L'enfant futur obsessionnel va reconnaitre la loi de la castration tout en gardant une nostalgie de cette satisfaction à jamais impossible à produire.


  • La notion de dette et la relation à l’Autre jouent un rôle central : l’obsessionnel lutte pour maintenir un contrôle tout en évitant de confronter son désir


  • La névrose est souvent liée à une “nostalgie” pour un état de satisfaction primordial, et un refus du “pacte symbolique” inhérent à la castration.

=> Pour l'obsessionnel la nostalgie du premier temps de la satisfaction - d'accessibilité de l'objet - va venir à l'occasion de l'éclosion de sa névrose, durant l'enfance, l'adolescence ou en âge adulte, contaminer sur le mode d'un prurit (Melman) des zones érogènes, scopique, anale, pénienne ou autres.

Le pari de l'obsessionnel est de garder ses satisfactions pulsionnelles mais isolés de l'Autre, c'est à dire de garder ses objets partiels non contaminés par le désir de l'Autre. 

Le paradoxe du meurtre du père mort

  • Totem et Tabou met en place un Réel, le père de la horde, un père originel qui en appelle à la jouissance pure : jouis ! 
  • Car cet idéal qui fonctionne comme Nom-du-Père dans la névrose obsessionnelle, est la père-version (Alain Vanier). L'obsessionnel sauve par là-même le père.
  • ce père mort mythique, devenu par son meurtre père symbolique, prescrit à la fois le désir mais aussi interdit une jouissance totale car les lois de la société prescrivent des chemins balisés pour son obtention. Il s'agit de la castration symbolique comme condition du désir et de la limitation de la jouissance, dite phallique. 


  • Ce qui caractérise l'obsessionnel est son refus du pacte inhérent au symbolique, 

L'objet anal et la jouissance de l'obsessionnel

Maîtrise des satisfactions :

• L’obsessionnel cherche à contrôler ses pulsions en retenant symboliquement l’objet anal (représenté par les fèces).

• Cet objet devient un outil de jouissance pour l’Autre, que le sujet refuse de céder.

à la place du désir l'obsessionnel installe la demande de l'Autre. Le sujet obsessionnel s'appuie sur la demande de l'Autre pour s'écarter de son désir, ou plutôt, comme le dit Lacan pour accentuer l'impossible.


Fantaisies et symbolisme :

• Les fantasmes, comme ceux de l’homme aux rats, traduisent un échange symbolique où les excréments représentent une dynamique de contrôle et d’attente.

• À la place du désir, l’obsessionnel installe la demande de l’Autre.

Refus du désir propre :

• Le sujet obsessionnel évite son propre désir en se focalisant sur la demande de l’Autre.

• Il maintient l’illusion qu’en maîtrisant cette demande, il pourrait échapper à l’angoisse face au manque de l’Autre.


Dynamique pulsionnelle :

• La pulsion anale joue un rôle clé, traduisant un rapport ambigu entre rétention (maîtrise) et satisfaction.

• Le refus de satisfaire pleinement la demande de l’Autre alimente une jouissance sadique de contrôle.


Transformations symboliques :

• Le désir est transformé en demande, ce qui équivaut à convertir le phallus symbolique en objet anal.

• La forclusion du désir revient sous forme d’impératifs, renforçant le contrôle tout en évitant la confrontation avec la castration symbolique.


Jouissance et maîtrise :

• L’obsessionnel jouit de son refus et de sa capacité à démontrer son contrôle sur les attentes de l’Autre.

• Cette stratégie renforce une dynamique où il se protège de son propre désir tout en maintenant l’illusion de pouvoir satisfaire les demandes extérieures.

Charles Melman sur la névrose obsessionnelle 

Structure de l’obsession chez l’homme aux rats :

• Formée de deux phrases :

• Une injonction impérative : « Tu vas rendre l’argent au lieutenant A ».

• Une opposition négative : « Ne pas rendre l’argent », associée au fantasme du supplice des rats.

• Cette dynamique illustre une logique bivalente (oui/non) sans référence tierce, centrée sur le commandement et l’interdit.


