La Bruyère est un écrivain classique, un moraliste, a fait des études de droit , a été précepteur du petit fils du prince de Condé ? observe la Cour et ses courtisans.
Connu pour Les Caractères, inspiré de l’écrivain grec Théophraste (portraits écrits au IVème siècle av J-C)? peinture de la Nature humaine
Section intitulée “De la cour”
Double portraits de Cimon et Clitandre
Comment le moraliste à travers un double portrait parvient-il à dénoncer l’arrivisme ?
Mvt 1 : l. 1 à 5 : Tableau de deux aristocrates très actifs
Mvt 2 : 5 à 10 : Fiction d’une rencontre avec les personnages
Mvt 3 : 11 à fin : Un rapport intéressé à autrui : les parasites de la Cour
Texte commence par les prénoms de “Clitandre et Cimon”, il s’agit d’un masque hellénique (= un filtre pour faire passer un message, utiliser des noms grecs pour critiquer la Cour française)
Les initiales sont identiques, on peut supposer que les personnages sont interchangeables.
Cimon était un homme politique athénien du Vème siècle avant J-C.
Clitandre était un personnage de fiction des comédies de Corneille.
l. 1 question rhétorique sans point d’interrogation, répétition de “seuls”, isole ensemble
l.2 à 4 verbe “représenté” phrase au conditionnel "exprimait", La Bruyère ne parvient à cerner le caractère de Clitandre et Cimon, métaphore picturale “peindre le mouvement”,
l. 3-4 énumération “empressement” défauts, renvoie à l’intensité des personnages
l. 4 pronom indéfini “on” ? Cour, répétition de l’adverbe “jamais”, question ironique “Qui même les a vus marcher”
Après avoir décrit le tableau des deux personnages, nous allons voir leur rencontre.
Le Mvt 2 : Il est composé de parataxes ? ça active le rythme. C’est une seule longue phrase = une période. La phrase mime le fait que les personnages ne s'arrêtent jamais. Elle développe un mouvement perpétuel.
l.5 polyptote “courir en courant”
l.7 obsession de la vitesse “passent et repassent”, hyperbole “course précipité --> agitation absurde
l.7-8 mode injonctif, interpelle le lecteur et insiste sur le vitesse “ne leur faites pas”, c’est comme si La Bruyère nous donne des conseils assez ironiques : “ne les retardez pas” insiste sur leur fragilité psychologique, réification “ démonteriez leur machine”
l.9 “nulle à faire” montre l’oisiveté (ne font rien) de Clitandre et Cimon
? enchaînement des phrases est caricaturale, c’est une satire
Mvt 3 :l.10 métaphore en italique “ils ne sont pas les Satellites de Jupiter”,
Jupiter renvoie au monarque de droit divin, et à un contexte romain
Satellites = Clitandre et Cimon gravitent autour du roi, ils n’ont pas de personnalité, ils ont besoin d’un noyau ? découverte astronomique de Galilé
l.11- 12 “je” implication personnelle de l’auteur, “pressent, entourent, annoncent, précédent"
l.12-13 hyperbole qui met le doigt sur l’arrivisme “se lancent impétueusement"
l. 14 ironie avec “profession et emploi” et “si sérieux et si utile” (antiphrase = ironie sur une ou deux phrases)
l.15-16 "instruit" en antithèse avec "ignoré", il y a un crescendo, on a l'impression qu’ils savent pleins de choses, mais ceci est détruit avec l’adjectif “indifférentes”
l.16 faux éloge “leur manque aucun des talents nécessaires"
l.17 oxymore “s’avancent médiocrement” traduit l’absurdité de Clitandre et Cimon
l.18 périphrase “gens néanmoins éveillés et alertes” renvoie aux personnages, verbe “croit” qui marque le doute de La Bruyère, rythme ternaire “entreprenants, légers et précipités” précédé d’une litote “un peu”
l.19 clausule (petite conclusion) ou art de la pointe (concetto = conclusion incisive, technique italienne, et fin brillante)
métaphore filée mythologique, ironique ? animalisation de Clitandre et Cimon, on les compare à des chevaux “attelés” ? montre qu’ils ne savent pas faire de choix
antithèse “attelés” “assis” qui rappelle l’imposture des personnages (imposteurs), tout comme des parasites,
chiasme qui renforce le ridicule des personnages, et leur agitation, “la fortune” peut être interprété dans les deux sens, l’argent ou le destin
Portrait-charge, l’objectif est de condamner deux personnages arrivistes, en les mettant en scène comme des personnages sans repos. La Bruyère est un fin observateur des mœurs du XVIIe qui dénonce les comportements immoraux.
Le portrait est un récit fictif au service de la critique. Nos deux imposteurs s’opposent à l’idéal de l’honnête-homme.
Les courtisans qui se comportent comme des parasites, se retrouvent aussi chez La Fontaine. Notamment dans “Les Obsèques de la Lionne” : hypocrisie, être et paraître, qui fait penser aux “Satellites de Jupiter”.
