L'Ara Pagis
L'Ara Pagis est un monument funéraire romain datant du début du IIe siècle av. J.-C., érigé sur la Place du Forum à Rome. Il est connu pour son inscription gravée qui décrit un événement important lié à l'organisation de la société romaine de l’époque. Ce monument commémore la résolution d'une crise politique ou sociale en rapport avec les assemblées populaires (les comices) et la citoyenneté romaine. Il est principalement étudié pour comprendre la manière dont les lois et les droits civiques se sont développés à Rome, notamment en ce qui concerne les droits de vote et l’influence des différentes classes sociales (patriciens et plébéiens).
Les dates exactes sont difficiles à déterminer précisément, mais l'ara est généralement datée du IIe siècle av. J.-C..
Quintus Fabius Pictor (254-201 av. J.-C.) : Un historien romain et sénateur. Il est considéré comme le premier historien romain à écrire en grec, notamment sur les guerres puniques. Son œuvre est aujourd'hui perdue, mais il est connu pour avoir rapporté les événements de son époque avec un regard favorable à Rome.
Caton l'Ancien (234-149 av. J.-C.) : Un homme politique, militaire et écrivain romain. Il est célèbre pour sa rigueur morale et son dédain envers les influences grecques. Son œuvre la plus connue est De Agri Cultura, un traité sur l'agriculture, et il a également prononcé son célèbre "Carthago delenda est" (Carthage doit être détruite).
Cicéron (106-43 av. J.-C.) : Orateur, philosophe, avocat et homme politique romain. Il est l'un des plus grands orateurs de l’histoire et un défenseur de la République romaine. Il a écrit de nombreux traités sur la philosophie et la politique. Son œuvre est essentielle pour comprendre la pensée romaine et son époque.
Publius Annius Florus (70-140 apr. J.-C.) : Un historien romain qui a écrit une Histoire romaine en deux volumes, présentant les événements historiques de Rome de manière condensée. Son style est souvent considéré comme plus littéraire que véritablement historique.
Dion Cassius (155-235 apr. J.-C.) : Un historien romain et sénateur d’origine grecque. Il a rédigé une Histoire romaine en 80 volumes, couvrant l’histoire de Rome depuis sa fondation jusqu’à son époque. Son œuvre est une source précieuse, bien que fragmentée.
Suétone (69-122 apr. J.-C.) : Un biographe et historien romain, célèbre pour son ouvrage La Vie des douze Césars, qui relate les vies des empereurs romains de Jules César à Domitien. Il est connu pour son style direct et parfois critique.
Ammien Marcellin (330-395 apr. J.-C.) : Un historien romain et militaire d'origine grecque. Il est l’auteur des Res Gestae, une œuvre historique couvrant l’histoire romaine de 353 à 378 apr. J.-C., mettant particulièrement l'accent sur les événements militaires. Il est souvent considéré comme le dernier grand historien romain.
TACITE:
1. Biographie
- Nom complet : Publius Cornelius Tacitus.
- Naissance : vers 55 ap. J.-C., probablement en Gaule narbonnaise ou Italie du Nord.
- Carrière : sénateur romain, questeur (env. 81), préteur (88), consul (97), gouverneur d’Asie (env. 112-113).
- Contexte : témoin des règnes de Domitien, Nerva et Trajan ; critique des abus du pouvoir impérial.
- Mort : vers 120 ap. J.-C.
2. Œuvres principales
- Annales : histoire de l’Empire sous Tibère à Néron (14–68) ; œuvre incomplète (16 livres connus).
- Histoires : récit des événements de 69 à 96 (de la mort de Néron à celle de Domitien).
- Germanie : description ethnographique des peuples germaniques (98), analyse morale et politique.
- Agricola : biographie de son beau-père Agricola, gouverneur de Bretagne, critique implicite de Domitien.
3. Style et méthode historique
- Style : concis, dense, parfois obscur ; goût pour les antithèses, métaphores et effets rhétoriques.
- Méthode : critique des sources, souci d’objectivité mais aussi engagement moral ; combine narration, discours et analyses philosophiques.
4. Importance
- Source majeure pour l’histoire du Ier siècle romain.
- Influence durable : inspire la pensée politique (Machiavel, Lipsius), les réflexions sur la tyrannie et la liberté (La Boétie, Hugo…).
- Considéré comme l’un des plus grands historiens romains et stylistes de la langue latine.
Sources primaires – République romaine
- Trophée de Pompée (71 av. J.-C.) : vestiges d’un monument triomphal découvert au col de Panissars (Pyrénées). C’est « le premier exemple de ce type de construction monumentale célébrant la suprématie de Rome ». Ce trophée (monumenta) glorifie la victoire de Pompée et comportait des blocs gravés et une base d’inscription.
- Lapis Niger (env. 510 av. J.-C., Rome) : cippe de tuf noir du Forum, qui porte la plus ancienne inscription latine connue (gravée en boustrophédon). On y lit notamment le mot RECEI (« au roi »), et il marque un lieu sacré (peut-être la tombe légendaire de Romulus). Ce texte gravé est une source épigraphique majeure sur la religion et la royauté archaïque romaine.