Impact sur le symbolique :

• L’obsessionnel tend à exclure l’ambiguïté des mots et des signifiants, cherchant à les rendre fixes et littéraux.

• La contradiction (injonction suivie d’une négation) devient une défense ultime pour relier symbolique et réel.

• Cette défense peut être liée à des actes décisifs comme le meurtre ou le suicide, souvent associés à des infractions corporelles (coupure, pénétration).


Différence avec l’hystérie selon Freud :

• Chez l’hystérique, le refoulement franchit une frontière entre le mental et le corps, entraînant des conversions physiques.

• Chez l’obsessionnel, le retour du refoulé reste dans le symbolique, via des mécanismes comme l’isolation ou l’annulation.


Lien avec le monothéisme :

• La névrose obsessionnelle est contemporaine du passage du paganisme au monothéisme.

• Dans le monothéisme, une “conscience omnivoyante” impose des commandements individuels, transformant le culte collectif en devoir intime.

• L’obsessionnel se trouve confronté à des messages impératifs venant de l’Autre (ex. : « Tu aimeras ton prochain »), suscitant des pensées contradictoires automatiques (ex. : « Et ta sœur ! »).


Forclusion du réel selon Melman :

• La religion judéo-chrétienne et le rationalisme athée tendent à apprivoiser le réel en le rendant accessible.

• En annulant le référent du réel, l’obsessionnel reporte la fonction de la cause sur la rigueur de la chaîne signifiante, nécessitant des vérifications incessantes.

• Ce mécanisme crée une “stase” propre à l’obsessionnel : refus de se détacher, de grandir, ou de terminer des étapes cruciales (études, analyse).


Conséquences morbides :

• Religion et rationalité traitent le réel de manière similaire, en postulant qu’il est accessible via le symbolique, menant à des conséquences obsessionnelles similaires.


La névrose obsessionnelle : le désir impossible

Définition et historique

  • s’appelait folie du doute, phobie du toucher, obsession, compulsion etc 
  • Freud l’identifie comme une “névrose de contrainte” ou "névrose des obsessions", caractérisée par des obsessions, compulsions et luttes internes. Les obsessions sont liées à un conflit psychique où l’émotion (angoisse, remords, doute) est dissociée de l’idée qui l’accompagne.

=> dans la phobie, l’affect est toujours l’angoisse alors que dans l’obsession, « l’état émotif » est divers : anxiété certes mais aussi doute, remords, colère. 


« Dans l’étiologie de la névrose obsessionnelle, les expériences sexuelles de la première enfance ont la même importance que dans l’hystérie, mais ici il ne s’agit plus d’une passivité sexuelle, mais d’agression pratiquée avec plaisir, d’une participation, éprouvée avec plaisir, à des actes sexuels : donc d’une activité sexuelle. » 
Le souvenir de la représentation refoulée est déformé d’une double façon :« premièrement en ceci que quelque chose d’actuel se trouve mis à la place de ce qui est passé, deuxièmement en ceci que le sexuel se voit substituer quelque chose d’analogue, de non-sexuel. » 

=> Les origines sont souvent associées à des expériences sexuelles précoces ou des souvenirs refoulés, transformés en pensées obsessionnelles.


«Dans la névrose obsessionnelle, le reproche initial a été refoulé par formation du symptôme primaire de défense: la méfiance à l’égard de soi-même. De ce fait, le reproche est reconnu comme justifié ; en compensation, l’importance acquise, pendant l’intervalle sain, par la scrupulosité protège le sujet d’avoir à accorder croyance au reproche qui fait retour sous forme de représentations obsédantes. Dans la paranoïa, le reproche est refoulé sur une voie qu’on peut désigner comme projection , et le symptôme de défense qui est érigé est celui de la méfiance à l’égard des autres ; la reconnaissance est ainsi refusée au reproche, et, comme par représailles, il n’existe aucune protection contre les reproches qui font retour dans les idées délirantes. » 


Avancée freudienne :

  • Avec les trois essais sur la théorie sexuelle de 1905 isole les pulsions partielles
  • 1908 «Caractère et érotisme anal» il fait le lien entre l'objet anal et la névrose obsessionnelle avec le souci d'ordre ou de propreté et entêtement
  • 1913 dans l'article «La disposition à la névrose obsessionnelle il fait un lien entre cette névrose et les pulsions érotico-anales et sadiques
  • L'homme aux rats (1909) : meilleur texte de Freud
  • 1926, Inhibition symptôme et angoisse avec l'honnête du chercheur, il dira que cette névrose est l'objet le plus intéressant et le plus fécond de la recherche analytique. 