La Bruyère est un écrivain classique, un moraliste, a fait des études de droit , a été précepteur du petit fils du prince de Condé ? observe la Cour et ses courtisans.
Connu pour Les Caractères, inspiré de l’écrivain grec Théophraste (portraits écrits au IVème siècle av J-C)? peinture de la Nature humaine
Section intitulée “De la cour”
Double portraits de Cimon et Clitandre
Comment le moraliste à travers un double portrait parvient-il à dénoncer l’arrivisme ?
Mvt 1 : l. 1 à 5 : Tableau de deux aristocrates très actifs
Mvt 2 : 5 à 10 : Fiction d’une rencontre avec les personnages
Mvt 3 : 11 à fin : Un rapport intéressé à autrui : les parasites de la Cour
Texte commence par les prénoms de “Clitandre et Cimon”, il s’agit d’un masque hellénique (= un filtre pour faire passer un message, utiliser des noms grecs pour critiquer la Cour française)
Les initiales sont identiques, on peut supposer que les personnages sont interchangeables.
Cimon était un homme politique athénien du Vème siècle avant J-C.
Clitandre était un personnage de fiction des comédies de Corneille.
l. 1 question rhétorique sans point d’interrogation, répétition de “seuls”, isole ensemble
l.2 à 4 verbe “représenté” phrase au conditionnel "exprimait", La Bruyère ne parvient à cerner le caractère de Clitandre et Cimon, métaphore picturale “peindre le mouvement”,
l. 3-4 énumération “empressement” défauts, renvoie à l’intensité des personnages
l. 4 pronom indéfini “on” ? Cour, répétition de l’adverbe “jamais”, question ironique “Qui même les a vus marcher”
Après avoir décrit le tableau des deux personnages, nous allons voir leur rencontre.
Le Mvt 2 : Il est composé de parataxes ? ça active le rythme. C’est une seule longue phrase = une période. La phrase mime le fait que les personnages ne s'arrêtent jamais. Elle développe un mouvement perpétuel.
l.5 polyptote “courir en courant”
l.7 obsession de la vitesse “passent et repassent”, hyperbole “course précipité --> agitation absurde
l.7-8 mode injonctif, interpelle le lecteur et insiste sur le vitesse “ne leur faites pas”, c’est comme si La Bruyère nous donne des conseils assez ironiques : “ne les retardez pas” insiste sur leur fragilité psychologique, réification “ démonteriez leur machine”
l.9 “nulle à faire” montre l’oisiveté (ne font rien) de Clitandre et Cimon
? enchaînement des phrases est caricaturale, c’est une satire
Mvt 3 :l.10 métaphore en italique “ils ne sont pas les Satellites de Jupiter”,
Jupiter renvoie au monarque de droit divin, et à un contexte romain
Satellites = Clitandre et Cimon gravitent autour du roi, ils n’ont pas de personnalité, ils ont besoin d’un noyau ? découverte astronomique de Galilé
l.11- 12 “je” implication personnelle de l’auteur, “pressent, entourent, annoncent, précédent"
l.12-13 hyperbole qui met le doigt sur l’arrivisme “se lancent impétueusement"
l. 14 ironie avec “profession et emploi” et “si sérieux et si utile” (antiphrase = ironie sur une ou deux phrases)
l.15-16 "instruit" en antithèse avec "ignoré", il y a un crescendo, on a l'impression qu’ils savent pleins de choses, mais ceci est détruit avec l’adjectif “indifférentes”
l.16 faux éloge “leur manque aucun des talents nécessaires"
l.17 oxymore “s’avancent médiocrement” traduit l’absurdité de Clitandre et Cimon
l.18 périphrase “gens néanmoins éveillés et alertes” renvoie aux personnages, verbe “croit” qui marque le doute de La Bruyère, rythme ternaire “entreprenants, légers et précipités” précédé d’une litote “un peu”
l.19 clausule (petite conclusion) ou art de la pointe (concetto = conclusion incisive, technique italienne, et fin brillante)
métaphore filée mythologique, ironique ? animalisation de Clitandre et Cimon, on les compare à des chevaux “attelés” ? montre qu’ils ne savent pas faire de choix
antithèse “attelés” “assis” qui rappelle l’imposture des personnages (imposteurs), tout comme des parasites,
chiasme qui renforce le ridicule des personnages, et leur agitation, “la fortune” peut être interprété dans les deux sens, l’argent ou le destin
Portrait-charge, l’objectif est de condamner deux personnages arrivistes, en les mettant en scène comme des personnages sans repos. La Bruyère est un fin observateur des mœurs du XVIIe qui dénonce les comportements immoraux.
Le portrait est un récit fictif au service de la critique. Nos deux imposteurs s’opposent à l’idéal de l’honnête-homme.
Les courtisans qui se comportent comme des parasites, se retrouvent aussi chez La Fontaine. Notamment dans “Les Obsèques de la Lionne” : hypocrisie, être et paraître, qui fait penser aux “Satellites de Jupiter”.