Introduction:
- Poème écrit en septembre 1870
- Présentation de Rimbaud
- 8 quatrains en alexandrins découpés en 4 parties de 2 quatrains
- Histoire d'amour adolescente
- Poème qui suit les étapes du schéma narratif classique
- Inspirations de Victor Hugo
Lecture
Problématique: Comment Rimbaud exprime-t-il la légèreté et la gravité des premières amours à travers une poésie simple et lyrique ?
-->Découpage en 4 "chapitres" (écho au titre):
I_La situation initiale
II_La naissance d'un sentiment amoureux
III_La rencontre amoureuse
IV_La désillusion amoureuse (situation finale)
I_La situation initiale
- 1er vers qui donne le ton du poème: "on n'est pas sérieux quand on a 17 ans"
-> Présent de vérité générale + pronom "on" = portée universelle
-> Diérèse "sé/ri/eux" mime l'absence de prise au sérieux
- Les tirets brisent l'alexandrin classique
- cadre spatio-temporel précis: "un beau soir"...= schéma situation initiale
- champ lexical de la boisson -> personnage désinhibé
- usage massif des sens => expérience totale, lecteur peut se matérialiser dans cet univers, le vivre pleinement
- Parallélisme de construction/chiasmes -> on profite encore plus de la douceur estivale et on est plongés un peu plus dans la narration
Conclusion partielle I: Ces 2 premières strophes qui font office de situation nous présentent un cadre très divers avec un contraste entre la nature et la ville. Rimbaud nous met en plein dans son récit avec l'utilisation des sens.
II_Les péripéties de l'histoire d'amour
- Préposition "voilà" => annonçant un changement, l'arrivée d'un élément perturbateur
- Description ambiguë de la nature qui est encadrée et restreinte ("petit chiffon"): métaphore filée de la nature comparée à un chiffon (péjoratif: "petite";"mauvaise") qui se poursuit avec "piqué" évoquant la Nature. ==> nature associée à un ouvrage humain
- Répétition des adjectifs "petits"
- "Mauvaise étoile" ==> ironie tragique annonçant une fin malheureuse ?
- Éloge ambiguë de la nature qui prend ses distances avec le lyrisme.
- On retrouve pronom personnel "on" = généralisation, attitude commune à tous les jeunes de 17 ans
- Les phrases exclamatives et les champ lexical de l'ivresse nous permet de mieux comprendre le 1er vers.
- "on se sent au lèvres un baiser": thème de la sensualité qui nous permet d'éclairer l'origine de l'ivresse.
-->Ivresse amoureuse indéterminée.
- Comparaison finale + "sève" renvoient à la nature pour donner une couleur aux rêveries adolescentes
- Allitération en labiales ("qui palpite là comme une petite bête") ==> évocation des battements du cœur amoureux ?
Conclusion partielle II: Ce "chapitre" suivant nous sert d'élément perturbateur annonçant l'arrivée d'une histoire d'amour mais qui présage de mal finir.
III_La rencontre amoureuse
- Le premier vers de cette strophe confirme bien le caractère romanesque des rêveries sur la promenade. Mais aussi le sens du vers précédent.
- L’adolescent est désigné comme un « cœur fou ». Métonymie.
- Néologisme: "Robinsonne à travers les romans": référence à Robinson Crusoé ==> idée d'aimer s'inventer des histoire. Robinsonner revient à divaguer.
- La conjonction de subordination "lorsque" + verbe "passe" suivi du sujet inversé ==> élément perturbateur: passage d'une demoiselle (construction narrative)
- "pâle réverbère" nous rappelle présence ville: rompt cadre idyllique de la nature.
- On l'adj. "petit" présent tout au long du texte ==> insiste sur caractère charmant et léger de la rencontre = rien de tout cela n'est vrmt sérieux.
- Arrivée de l'opposant ("sous l'ombre du faux col effrayant de son père") du schéma actranciel, allitération en -f (présentation dees différents rôles des personnages d'un texte, en parallèle au schéma narratif qui présente les différentes étapes d'un texte). + satire à l'hypocrisie de la bourgeoisie "faux col" = fausseté des apparences.
- Le héros (désigné par p.p. "vous" ==>interpeller le lecteur) n'est pas imposant ("immensément naïf" + "Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...") et perd ses moyens.
Conclusion partielle III: Dans ce passage, nous avons l'apparition de la jeune fille qui va donner un objet concret au désir. Ce désir qui jusqu'alors était un sentiment propre aux jeunes gens mais qui n'avait pas encore trouvé son objet.