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Post-Bac
1

La psychiatrie

Psychopathologie
  1. Un peu d'histoire

 Coupable de son état, il est traité comme tel, en l'excluant, en l'enfermant. Le fou retrouve alors ceux que l'on appelle « les insensés » (mendiants, infirmes, prostituées, vagabonds, vieillards, etc.). Il est enfermé dans les caves des châteaux, des monastères, ou abandonné à son propre sort.

A la renaissance, l'augmentation considérable de mendiants, vagabonds, prostituées.. pose une fois de plus au pouvoir la question de leur assistance et de leur répression, car ils sont parfois dangereux. L'édit royal de 1656 permet d'aménager des lieux d'accueil assez grands pour recueillir ces "errants". Ces lieux d'accueil furent groupés sous le titre d'Hôpital général, à la fois lieu d'assistance et d'enfermement (Bicêtre, La Salpêtrière).

Néanmoins, l'idée que la folie est médicalement curable apparaît, des traitements sont instaurés (extraction de la pierre de la folie, saignées, évacuants). Ils sont basés sur l'idée d'une cause organique, en lien avec la théorie des humeurs. Les fous sont surtout maltraités, sans soins efficaces, attachés, torturés. 

Le siècle des lumières et la révolution: On ouvre les yeux sur la situation épouvantable où se trouve l'aliéné et l'on commence à considérer les fous avec compassion. Car ce siècle des Lumières fut marqué par le désir commun de tous les médecins s'occupant d'aliénés, d'améliorer le sort de leurs malades. Le plus célèbre de ces médecins fut Philippe Pinel en France.

Une nouvelle approche de la folie émerge, il s'agit d'une maladie. Pinel élabore un traitement moral basée sur la relation et s'appuyant sur une institution organisée, un espace réservé, l'hôpital d'aliénés. Pourtant la réclusion et l'observation sont les seuls actes thérapeutiques de l’époque. 

Le 20ème Siècle: La seconde guerre mondiale et la théorie de la race vont causer aux malades mentaux des souffrances terribles. L'idée soutenue par quelques médecins, que la maladie mentale s'aggraverait d'une génération à l'autre, fera que l'on supprimera physiquement les fous, d'autres proposent la stérilisation des malades mentaux. 40000 malades mentaux mourront de froid, de faim, de tuberculose etc. Hitler avait également signé le décret légalisant l'euthanasie des malades mentaux.

Au lendemain de la libération, des psychiatres critiquent l'asile ségrégatif et totalitaire. Ils veulent humaniser l'asile et étendre les soins au-delà de l'institution. Appuyée par l'apport des psychanalystes, cette volonté se concrétise en 1958 avec les premiers dispensaires à Paris. Ils préfigurent, nos actuels CMP. L'hôpital n'est plus le centre du dispositif. 


2.Les dispositifs de soins

Le secteur privé:

Les soins sont réalisés dans des cabinets privés ou des cliniques. Certaines sont spécialisés dans le traitement de pathologies spécifiques (Addiction, ados, troubles alimentaires…). La clinique peut être d’orientation générale et inclure une unité de « psychiatrie », ou uniquement dédiée aux soins psychiatriques. Y exercent des psychiatres, pédopsychiatres, généralistes, psychologues, orthophonistes et psychomotriciens libéraux…


Le secteur psychiatrique public :

Les services publics de psychiatrie sont sectorisés. Tous les départements français sont divisés en zones géographiques appelées secteurs. Dans chaque secteur, une même équipe assure tous les soins psychiatriques pour la population habitant dans cette zone.

Définition

la sectorisation
Un secteur correspond à une aire géographique délimitée par la population qui y réside. La France est découpée en secteurs à l'intérieur desquels une même équipe pluridisciplinaire assure les soins de prévention, de diagnostic, de traitement et de post-cure. Chaque secteur est sous l'autorité médicale d'un médecin psychiatre. Il existe aussi des secteurs infanto juvénile. Chaque secteur doit disposer des moyens humains et matériels afin de pouvoir assurer les soins en hospitalisation ou en ambulatoire.