Le refoulement est différent de celui à l’oeuvre dans l’hystérie, puisque ce qui est refoulé reste dans le mental. Donc, des obsessions contre lesquelles le patient lutte en vain, s’il n’y a pas de lutte ce n’est pas une névrose obsessionnelle. 

Le doute obsessionnel porte fondamentalement sur l’origine, sur ce qui fait fondement. 

Suis-je vivant ou mort est la question de l'obsessionnel ? 

Cas clinique

L’homme aux rats : Freud analyse un juriste, Ernst Lanzer, qui manifeste des compulsions et des fantasmes sadiques : le patient aurait touché les organes génitaux de cette gouvernante étant petit, en se glissant sous ses jupes, après quoi il avait gardé « une curiosité ardente et torturante de voir le corps féminin ». . Le patient pense pouvoir situer le « début » de sa maladie pendant l’enfance, lorsqu’il avait commencé, semble-t-il, à être tourmenté par l’idée que ses pensées pouvaient être connues par les autres (notamment ses parents)

exprime des conflits liés à la dette, la culpabilité, et la castration symbolique.


Les conflits psychiques incluent des relations complexes avec les figures parentales et des fantasmes autour de la satisfaction sexuelle.

La structure de la névrose : jouir sans payer le prix tout en reconnaissant la dette «au carré» 

  • Dans un article, le mythe individuel du névrosé de 1953, Lacan a mis en rapport la névrose obsessionnelle, particulièrement celle de l'homme aux rats, avec la structure du mythe selon Lévi-Strauss pour qui le mythe est une combinatoire signifiante qui va bien au-delà d’un individu particulier.


=> Comme nous avons vu selon Freud on trouve fréquemment quoique pas tojours dans l'anamnèse de l'obsessionnel (homme ou femme) une excitation sexuelle aussi précocement éveillé que satisfaite. Ceci se fait, également, dans le contexte réel ou fantasmé d'une mère attachée à lui sous le regard complaisant du père. L'enfant futur obsessionnel va reconnaitre la loi de la castration tout en gardant une nostalgie de cette satisfaction à jamais impossible à produire.


  • La notion de dette et la relation à l’Autre jouent un rôle central : l’obsessionnel lutte pour maintenir un contrôle tout en évitant de confronter son désir


  • La névrose est souvent liée à une “nostalgie” pour un état de satisfaction primordial, et un refus du “pacte symbolique” inhérent à la castration.

=> Pour l'obsessionnel la nostalgie du premier temps de la satisfaction - d'accessibilité de l'objet - va venir à l'occasion de l'éclosion de sa névrose, durant l'enfance, l'adolescence ou en âge adulte, contaminer sur le mode d'un prurit (Melman) des zones érogènes, scopique, anale, pénienne ou autres.

Le pari de l'obsessionnel est de garder ses satisfactions pulsionnelles mais isolés de l'Autre, c'est à dire de garder ses objets partiels non contaminés par le désir de l'Autre. 

Le paradoxe du meurtre du père mort

  • Totem et Tabou met en place un Réel, le père de la horde, un père originel qui en appelle à la jouissance pure : jouis ! 
  • Car cet idéal qui fonctionne comme Nom-du-Père dans la névrose obsessionnelle, est la père-version (Alain Vanier). L'obsessionnel sauve par là-même le père.
  • ce père mort mythique, devenu par son meurtre père symbolique, prescrit à la fois le désir mais aussi interdit une jouissance totale car les lois de la société prescrivent des chemins balisés pour son obtention. Il s'agit de la castration symbolique comme condition du désir et de la limitation de la jouissance, dite phallique. 


