Définition
Introduction
Nous analyserons d'abord les raisons qui peuvent faire penser que Molière n'a d'autre but que celui de divertir son public I, pour voir ensuite si ce rire ci ne peut être pas dépassée et utiliser comme un moyen pour servir une critique et enfin suggéré une pensée philosophique qui conduirait de spectateur à chercher autre chose sous le rire qui deviendra un moyen d'exprimer la réalité du monde et des hommes et de révélé la pensée du poète.
L'école des maris
( 1661) écrite en vers, composée en 3 actes.
" Il nous faut en riant instruire la jeunesse"
Molière
" Castigat ridendo mores" cite la formule dans le premier placet du Tartuffe
citation du poète Jean Santeul
Conclusion
Si le comique envahit ainsi l’œuvre de Molière sous des formes très variées, le rire qu’il suscite ne saurait pour autant toujours être considéré comme une fin en soi. En montrant que le comique ne mène pas systématiquement au rire, Molière est moraliste comme en son temps, parce qu’il est plus soucieux de constater les travers des ridicules que de les réprouver. Son dessein n’est pas de corriger mais de désarmer en alliant le plaire et l’instruire. Mais plus encore, contrairement à ce qu’affirme R. Bray. Molière utilise la comédie et le rire qu’elle suscite comme un moyen possible d’accéder à la connaissance.
Molière se sert de son théâtre pour exposer sa pensée, nourrie de divers courants, mais cependant très personnelle. C’est ainsi que son théâtre, et en particulier sa dernière pièce, peuvent être perçus comme l’application de sa philosophie personnelle qui souligne avant tout la primauté d’une pensée autonome, libérée de tout dogmatisme, et capable d’une constante remise en question, un art de vivre…
(Facultatif : élargissement, seulement s’il est pertinent)
… qui consiste tout simplement à devenir soi,
Béralde : Hédonisme, épicurisme (lois de la nature), scepticisme, bon sens et sagesse, mise en pratique d’un juste milieu (cf. Béralde, porte-parole de Molière, parfait représentant de l’honnête homme : il pratique le juste milieu, élément indispensable de cet art de vivre ; il est celui qui sait se conduire en toute circonstance, fuyant les excès en tout genre qui avilissent la nature humaine. Parfait équilibre humain entre Eros et Thanatos, il ne renie pas les plaisirs - il plaide pour sa nièce en faveur d’un mariage d’amour ; il propose un « divertissement » égyptien pour le plaisir de son frère - , mais ne nie pas non plus la mort, sans toutefois subordonner sa vie à la crainte de cette dernière, comme Argan.)
Sujet
Cependant, la fonction morale qu’il assigne à la comédie a posteriori ne rend nullement compte de sa dramaturgie selon René Bray qui déclare dans Molière, homme de théâtre (1992) : « Molière nous dit qu’il veut corriger les hommes et la critique s’évertue à justifier cette affirmation de circonstance. En vérité, il ne pense qu’à nous faire rire ». R. Bray récuse ainsi toute conception cathartique du rire qui ferait de la comédie un instrument au service d’un projet moral voire moraliste.
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est un des plus célèbres dramaturges du XVIIème siècle, qui se rattache au mouvement du classicisme. Acteur et directeur de troupe, cet homme de théâtre complet est la figure de proue de la comédie classique qu'il hausse au rang de la tragédie. S'il excelle dans un premier temps avec la farce, c'est dans la comédie, plus profonde, où la peinture satirique des vices humains se colore d'une visée morale, qu'il se distinguera. Protégé par Louis XVI, Molière est pourtant de nombreuses fois attaqué, notamment par les religieux pour ses critiques des faux-dévots dans Tartuffe. Il meurt en 1673, lors d'une représentation du Malade Imaginaire.