Les principes fondamentaux:

Les lieux de soins doivent se situer au plus prés de la population concernée. Les soins visent à prévenir l'hospitalisation complète. Le patient soit pouvoir bénéficier d'une continuité de soins où l'hospitalisation n'est qu'une étape. La réinsertion est développée par la pratique du réseau avec les partenaires sanitaires, sociaux, et judiciaires. 

null

Les soins pour les enfants ou les adolescents et ceux pour les adultes ne sont pas assurés par la même équipe. Il existe 815 secteurs de psychiatrie pour adultes, soit en moyenne un secteur pour 56 100 habitants de plus de 20 ans, et 320 secteurs de psychiatrie pour enfants et adolescents, soit en moyenne un secteur pour 49 000 habitants de moins de 20 ans. Chaque secteur de psychiatrie est rattaché administrativement à un centre hospitalier (général ou spécialisé)

En clair:

? Votre lieu de résidence (ville),voir votre rue ou numéro de rue, déterminent un secteur (y compris pour les détenus)

? Les soins entrepris le seront dans un seul et unique secteur.

? En cas de déménagement, il faudra attendre 3 mois pour que le changement de secteur soit effectif.

? Exceptionnellement, un médecin peut accepter de poursuivre un suivi même si la personne n'est plus du secteur.

? Déontologiquement, les personnes qui travaillent dans un secteur, peuvent être pris en charge ailleurs. 

En Intra Hospitalier:

A temps complet:

Unité de soins qui fonctionne 24h/24h, située dans des CH. Elle assure des soins et une surveillance continue. Elle permet la mise en place d'un traitement, la gestion de crise, la mise en lien avec le secteur, la protection.

A temps partiel:

? L'hôpital de nuit: Souvent pour les patients stabilisés, avant une sortie définitive. Les patients sont accueillis en soirée, passent la nuit en service et ressortent le matin. Cela permet de préparer une sortie progressivement.

? L'hôpital de jour: Accueil uniquement en journée les patients. Cette option concerne les patients stables déjà insérés. Les soins sont dispensés sans couper le patient de son milieu. Des activités sont proposées permettant d'autonomiser le patient et de le responsabiliser. 

En extra hospitalier:

? Le CMP : Centre médico Psychologique (parfois CSM). C'est une structure offrant des consultations spécialisées. Il assure aussi des soins à domicile. Assure l'évaluation régulière des patients, délivre les traitements. Il a une place centrale, en assurant le lien entre différents partenaires. Il a une fonction de diagnostic, d'aide et d'orientation, de suivis psychologiques.

? La maison Communautaire : Une maison accueille un groupe de patients. Une équipe est présente en journée. L'intérêt et d'offrir aux patients des règles de vie en communauté, permettre des soins hors des murs de l'hôpital tout en préparant une vie autonome.

? L'Accueil Familial Thérapeutique : Des familles sont recrutées et rémunérées par l'hôpital. En renouant des liens sociaux et affectifs, le patient retrouve confiance, s'habitue aux contacts, aux règles de vie...La famille devient un outil thérapeutique.

? Le Centre d'Accueil et de Crise: Il assure une hospitalisation de courte durée à des patients en état de crise. A l'issue d'une période d'observation et de soins, les patients peuvent sortir ou être orientés vers un service d'hospitalisation à temps plein.

? Le Centre d'Accueil Permanent: Offre des consultations spécialisées, une écoute, un soutien, une orientation.

? La Psychiatrie de liaison: aux services non dédiés à la psychiatrie, d'assurer à leur patient, l'expertise d'une équipe mobile qui intervient dans l'unité. 

Les structures spécifiques:

? Les SMPR (Services Médico-Psychologiques Régionaux): Pour répondre aux besoins d'une organisation spécifique de la prise en charge de l'hygiène mentale en milieu pénitentiaire au sens le plus large. Ils permettent: - d'assurer le dépistage des troubles psychiatriques, - de répondre à toutes les demandes de soins exprimées, - de contenir et d'intervenir auprès des patients qui présentent des troubles graves de la personnalité.

? Les UMD (Unité pour Malade Difficile): Ce sont des structures de soins psychiatriques pour les patients présentant une dangerosité particulière ne permettant pas leur maintien en unité classique.

? Les UHSI (Unités Hospitalières Sécurisées Interrégionales): Elles accueillent les détenus devant subir une hospitalisation programmée de plus de 48 heures. La création des UHSI permet aux personnes détenues d’avoir la même qualité de soins que n’importe quel patient et permet d’optimiser la sécurité et une meilleure gestion du personnel gardant les détenus

? Les UHSA (Unités Hospitalières Spécialement Aménagée): Elles accueillent les détenus atteint de pathologies ou troubles psychiatriques (Dépression, tentative de suicide, toxicomanie…).En collaboration avec l’administration pénitentiaire. 

