Théorie Tennis

1. Histoire
2. Les origines

L’ancêtre du tennis = jeu de paume joué par les nobles ou le clergé.

1er règlement du jeu de paume : en 1555 par SCAINO de SALO mais pratiqué avant et tout le monde n’avaient pas les mêmes règles.

On distingue 2 formes de jeu de paume :

- la courte paume : à l'intérieur, endroit clos dénommé "tripot", le plus pratiqué

- la longue paume : à l'air libre, joue avec plusieurs joueurs de 6 à 8 joueurs dans le nord de la France

• Véritable spectacle, divertissement, mode de vie avec encore des compétitions, licencié, fédérations aujourd’hui.

Age d'or du jeu de paume : XVI et XVII

Héritage du jeu de paume : vocabulaire (qui perd à la chasse perd sa place ; rester sur le carreau), et décompte des points du tennis (15-30-45).

1. Le XIXème siècle

Lawn-tennis= Real tennis (tennis sur gazon) apparaît en 1850 grâce à l’invention d'une balle en caoutchouc 1860 qui permet d’avoir un meilleur rebond sur des surfaces différentes

En Grande-Bretagne, Février 1874 : le Major WINGFIELD (père fondateur du tennis) dépose un brevet : SPHAIRISTIKE avec un Kit prêt à l'emploi : raquettes, balles, filet, ...

Un terrain particulier : ressemble à un terrain de badminton, terrain en sablier, service que d’un côté et dans zone longue, filet 2m sur les côtés et 1m45 au milieu

Naissance de clubs de lawn tennis 🡪 institutionnalisation

Règles évoluent entre 1877 et 1882

Règles officielles datent de 1888 (très peu de modifications depuis)

Diffusion du jeu dans le monde et franchisse rapidement la manche pour lors des vacances puissent pratiquer dans les cités balnéaires, les anglais exportent le jeu.

1. Introduction du tennis en France

Diffusion lente entre 1880 et la 1ère Guerre mondiale.

Les anglais installent des clubs dans les cités balnéaires françaises, argument de vente pour hôtels, palaces

1877 : 1er club, le TC Décimal.

Création des clubs omnisports : RCF, Stade Français 🡪 nombre de terrains, section tennis importants

Promotion du tennis grâce à des acteurs (les frères Dohorty, Suzanne Lenglen, Lacoste, Marcel Bernard, français gagne Rolland Garros en 1946), la 1ère Coupe Davis en 1900, L'époque des mousquetaires (1920,1930)

Quelques règles évoluent :

- 1958 : le service

Avant 58, un pied en contact avec le sol, après, peut faire un petit saut

- 1968 : tennis professionnel

- 1970 : le tie-break

Accélère la fin de jeu, doit avoir 2points d’écart normalement mais avec tie-break a 6points, dernier point départage

- 1972 : création de l’ATP (gère le tennis pro)

- 1976 : interdiction du double cordage (raquette spaghetti)

1. Règlement 
2. Le terrain

Longueur : 24m

Largeur : 8m

Hauteur Filet au centre : 0, 91m

Poteau de double ou simple : 1, 07m

1. Le décompte des points et règles essentielles

Tie-break : Si l'égalité perdure à 6-6, un septième jeu les départage, c'est le jeu décisif. À partir de là, les points sont comptés à partir de 0, jusqu'à 7. Le premier joueur à décrocher sept points remporte le set (à condition d'avoir deux points d'avance sur son adversaire)

Super tie-break = premier à 10points

1point gagné : 15-30-40

Règle du NO AD : 3points gagné partout (40partout) joue un point décisif, relanceur choisi le côté

Service : Alternance des services droite, gauche, Commence côté droit, Croise le service, côté opposé, en diagonale, 2 essais sinon points perdus, si touche filet, refais service, A sert le premier point de droite à gauche puis B sert le deuxième et troisième point puis A sert 2fois… 

Let : tous les points que l’on remet. Ex : lorsque la balle touche le filet lors du service ET que celle-ci tombe bonne (ou sur le joueur adverse).