  • Ce qui caractérise l'obsessionnel est son refus du pacte inhérent au symbolique, 

L'objet anal et la jouissance de l'obsessionnel

Maîtrise des satisfactions :

• L’obsessionnel cherche à contrôler ses pulsions en retenant symboliquement l’objet anal (représenté par les fèces).

• Cet objet devient un outil de jouissance pour l’Autre, que le sujet refuse de céder.

à la place du désir l'obsessionnel installe la demande de l'Autre. Le sujet obsessionnel s'appuie sur la demande de l'Autre pour s'écarter de son désir, ou plutôt, comme le dit Lacan pour accentuer l'impossible.


Fantaisies et symbolisme :

• Les fantasmes, comme ceux de l’homme aux rats, traduisent un échange symbolique où les excréments représentent une dynamique de contrôle et d’attente.

• À la place du désir, l’obsessionnel installe la demande de l’Autre.

Refus du désir propre :

• Le sujet obsessionnel évite son propre désir en se focalisant sur la demande de l’Autre.

• Il maintient l’illusion qu’en maîtrisant cette demande, il pourrait échapper à l’angoisse face au manque de l’Autre.


Dynamique pulsionnelle :

• La pulsion anale joue un rôle clé, traduisant un rapport ambigu entre rétention (maîtrise) et satisfaction.

• Le refus de satisfaire pleinement la demande de l’Autre alimente une jouissance sadique de contrôle.


Transformations symboliques :

• Le désir est transformé en demande, ce qui équivaut à convertir le phallus symbolique en objet anal.

• La forclusion du désir revient sous forme d’impératifs, renforçant le contrôle tout en évitant la confrontation avec la castration symbolique.


Jouissance et maîtrise :

• L’obsessionnel jouit de son refus et de sa capacité à démontrer son contrôle sur les attentes de l’Autre.

• Cette stratégie renforce une dynamique où il se protège de son propre désir tout en maintenant l’illusion de pouvoir satisfaire les demandes extérieures.

Charles Melman sur la névrose obsessionnelle 

Structure de l’obsession chez l’homme aux rats :

• Formée de deux phrases :

• Une injonction impérative : « Tu vas rendre l’argent au lieutenant A ».

• Une opposition négative : « Ne pas rendre l’argent », associée au fantasme du supplice des rats.

• Cette dynamique illustre une logique bivalente (oui/non) sans référence tierce, centrée sur le commandement et l’interdit.


Impact sur le symbolique :

• L’obsessionnel tend à exclure l’ambiguïté des mots et des signifiants, cherchant à les rendre fixes et littéraux.

• La contradiction (injonction suivie d’une négation) devient une défense ultime pour relier symbolique et réel.

• Cette défense peut être liée à des actes décisifs comme le meurtre ou le suicide, souvent associés à des infractions corporelles (coupure, pénétration).


Différence avec l’hystérie selon Freud :

• Chez l’hystérique, le refoulement franchit une frontière entre le mental et le corps, entraînant des conversions physiques.

• Chez l’obsessionnel, le retour du refoulé reste dans le symbolique, via des mécanismes comme l’isolation ou l’annulation.


Lien avec le monothéisme :

• La névrose obsessionnelle est contemporaine du passage du paganisme au monothéisme.

• Dans le monothéisme, une “conscience omnivoyante” impose des commandements individuels, transformant le culte collectif en devoir intime.

• L’obsessionnel se trouve confronté à des messages impératifs venant de l’Autre (ex. : « Tu aimeras ton prochain »), suscitant des pensées contradictoires automatiques (ex. : « Et ta sœur ! »).


Forclusion du réel selon Melman :

• La religion judéo-chrétienne et le rationalisme athée tendent à apprivoiser le réel en le rendant accessible.

• En annulant le référent du réel, l’obsessionnel reporte la fonction de la cause sur la rigueur de la chaîne signifiante, nécessitant des vérifications incessantes.

• Ce mécanisme crée une “stase” propre à l’obsessionnel : refus de se détacher, de grandir, ou de terminer des étapes cruciales (études, analyse).


Conséquences morbides :

• Religion et rationalité traitent le réel de manière similaire, en postulant qu’il est accessible via le symbolique, menant à des conséquences obsessionnelles similaires.

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