3.Les modalités de prise en soins

La loi N°2011-803 du 5juillet 2011.Modifiée par la loi du 27 septembre 2013 et 26 janvier 2016 :

?Les soins libres restent le principe à favoriser, mais les mesures de contraintes concernent désormais les soins et non plus uniquement les hospitalisations. Elle instaure une période «d’observation» de72h, et un examen médical obligatoire à l’entrée.

?Par les nouvelles mesures, cette loi instaure un contrôle systématique du juge des libertés et la possibilité de prendre en charge le patient autrement qu’en hospitalisation via un programme de soins.

?La loi a aussi permis d’améliorer le contrôle et d’éviter les hospitalisations abusives en motif et/ou en durée. 

Soins avec consentement:

Cas de figure le plus simple, le patient est demandeur de soins, il accepte l’hospitalisation et les soins. Le patient se présente souvent aux urgences après avoir consulté son médecin traitant qui lui a remis un certificat (non-obligatoire). Le patient est vu par un psychiatre qui autorise ou pas l’hospitalisation, on entre dans le cas d’une hospitalisation sous le mode SL (Soins Libres).

Soins sans consentement:

Ces soins sous contraintes sont envisagés lorsque les troubles mentaux rendent impossible le consentement du patient et que son état de santé impose des soins immédiats assortis d'une surveillance constante. Ce cas de figure est plus compliqué car il existe différents types, les pièces nécessaires sont plus nombreuses, il faut être très attentif à la conformité. En cas d'erreur, elle devient caduque, par défaut l'hospitalisation doit donc se faire sous le mode libre. ce qui peut poser des difficultés. 

On parle de SPDT (Soins Psychiatriques à la Demande d’un Tiers).

Définition

Tiers
Toute personne justifiant de relations antérieures lui donnant qualité pour agir dans l'intérêt du patient. Ce Tiers peut donc être un membre de la famille, un voisin, un collègue, un tuteur. Il ne peut pas être membre de l'équipe soignante.

Il existe différents types de SPDT:

?SPDT : la plus simple.

?SPDTU : en Urgence avec Tiers.

?SPPI « Péril Imminent » : Sans Tiers.  

4.Les professionnels de la psychiatrie

Psychiatre: Professionnel de santé, médecin ayant fait une spécialisation (internat) en psychiatrie. Il a des compétences dans le dépistage, le diagnostic des troubles psychiatriques. Il assure l’évaluation clinique, assure les prescriptions, établis le projet de soins.

Médecin Généraliste: Le médecin généraliste à fait un internet de médecine générale. Il assure le diagnostic et le traitement des troubles somatiques.

Psychologue: C’est un professionnel de santé ayant fait des études de psychologie (Bac+5 minimum : Master2, doctorat.). Collaborant au traitement des troubles par un travail thérapeutique fonction de son orientation et de la pathologie. IL NE PRESCRIT PAS.

? Psychothérapeute: Depuis 2010 le titre est réglementé. Une formation en psychopathologie clinique d’au moins niveau Master 2 est obligatoire. L’inscription au registre national est obligatoire. Le psychothérapeute soulage les personnes éprouvant des difficultés psychologiques, comportementales, sexuelles ou d’origine psychosomatique. Ses domaines d’intervention sont donc très larges 

Définitions

la sectorisation
Un secteur correspond à une aire géographique délimitée par la population qui y réside. La France est découpée en secteurs à l'intérieur desquels une même équipe pluridisciplinaire assure les soins de prévention, de diagnostic, de traitement et de post-cure. Chaque secteur est sous l'autorité médicale d'un médecin psychiatre. Il existe aussi des secteurs infanto juvénile. Chaque secteur doit disposer des moyens humains et matériels afin de pouvoir assurer les soins en hospitalisation ou en ambulatoire.
Tiers
Toute personne justifiant de relations antérieures lui donnant qualité pour agir dans l'intérêt du patient. Ce Tiers peut donc être un membre de la famille, un voisin, un collègue, un tuteur. Il ne peut pas être membre de l'équipe soignante.
Post-Bac
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La psychiatrie

Psychopathologie
  1. Un peu d'histoire

 Coupable de son état, il est traité comme tel, en l'excluant, en l'enfermant. Le fou retrouve alors ceux que l'on appelle « les insensés » (mendiants, infirmes, prostituées, vagabonds, vieillards, etc.). Il est enfermé dans les caves des châteaux, des monastères, ou abandonné à son propre sort.

