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SES chap 1

Définition

commerce international
Les échanges de produits entre les pays
Les dotations factorielles
Les quantités de facteur de production (capital, travail, terre) présents dans une économie
Les dotations technologiques
niveau de progrès technique maitrisé dans le pays
fragmentation de la chaine de valeur,
désigne la séparation des étapes de production d'un produit final
compétitité
Pour un pays, la compétitivité est sa capacité à exporter. Pour une entreprise, la compétitivité est la capacité à faire face à la concurrence en gagnant des parts de marché.
Libre-échange :
libre circulation des biens, des services et des capitaux entre les pays.
protectionnisme
politique interventionniste de l'état qui a pour but de protéger le marché national de la concurrence étrangère

Les déterminants des échanges internationaux

Le but de cette partie est d’expliquer pourquoi les pays commercent entre eux, plutôt que de produire tous les B&S dont ils ont besoin. On va commencer par expliquer le commerce de produits différents (le commerce interbranche) avant d’aborder le commerce de produits comparables (commerce intra-branche).

A/ L'échange de produits différenciés

Afin d’expliquer la spécialisation économique d’un pays on a plusieurs théories.

Les avantages absolus d'A. Smith : pour lui, les pays ont intérêt à se spécialiser et à échanger dans la production où ils sont les plus efficaces et les plus productifs, avec des coûts plus faibles que leurs concurrents.

Les avantages comparatifs de D. Ricardo : pour lui, les pays ont intérêt à se spécialiser et à échanger dans la production soit où ils sont les meilleurs, soit où ils sont les moins mauvais. Ils doivent comparer les coûts relatifs de production d'un bien avec un autre pour générer des gains à l'échange. Il montre alors que le libre-échange est toujours favorable puisqu'il permet l'augmentation de la richesse globale et du bien-être collectif. Ainsi, tous les pays sont gagnants à l'échange, même si certains y gagnent plus que d'autres.

Les dotations factorielles d'HOS : les pays ont intérêt à se spécialiser et à échanger en fonction de leur abondance relative d'un facteur de production par rapport à un autre, un pays a intérêt à se spécialiser dans les productions intensives en facteurs relativement abondants comparativement aux autres pays.

Les dotations technologiques : les pays ont intérêt à se spécialiser et à échanger en fonction de leur avancée technologique, cette avance technologique liée aux dépenses en R&D, engendre des exportations des pays innovateurs vers les autres pays, qui eux ont intérêt à importer. La diffusion de l'innovation provoque une modification des flux d'échange entre pays innovateurs, pays suiveurs et pays en développement.

B/ L'échange entre pays comparables

Les pays comparables sont les pays qui ont le même niveau de développement et qui exportent des biens comparables, c’est-à-dire dont les exportations consistent essentiellement en du commerce intra branche. Ce qui explique le commerce intra-branche, c’est la stratégie de différenciation des FMN : les entreprises des différents pays se font concurrence. Cette concurrence peut consister à différencier le produit de façon à obtenir une position de monopole. Cela est possible par deux moyens :

En recourant à l’innovation de produit et donc en proposant des gammes de produits de qualité et donc de prix différents : stratégie de différenciation verticale

En recourant à des dépenses de publicité et de marketing pour différencier les produits aux yeux des consommateurs : stratégie de différenciation horizontale.

Ce qui explique alors le commerce intra branche est le fait que les entreprises font chercher à différencier leurs produits (par la qualité ou par d’autres caractéristiques) dans le but d’augmenter leur offre, donc la consommation donc la production pour augmenter leur bénéfice. Cette stratégie entraîne souvent une position de monopole de l’entreprise qui va ainsi pouvoir vendre son produit plus cher.

Le développement du commerce intra-branche s’explique aussi par l’internationalisation de la chaîne de valeur. Pour maximiser leur profit, les entreprises répartissent les étapes de la fabrication d'un bien.

Les facteurs de la compétitivité des entreprises et des pays

Dans cette partie on se demande pourquoi les entreprises produisent dans plusieurs pays : cela s’explique par la recherche d’une plus grande compétitivité et par l’internationalisation de la chaîne de valeur.