- Temple de Vénus Genetrix (46 av. J.-C., Forum de César) : temple en marbre dédié par Jules César en 46 av. J.-C. (avant la bataille de Pharsale) pour honorer la déesse dont sa famille descendait. Bien qu’il ait été restauré sous Trajan, il ne reste aujourd’hui que trois colonnes corinthiennes de ce temple】. Ce monument (architecture civile) est attesté par des fouilles et inscriptions anciennes (il figure dans les récits de l’époque et sur un fragment du Forum).
- Monnaie de Jules César (44 av. J.-C.) : denier frappé à Rome par le monétaire Aemilius Buca, représentant César lauré au droit. La fiche du Musée Saint-Raymond (Toulouse) précise : « Jules César est représenté sur ce denier frappé… en 44 avant notre ère. Cet exemplaire rappelle que César avait été le premier Romain à obtenir le droit de se faire représenter sur les monnaies de son vivant ». Ce denier illustre l’usage politique des monnaies comme support de propagande (portrait, titres P M pour pontifex maximus, etc.).
Période julio-claudienne (Auguste – Néron)
- Denier de Jules César (44 av. J.-C.) : même type monétaire cité ci‑dessus. Bien que frappé en fin de République, il est souvent évoqué en contexte julio-claudien pour illustrer l’entrée des chefs politiques sur les monnaies.
- Ara Pietatis Augustae (site non conservé) : autel d’Auguste voué en 22 ap. J.-C. par Tibère pour la « Pietas Augusta » et dédié en 43 ap. J.-C. Son existence nous est connue par une inscription conservée dans le Codex Einsidlensis (CIL VI 562). Le texte (mis au jour dans Bloch 1939) se lit :
- traduit par « Au culte de la Pietas Augustae, par un décret du Sénat que D. Haterius Agrippa et Sulpicius Galba, consuls, ont accompli, Tiberius Claudius Caesar Augustus Germanicus, pontifex maximus, trib. pot. III, cos. III, imp. III, père de la patrie, l’a dédié » Cette inscription officielle est un exemple d’écrits non littéraires (texte gravé) sur les monuments augustéens.
- (Exemple de monument augustéen) : bien que non cité, on peut mentionner l’Ara Pacis Augustae (Rome, édifiée 13–9 av. J.-C.) ou le Temple de Mars Ultor dans le forum d’Auguste (consacré en 2 av. J.-C.), qui portent tous deux des inscriptions honorant Auguste (DIVO AUG). Les fouilles et musées fournissent de nombreuses données archéologiques sur ces édifices (statues, bases inscrites, reliefs).
Période flavienne (Vespasien – Domitien)
- Colisée (amphithéâtre Flavien, 70–80 ap. J.-C., Rome) : ce monument emblématique marque la puissance des Flaviens. Selon une synthèse patrimoniale, sa construction « a commencé entre 70 et 72 ap. J.-C., sous l’empereur Vespasien, et s’est achevée en 80 sous Titus ». Ce gigantesque édifice (le plus grand amphithéâtre romain) est attesté par des fouilles archéologiques, des plans anciens et des inscriptions (son nom officiel AMPHITHEATRUM FLAVIUM figure sur les inscriptions d’époque). Au Colisée même, une inscription de la façade mentionnait l’honorariat des Flaviens.
- Inauguration du Colisée (80 ap. J.-C.) : cérémonie inaugurale relatée par les sources épigraphiques et historiques. Le site patrimonial note que Titus fit donner une “naumachie dans le Colisée transformé en bassin” pour ces jeux inaugural. Ce témoignage archéologique (qui a repéré les aménagements submersibles sous la piste) illustre la documentation matérielle et les objets (installations de jeux) associés à la propagande flavienne.
- Arc de Titus (81 ap. J.-C., Rome) : arche de triomphe érigée par Domitien en l’honneur de son frère Titus. Son inscription dédicatoire (SPQR [… ] Divo Titi Divi Vespasiani F[.] Vespasiano Augusto) est un exemple célèbre d’épigraphie impériale, et ses reliefs illustrent les spoils du Temple de Jérusalem. Le fronton de l’arche et ses panneaux narratifs (scènes de sacerdoce et de victoire) sont des sources iconographiques primaires pour l’époque flavienne. (Pour plus de détails, voir les publications épigraphiques et archéologiques spécialisées sur l’Arc de Titus.)
Chaque exemple ci-dessus est documenté par des travaux de recherche ou des notices de musées/institutions. Les références citées sont issues de publications académiques et sites institutionnels (INRAP, musées, Persée, etc.), garantissant la fiabilité et la valeur universitaire des données. Ces sources « matérielles » (monuments, monnaies, inscriptions) fournissent des preuves tangibles pour illustrer chacun des trois grands ensembles chronologiques romains mentionnés.
Sources : travaux et notices de recherche archéologique et muséographique (Institut national de recherches archéologiques préventives, musées archéologiques, Persée, etc.), fournissant des descriptions précises d’objets et monuments répertoriés