A la renaissance, l'augmentation considérable de mendiants, vagabonds, prostituées.. pose une fois de plus au pouvoir la question de leur assistance et de leur répression, car ils sont parfois dangereux. L'édit royal de 1656 permet d'aménager des lieux d'accueil assez grands pour recueillir ces "errants". Ces lieux d'accueil furent groupés sous le titre d'Hôpital général, à la fois lieu d'assistance et d'enfermement (Bicêtre, La Salpêtrière).

Néanmoins, l'idée que la folie est médicalement curable apparaît, des traitements sont instaurés (extraction de la pierre de la folie, saignées, évacuants). Ils sont basés sur l'idée d'une cause organique, en lien avec la théorie des humeurs. Les fous sont surtout maltraités, sans soins efficaces, attachés, torturés. 

Le siècle des lumières et la révolution: On ouvre les yeux sur la situation épouvantable où se trouve l'aliéné et l'on commence à considérer les fous avec compassion. Car ce siècle des Lumières fut marqué par le désir commun de tous les médecins s'occupant d'aliénés, d'améliorer le sort de leurs malades. Le plus célèbre de ces médecins fut Philippe Pinel en France.

Une nouvelle approche de la folie émerge, il s'agit d'une maladie. Pinel élabore un traitement moral basée sur la relation et s'appuyant sur une institution organisée, un espace réservé, l'hôpital d'aliénés. Pourtant la réclusion et l'observation sont les seuls actes thérapeutiques de l’époque. 

Le 20ème Siècle: La seconde guerre mondiale et la théorie de la race vont causer aux malades mentaux des souffrances terribles. L'idée soutenue par quelques médecins, que la maladie mentale s'aggraverait d'une génération à l'autre, fera que l'on supprimera physiquement les fous, d'autres proposent la stérilisation des malades mentaux. 40000 malades mentaux mourront de froid, de faim, de tuberculose etc. Hitler avait également signé le décret légalisant l'euthanasie des malades mentaux.

Au lendemain de la libération, des psychiatres critiquent l'asile ségrégatif et totalitaire. Ils veulent humaniser l'asile et étendre les soins au-delà de l'institution. Appuyée par l'apport des psychanalystes, cette volonté se concrétise en 1958 avec les premiers dispensaires à Paris. Ils préfigurent, nos actuels CMP. L'hôpital n'est plus le centre du dispositif. 


2.Les dispositifs de soins

Le secteur privé:

Les soins sont réalisés dans des cabinets privés ou des cliniques. Certaines sont spécialisés dans le traitement de pathologies spécifiques (Addiction, ados, troubles alimentaires…). La clinique peut être d’orientation générale et inclure une unité de « psychiatrie », ou uniquement dédiée aux soins psychiatriques. Y exercent des psychiatres, pédopsychiatres, généralistes, psychologues, orthophonistes et psychomotriciens libéraux…


Le secteur psychiatrique public :

Les services publics de psychiatrie sont sectorisés. Tous les départements français sont divisés en zones géographiques appelées secteurs. Dans chaque secteur, une même équipe assure tous les soins psychiatriques pour la population habitant dans cette zone.

Définition

la sectorisation
Un secteur correspond à une aire géographique délimitée par la population qui y réside. La France est découpée en secteurs à l'intérieur desquels une même équipe pluridisciplinaire assure les soins de prévention, de diagnostic, de traitement et de post-cure. Chaque secteur est sous l'autorité médicale d'un médecin psychiatre. Il existe aussi des secteurs infanto juvénile. Chaque secteur doit disposer des moyens humains et matériels afin de pouvoir assurer les soins en hospitalisation ou en ambulatoire.