A/ Productivité des firmes et compétitivité des pays

L’entreprise peut améliorer sa compétitivité :

- Soit par des prix plus bas que ses concurrents (compétitivité-prix). Pour cela, elle va chercher à baisser ses coûts de production. Si la PGF augmente, cela peut signifier que la production se fait avec des facteurs de production moins chers. La hausse de la productivité permet ainsi aux entreprises d’avoir des coûts de production plus bas et donc de vendre moins cher ses produits, ce qui augmente sa compétitivité-prix. Cela explique que dans les pays qui ont de faibles coûts de production (et en particulier un faible coût du travail), et qui sont plutôt des pays en développement, viennent s’installer des FMN en recherche d’une meilleure compétitivité-prix (les entreprises de textile au Bangladesh).

- Soit par d’autres facteurs que les prix (compétitivité hors-prix) : qualité supérieure du produit, meilleure image de marque, fourniture d’un service après-vente, etc. Ici, c’est la productivité en valeur des entreprises qui peut augmenter parce qu’elles vont vendre des biens à plus forte valeur ajoutée grâce à des travailleurs plus qualifiés et des machines plus performantes. Les FMN qui recherchent une compétitivité hors-prix (celles qui veulent produire des biens de qualité ou des biens à fort contenu technologique) vont alors plutôt s’installer dans les pays développés où il y a de bonnes infrastructures.

Ainsi, lorsqu’une entreprise génère des gains de productivité, elle gagne des parts de marché, cela va augmenter le volume de ses exportations ce qui va rendre attractif le territoire et donc augmenter la compétitivité du pays.


B/ L'internalisation de la chaine de valeur

Les FMN sont des entreprises qui ont au moins une unité de production ou de vente (filiale) à l’étranger. Ces FMN sont créées lorsqu’une entreprise réalise un investissement productif à l’étranger. L’IDE peut consister à créer une usine de toute pièce, à en acheter une existante totalement ou partiellement. 

Aujourd’hui, les diverses tâches de la production sont décomposées (conception, production des composants, assemblage, commercialisation), puis réparties dans un grand nombre de pays. Cela a une conséquence sur la nature du commerce international, c’est l’internationalisation de la chaîne de valeur, le fait que les différentes étapes de la production d’un produit (conception, approvisionnement, fabrication, commercialisation) soient réalisées dans plusieurs pays :

-La firme peut chercher à réduire ses coûts de production (logique de compétitivité-prix) Dans ce cas, elle va souvent localisée une partie de la production dans un pays émergent 

-La firme peut chercher à augmenter sa compétitivité hors-prix. Dans ce cas, elle va plutôt localiser son segment de production dans un pays où la main-d’œuvre est qualifiée, où il y a un potentiel de R&D et d’éducation, des infrastructures de qualité, … (pays développés)

Une FMN va en fait combiner les 2 logiques. La conséquence est que le commerce international constitue un commerce de biens intermédiaires (composants) à l’intérieur d’une même firme, assemblés dans un pays, pour donner le produit final, lequel sera commercialisé dans le monde entier, c'est le commerce intra firme.

Ce mouvement d’internationalisation de la chaîne de valeur est permis par des politiques de libéralisation commerciale et financière qui ont facilitées les flux de marchandises et les flux de capitaux. La baisse des coûts du transport a également joué un grand rôle tout comme l’essor des technologies de l’information et de la communication qui facilitent la coordination entre firmes.

Les effets induits par le commerce international

A/ Les gains en terme de baisse des prix

Le commerce international conduit à

- L'effet de dimension qui, grâce à des économies d'échelle, réduit les coûts unitaires et réduit le prix de vente des produits.

- L'effet de concurrence, l'ouverture du commerce stimule la concurrence grâce aux avantages d'un marché concurrentiel, ainsi les producteurs sont incités à faire des efforts de productivité et de compétitivité qui permettent de baisser les coûts.