2 sets gagnants de 6 jeux avec 2 jeux d'écart

Ne pas mordre, droit de sauter, cuillère

Balle touche le filet, continu à jouer pendant le jeu

1. Le classement

1. Analyse de l’activité
2. La logique interne du tennis

Le tennis est une APS qui a pour caractéristiques d’être :

• Un sport à cible
• Un sport d’affrontement médié par la balle
• Un sport d’interactions : succession de frappes et de renvois

1. Problèmes fondamentaux

Dans chaque action de frappe, des problèmes se posent :

• Alternance systématique entre l’attaque de la cible adverse et la défense de son camp
• Le choix de continuité ou de rupture de l’échange en fonction de la situation (rapport de force)
• Le risque de perdre ou de gagner le point (dosage du risque/sécurité)

Mais aussi :

Se déplacer, frapper et viser pour gagner le point

Observer, s’adapter au rapport de force, faire des choix

1. Tennis et la notion de cible

Espace cible

Espace de rebond de la balle

Si je suis le joueur A, l’espace cible adverse est les carrés de service adverse, se réduit au fur et à mesure que le niveau augmente

Espace d’action

Espace dans lequel évolue le joueur adverse (bouge)

Cible horizontale

Filet

Cible verticale

Adversaire

1. Tennis et gestion du temps

2 objectifs :

• Intervenir sur le temps d’action de l’adversaire (vitesse de la balle, trajectoire, moment de prise de balle, distance à parcourir) 
• Optimiser son propre temps (lecture du jeu : reconnaisse situation de jeu, anticipation) notion de pression temporelle (temps requis (au retour de service : un tps pour lire, déplacer, frapper) / temps accordé (trop peu face à un bon serveur) 🡪 très importante

1. Tennis et la notion d’incertitude

• Créer le maximum d’incertitude chez l’adversaire : varier ses trajectoires, être capable sur direction, vitesse, effet, hauteur, longueur de varier
• Réduire au maximum l’incertitude en provenance de l’adversaire : être capable de voir tôt ou de le mettre dans une situation où il a peu de choix

3 types d’incertitudes :

• Evènementielle : quoi ? Quel coup je reçois ?
• Spatiale : Où la balle de l’adversaire arrive ?
• Temporelle : Quand la balle arrive ?

1. Tennis et rapport de force

Evolution de ce rapport de force au cours de l’échange : favorable, défavorable, neutre

Situation d’équilibre : balle lente, pas loin de lui

Quand ? position du joueur (moi-même, peu de déplacement), position de l’adversaire, moment de prise de balle (phase descendante), zone de jeu ou rebondi la balle (axiale)

Ni défense, ni attaque.

RDF neutre.

3 options possibles :

• Ne pas rater : ne pas faire faute (filet, ligne)
• Ne pas livrer : empêche l’autre d’attaquer (balle centre courte et haute)
• Créer une situation favorable : vite, fort, près du filet

Situation favorable :

Quand ? Le joueur dispose de temps et de terrain (recherche de coup gagnant, montée au filet). Prendre du temps, augmenter l’espace de jeu, exploiter son coup fort, jouer sur le point faible.

Situation défavorable :

2 possibilités : 

• Défense : défavorable à neutre

Car manque de temps (la balle est loin) ou le joueur est loin de la ligne de fond de court ou excentré

Objectif : rétablir l’équilibre en achetant du temps et du terrain (trajectoires : haut, long, croisé)

• Contre-attaque : défavorable à favorable

Recherche de vitesse et/ou de précision pour renverser le RDF

1. Ressources sollicitées

Ressources motrices

Habiletés :

• Des trajectoires à émettre
• Des forces à maîtriser
• Des dissociations segmentaires (coordonné haut, bas, rotation ancrage)

Ressources bioénergétiques

Spécificité de l’effort au tennis : temps d’effort est réduit 

Filières énergétiques sollicitées : aérobie et ana-aérobie alactique (vitesse et endurance)

Temps de jeu : 20% du temps total

Qualités physiques à développer : endurance, vitesse, force (explosive haut du corps, puissance), coordination (dissocier, équilibre, souplesse)

Ressources informationnelles et décisionnelles

Prise d’information : perception du jeu multifactorielle

Indices

Différence expert (infos sur la balle, environnement, joueur adversaire) / débutant (focalise que sur la balle, environnement dans sa globalité très peu perçue)

Tennis : anticipation-coïncidence

1. Terminologie
2. Les éléments constitutifs de la frappe

Plan de frappe :

Plan vertical, passant par le point d’impact balle-raquette. Il est également perpendiculaire à la direction que le joueur veut donner à la balle. Il peut être avancé, moyen ou reculé peut importe la hauteur. Il détermine la direction de la balle. La qualité de la frappe est qualifiée par le jeu de jambe.