Les principes fondamentaux:

Les lieux de soins doivent se situer au plus prés de la population concernée. Les soins visent à prévenir l'hospitalisation complète. Le patient soit pouvoir bénéficier d'une continuité de soins où l'hospitalisation n'est qu'une étape. La réinsertion est développée par la pratique du réseau avec les partenaires sanitaires, sociaux, et judiciaires. 

null

Les soins pour les enfants ou les adolescents et ceux pour les adultes ne sont pas assurés par la même équipe. Il existe 815 secteurs de psychiatrie pour adultes, soit en moyenne un secteur pour 56 100 habitants de plus de 20 ans, et 320 secteurs de psychiatrie pour enfants et adolescents, soit en moyenne un secteur pour 49 000 habitants de moins de 20 ans. Chaque secteur de psychiatrie est rattaché administrativement à un centre hospitalier (général ou spécialisé)

En clair:

? Votre lieu de résidence (ville),voir votre rue ou numéro de rue, déterminent un secteur (y compris pour les détenus)

? Les soins entrepris le seront dans un seul et unique secteur.

? En cas de déménagement, il faudra attendre 3 mois pour que le changement de secteur soit effectif.

? Exceptionnellement, un médecin peut accepter de poursuivre un suivi même si la personne n'est plus du secteur.

? Déontologiquement, les personnes qui travaillent dans un secteur, peuvent être pris en charge ailleurs. 

En Intra Hospitalier:

A temps complet:

Unité de soins qui fonctionne 24h/24h, située dans des CH. Elle assure des soins et une surveillance continue. Elle permet la mise en place d'un traitement, la gestion de crise, la mise en lien avec le secteur, la protection.

A temps partiel:

? L'hôpital de nuit: Souvent pour les patients stabilisés, avant une sortie définitive. Les patients sont accueillis en soirée, passent la nuit en service et ressortent le matin. Cela permet de préparer une sortie progressivement.

? L'hôpital de jour: Accueil uniquement en journée les patients. Cette option concerne les patients stables déjà insérés. Les soins sont dispensés sans couper le patient de son milieu. Des activités sont proposées permettant d'autonomiser le patient et de le responsabiliser. 

En extra hospitalier:

? Le CMP : Centre médico Psychologique (parfois CSM). C'est une structure offrant des consultations spécialisées. Il assure aussi des soins à domicile. Assure l'évaluation régulière des patients, délivre les traitements. Il a une place centrale, en assurant le lien entre différents partenaires. Il a une fonction de diagnostic, d'aide et d'orientation, de suivis psychologiques.

? La maison Communautaire : Une maison accueille un groupe de patients. Une équipe est présente en journée. L'intérêt et d'offrir aux patients des règles de vie en communauté, permettre des soins hors des murs de l'hôpital tout en préparant une vie autonome.

? L'Accueil Familial Thérapeutique : Des familles sont recrutées et rémunérées par l'hôpital. En renouant des liens sociaux et affectifs, le patient retrouve confiance, s'habitue aux contacts, aux règles de vie...La famille devient un outil thérapeutique.

? Le Centre d'Accueil et de Crise: Il assure une hospitalisation de courte durée à des patients en état de crise. A l'issue d'une période d'observation et de soins, les patients peuvent sortir ou être orientés vers un service d'hospitalisation à temps plein.

? Le Centre d'Accueil Permanent: Offre des consultations spécialisées, une écoute, un soutien, une orientation.

? La Psychiatrie de liaison: aux services non dédiés à la psychiatrie, d'assurer à leur patient, l'expertise d'une équipe mobile qui intervient dans l'unité. 

Les structures spécifiques:

? Les SMPR (Services Médico-Psychologiques Régionaux): Pour répondre aux besoins d'une organisation spécifique de la prise en charge de l'hygiène mentale en milieu pénitentiaire au sens le plus large. Ils permettent: - d'assurer le dépistage des troubles psychiatriques, - de répondre à toutes les demandes de soins exprimées, - de contenir et d'intervenir auprès des patients qui présentent des troubles graves de la personnalité.

? Les UMD (Unité pour Malade Difficile): Ce sont des structures de soins psychiatriques pour les patients présentant une dangerosité particulière ne permettant pas leur maintien en unité classique.

? Les UHSI (Unités Hospitalières Sécurisées Interrégionales): Elles accueillent les détenus devant subir une hospitalisation programmée de plus de 48 heures. La création des UHSI permet aux personnes détenues d’avoir la même qualité de soins que n’importe quel patient et permet d’optimiser la sécurité et une meilleure gestion du personnel gardant les détenus

? Les UHSA (Unités Hospitalières Spécialement Aménagée): Elles accueillent les détenus atteint de pathologies ou troubles psychiatriques (Dépression, tentative de suicide, toxicomanie…).En collaboration avec l’administration pénitentiaire. 