- L'effet d'apprentissage, le transfert des progrès technologiques permet aux pays en développement de faire des gains de productivité, leur production augmente plus vite que leurs quantités de facteurs, d'où une baisse des prix.

L'ouverture internationale entraîne une augmentation des quantités échangées et une baisse des prix. De plus, cette ouverture se traduit par des gains de pouvoir d'achat. Le surplus du consommateur est supérieur à la baisse du surplus du producteur, entraînant donc des gains à l'échange international.

B/ Les conséquences du CI sur les inégalités entre pays

FAIRE SYNTHESE AVEC TEL

C/ Les conséquences du CI sur les inégalités au sein du pays

FAIRE SYNTHESE AVEC TEL

Libre-échange ou protectionnisme

Le commerce international engendre certes des gains à l’échange mais il génère aussi, dans le même temps, d’importants effets distributifs au sein des nations. Les « perdants » de la mondialisation expriment donc une demande politique de protectionnisme

A/ Avantages et inconvénients du libre-échange

Le libre-échange augmente le niveau de concurrence au sein des pays et améliore la satisfaction des agents économiques. Une entreprise résidente pourra importer des produits semi-finis moins chers, diminuant ainsi ses coûts de production. Elle sera alors capable de baisser ses prix et gagner en compétitivité prix. Elle pourra également importer des produits semi-finis de meilleure qualité, et améliorer la qualité de ses produits et gagner en compétitivité hors prix. Les consommateurs, eux, vont pouvoir acheter des produits importés différenciés, variés or ils apprécient la diversité. Ils pourront également avoir accès à des produits moins chers car non taxés. Les entreprises résidentes, face à la concurrence des entreprises étrangères, seront incitées à baisser leur prix pour rester compétitives ce qui va également augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs.

Le libre-échange permet aux pays d’augmenter ses richesses et il diminue les inégalités entre pays. Le libre-échange permet aux pays de se spécialiser car les pays pourront importer ce qu’ils ne produisent plus. Lorsqu’un pays se spécialise dans un secteur selon son avantage comparatif ou ses dotations factorielles, sa production augmente. Ce pays va pouvoir vendre cette production au reste du monde Ces exportations vont constituer des revenus pour les résidents augmentant ainsi leur niveau de richesses. De même lorsqu’une firme implante une filiale dans un pays en développement, elle contribue à créer des emplois et de la richesse sur ce territoire. A l’échelle nationale, le pays atteint un niveau de richesses supérieur. A l’échelle internationale, les inégalités diminuent entre les pays (les pays moins développés rattrapent des pays plus riches). 

Le libre-échange peut détruire des emplois et augmenter les inégalités à l’intérieur d’un pays. Le libre-échange permet la spécialisation d’un pays. Les travailleurs du secteur de production abandonné vont donc perdre leur emploi. S’ils ne sont pas formés et réalloués dans d’autres secteurs de production. Leurs revenus vont donc diminuer. De plus les entreprises souhaitant améliorer leur compétitivité peuvent délocaliser une partie de la production à l’étranger, en s’implantant dans un autre pays. Cela va détruire certains emplois dans le pays. Les revenus des travailleurs licenciés vont donc diminuer. A l’échelle du pays, on observe donc une hausse des inégalités entre travailleurs au sein d’un même pays.

B/ Avantages et inconvénients du protectionnisme

Le protectionnisme éducateur est un moyen pour assurer le développement des entreprises résidentes. Un pays en développement s’ouvrant au commerce international ne sera pas prêt pour affronter les entreprises des autres pays. Ces dernières ont pu acquérir au fil du temps des savoir-faire, une compétitivité hors prix en ayant investi en R&D pendant des années. Les entreprises d’un pays en développement ne seront donc pas capables de rivaliser avec elles. Un pays peut alors subventionner ses industries naissantes le temps qu’elles acquièrent un niveau d’expérience suffisant pour affronter la concurrence internationale. Il s’agit alors d’un protectionnisme temporaire et limité à un secteur précis.