Mise à niveau :

Mouvement assurant la liaison entre la préparation et la frappe de balle. Elle est haute (effet vers l’arrière, effet coupé), médiane (frappe à plat, sans effet) ou basse (frappe avec effet vers l’avant, effet lifté). Elle détermine l’effet donné à la balle. A ne pas confondre avec la hauteur de frappe.

Mise à distance :

Distance séparant le joueur de la perpendiculaire au filet passant par le point d’impact de la raquette sur la balle. Le point d’impact peut être près, à distance moyenne ou loin du joueur.

Les différents types de préparation de fond de court (coup droit, revers) : permet à la raquette d’avoir une certaine vitesse pour augmenter la vitesse de la balle

• Convexe : forme de boucle du haut (engagé le coude vers l’arrière parfois avant) vers le bas
• Concave : forme de boucle du bas vers le haut
• Rectiligne : aller-retour

L’accompagnement ou fin de geste :

Mouvement du bras qui s’effectue dans l’instant qui suit l’impact et qui emmène la raquette dans la direction du coup joué. L’accompagnement diffère selon le type de coup joué (plus ou moins ample).

Direction des coups :

Croisé, décroisé (diagonale de droite à gauche à la suite d’un décalage coup droit), long de ligne (coup droit qui va parallèlement aux lignes du terrain.

1. Le jeu de jambe

Déplacement ou grand jeu de jambes

• Précédé de la reprise d’appuis.
• Règles d’action :

S’alléger avant la frappe adverse, démarrer vite, se dégager de la trajectoire de la balle, allonger la foulée puis la raccourcir en se freinant

Placement ou petit jeu de jambes

L’ajustement est nécessaire pour permettre la mise à distance par rapport à la balle, pour avoir un plan de frappe qui corresponde au projet du joueur, pour favoriser le transfert du poids du corps.

Petits pas, pas d’ajustement, pas de dégagement.

Replacement

C’est le jeu de jambes qui permet à un joueur de venir après avoir frappé la balle, prendre la place qu’il juge la meilleure pour faire face à toutes les ripostes possibles de l’adversaire.

Se fait face à l’adversaire en utilisant des pas chassés, pas croisés, des pas courus.

Position d’attention

Position pré-dynamique dans laquelle le joueur revient dès qu’il a frappé un coup. Elle permet au joueur d’être disponible pour réagir rapidement. Moment de prise d’informations.

3 R

• Au fond de court : raquette plus haute, plus haut, écartement moins important
• A la volée : redressé raquette, jambes plus fléchies
• Au retour de service : raquette plus haute, jambes plus fléchies

Appuis

• En ligne : pieds de profils, parallèle a la ligne de fond, poids du corps sur la jambe gauche
• Croisés/Fermés : appuis dos au filet (revers)
• Ouverts : face au filet, poids du corps sur la jambe droite

1. Les effets (balistique)
2. Rotation vers l’avant : lift

Effet Magnus = force vers le bas = attire la balle vers le sol

Caractéristiques : 

• Longueur de trajectoire plus courte a cause effet Magnus
• Perd moins de vitesse au rebond

Utilisation tactique : 

• Sécurité, joue plus haut sans craindre de la mettre dehors
• Permet de frapper fort sans faire sortir la balle
• Coup d’attaque et de défense
• Permet d’ouvrir les angles vus que la balle redescend vite

1. Rotation vers l’arrière = effet coupé

Effet Magnus = force vers le haut

Caractéristiques :

• Balle vole 🡪 trajectoire s’allonge
• Trajectoire tendue

Utilisation tactique : 

• Casser le rythme

1. Les différents schémas tactiques en simple

Définition : enchaînement de frappes avec une intention de jeu dominante (objectif tactique précis)

Au fond de court :

• Jouer sur le point faible adverse (plusieurs fois)
• Fixer puis déborder (fixe dans la diagonale, joue balle courte, puis déborde sur le même côté)
• Jouer le droite-gauche (à partir de frappes croisées)
• Repousser pour enchaîner vers l’avant (le mettre loin derrière sa ligne de fond de cours avec trajectoire haute, lifté, puis frappe courte avec volée/déborder/amortir)
• Mettre la balle dans le court (attendre la faute adverse)
• Varier pour provoquer la faute