3.Les modalités de prise en soins

La loi N°2011-803 du 5juillet 2011.Modifiée par la loi du 27 septembre 2013 et 26 janvier 2016 :

?Les soins libres restent le principe à favoriser, mais les mesures de contraintes concernent désormais les soins et non plus uniquement les hospitalisations. Elle instaure une période «d’observation» de72h, et un examen médical obligatoire à l’entrée.

?Par les nouvelles mesures, cette loi instaure un contrôle systématique du juge des libertés et la possibilité de prendre en charge le patient autrement qu’en hospitalisation via un programme de soins.

?La loi a aussi permis d’améliorer le contrôle et d’éviter les hospitalisations abusives en motif et/ou en durée. 

Soins avec consentement:

Cas de figure le plus simple, le patient est demandeur de soins, il accepte l’hospitalisation et les soins. Le patient se présente souvent aux urgences après avoir consulté son médecin traitant qui lui a remis un certificat (non-obligatoire). Le patient est vu par un psychiatre qui autorise ou pas l’hospitalisation, on entre dans le cas d’une hospitalisation sous le mode SL (Soins Libres).

Soins sans consentement:

Ces soins sous contraintes sont envisagés lorsque les troubles mentaux rendent impossible le consentement du patient et que son état de santé impose des soins immédiats assortis d'une surveillance constante. Ce cas de figure est plus compliqué car il existe différents types, les pièces nécessaires sont plus nombreuses, il faut être très attentif à la conformité. En cas d'erreur, elle devient caduque, par défaut l'hospitalisation doit donc se faire sous le mode libre. ce qui peut poser des difficultés. 

On parle de SPDT (Soins Psychiatriques à la Demande d’un Tiers).

Définition

Tiers
Toute personne justifiant de relations antérieures lui donnant qualité pour agir dans l'intérêt du patient. Ce Tiers peut donc être un membre de la famille, un voisin, un collègue, un tuteur. Il ne peut pas être membre de l'équipe soignante.

Il existe différents types de SPDT:

?SPDT : la plus simple.

?SPDTU : en Urgence avec Tiers.

?SPPI « Péril Imminent » : Sans Tiers.  

4.Les professionnels de la psychiatrie

Psychiatre: Professionnel de santé, médecin ayant fait une spécialisation (internat) en psychiatrie. Il a des compétences dans le dépistage, le diagnostic des troubles psychiatriques. Il assure l’évaluation clinique, assure les prescriptions, établis le projet de soins.

Médecin Généraliste: Le médecin généraliste à fait un internet de médecine générale. Il assure le diagnostic et le traitement des troubles somatiques.

Psychologue: C’est un professionnel de santé ayant fait des études de psychologie (Bac+5 minimum : Master2, doctorat.). Collaborant au traitement des troubles par un travail thérapeutique fonction de son orientation et de la pathologie. IL NE PRESCRIT PAS.

? Psychothérapeute: Depuis 2010 le titre est réglementé. Une formation en psychopathologie clinique d’au moins niveau Master 2 est obligatoire. L’inscription au registre national est obligatoire. Le psychothérapeute soulage les personnes éprouvant des difficultés psychologiques, comportementales, sexuelles ou d’origine psychosomatique. Ses domaines d’intervention sont donc très larges 

Définitions

la sectorisation
Un secteur correspond à une aire géographique délimitée par la population qui y réside. La France est découpée en secteurs à l'intérieur desquels une même équipe pluridisciplinaire assure les soins de prévention, de diagnostic, de traitement et de post-cure. Chaque secteur est sous l'autorité médicale d'un médecin psychiatre. Il existe aussi des secteurs infanto juvénile. Chaque secteur doit disposer des moyens humains et matériels afin de pouvoir assurer les soins en hospitalisation ou en ambulatoire.
Tiers
Toute personne justifiant de relations antérieures lui donnant qualité pour agir dans l'intérêt du patient. Ce Tiers peut donc être un membre de la famille, un voisin, un collègue, un tuteur. Il ne peut pas être membre de l'équipe soignante.
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