L'humanisme prend ses racines à la fin du Moyen Âge, en Italie, avec la redécouverte des œuvres de l'Antiquité grecque et romaine. Les érudits italiens comme Pétrarque ont commencé à collectionner, traduire et commenter des textes anciens, ce qui a suscité l'intérêt pour les idéaux classiques de beauté, de vérité, et de sagesse.
Définition
L'humanisme est un mouvement intellectuel et culturel de la Renaissance mettant l'accent sur la redécouverte des textes antiques et la valorisation de l'être humain comme centre de réflexion. Il prône la diffusion du savoir, l'éducation, et une approche critique et rationnelle pour comprendre le monde.
Période historique allant du XIVe au XVIe siècle en Europe, marquée par un renouveau des arts, des sciences et des lettres, ainsi qu'un retour à l'étude des œuvres de l'Antiquité classique.
Position philosophique selon laquelle l'être humain est le centre de toutes les préoccupations, souvent associée à l'humanisme grâce à sa mise en avant de l'expérience et de la raison humaines.
Origines de l'Humanisme
En opposition à la scolastique médiévale qui se concentrait sur les débats théologiques, les humanistes mettaient l'accent sur l'étude des lettres humaines (studia humanitatis), comprenant la grammaire, la rhétorique, la poésie, l'histoire et la philosophie morale. Ces disciplines étaient censées former des citoyens vertueux et éclairés.
Principaux penseurs humanistes
Parmi les figures emblématiques de l'humanisme se trouvent des penseurs tels que Érasme, Pic de la Mirandole, et Thomas More. Érasme, avec son œuvre 'Éloge de la folie', critique les superstitions et les pratiques religieuses corrompues de son temps tout en promouvant une foi chrétienne éclairée et morale. Pic de la Mirandole est surtout connu pour sa 'Dignité de l'homme', où il affirme la liberté et la potentialité de l'homme à se transformer. Thomas More, à travers 'Utopia', imagine une société idéale fondée sur la raison et la justice.
Les impacts de l'humanisme
L'humanisme a profondément influencé la réforme de l'éducation, dirigeant le système éducatif vers des matières laïques et permettant une plus grande diffusion du savoir grâce à l'invention de l'imprimerie. Ce mouvement a aussi préparé le terrain pour la Renaissance scientifique, avec ses avancées considérables en astronomie, physique et médecine.
Sur le plan politique, l'humanisme a encouragé la pensée critique et l'engagement civique, contribuant à l'émergence de nouveaux types de gouvernance fondés sur les principes de rationalité et d'équité. Toutefois, l'impact le plus significatif est peut-être le déplacement graduel des préoccupations théocentriques vers une appréciation de l'expérience humaine.
Critiques de l'humanisme
Bien que l'humanisme ait apporté d'importantes évolutions positives, il n'a pas échappé aux critiques. Certains contemporains et penseurs ultérieurs ont vu dans l'humanisme une forme de repli sur l'individu au détriment de la communauté, et une survalorisation de la raison qui négligerait des dimensions plus spirituelles de l'existence. De plus, l'attention portée à la culture antique a parfois été perçue comme une fuite du présent et des véritables enjeux sociaux de l'époque.