Le protectionnisme peut être une réponse à la concurrence déloyale qui s’oppose à une concurrence juste et équitable. Elle a lieu lorsqu’un pays cherche à avantager ses entreprises résidentes en les subventionnant afin qu’elles puissent vendre à un prix faible. Il peut aussi s’agir d’entreprises qui vendent leurs produits à des prix qui sont inférieurs à leur coût de production. Pour éviter cette concurrence déloyale, un pays peut alors adopter des mesures protectionnistes comme des droits de douane visant ainsi à sanctionner l’autre pays.

Le protectionnisme diminue la satisfaction des agents économiques. Avec des droits, de douane ou des quotas, une entreprise résidente ne pourra ni importer des produits semi-finis moins chers ni de meilleure qualité. Les entreprises résidentes ne pourront donc pas gagner en compétitivité (prix et hors prix) Les consommateurs auront accès à des biens importés peu variés et ils devront en plus consommer des biens importés plus chers du fait du droit de douane ce qui va diminuer leur pouvoir d’achat et leur satisfaction. 

C/ le débat : libre-échange ou protectionnisme

Choisir entre le libre-échange et le protectionnisme est un débat qui agite les hommes politiques et les économistes. En effet tant le libre-échange que le protectionnisme ont leurs avantages et inconvénients. Le libre-échange améliore le pouvoir d’achat des consommateurs, la compétitivité des entreprises, diminue les inégalités entre pays riches et pays moins développés). Surtout les inconvénients du protectionnisme sont importants : diminution du pouvoir d’achat des ménages, perte de compétitivité des entreprises locales, risque de représailles des autres pays (guerre commerciale). Pourtant le libre-échange n’a pas que des avantages. Il est responsable de destructions d’emplois du fait des délocalisations des entreprises à l’étranger et de l’abandon de certains secteurs pour se spécialiser dans d’autres. Conséquence de ces destructions d’emploi, les inégalités de revenus augmentent entre individus au sein d’un pays. De plus, le libre-échange en présence d’industries naissantes peut causer l’échec et la faillite d’entreprise qui ne sont pas encore prêtes à rivaliser avec des entreprises internationales. Le protectionnisme éducateur est alors pertinent s’il est temporaire et limité. Enfin le libre-échange peut nuire aux entreprises résidentes en cas de concurrence déloyale. Le protectionnisme défensif est alors utile. Le libre-échange semble avoir plus d’avantages que d’inconvénients comparé au protectionnisme utile dans certaines situations précises.


SES chap 1

Définition

commerce international
Les échanges de produits entre les pays
Les dotations factorielles
Les quantités de facteur de production (capital, travail, terre) présents dans une économie
Les dotations technologiques
niveau de progrès technique maitrisé dans le pays
fragmentation de la chaine de valeur,
désigne la séparation des étapes de production d'un produit final
compétitité
Pour un pays, la compétitivité est sa capacité à exporter. Pour une entreprise, la compétitivité est la capacité à faire face à la concurrence en gagnant des parts de marché.
Libre-échange :
libre circulation des biens, des services et des capitaux entre les pays.
protectionnisme
politique interventionniste de l'état qui a pour but de protéger le marché national de la concurrence étrangère

Les déterminants des échanges internationaux

Le but de cette partie est d’expliquer pourquoi les pays commercent entre eux, plutôt que de produire tous les B&S dont ils ont besoin. On va commencer par expliquer le commerce de produits différents (le commerce interbranche) avant d’aborder le commerce de produits comparables (commerce intra-branche).

A/ L'échange de produits différenciés

Afin d’expliquer la spécialisation économique d’un pays on a plusieurs théories.

Les avantages absolus d'A. Smith : pour lui, les pays ont intérêt à se spécialiser et à échanger dans la production où ils sont les plus efficaces et les plus productifs, avec des coûts plus faibles que leurs concurrents.

Les avantages comparatifs de D. Ricardo : pour lui, les pays ont intérêt à se spécialiser et à échanger dans la production soit où ils sont les meilleurs, soit où ils sont les moins mauvais. Ils doivent comparer les coûts relatifs de production d'un bien avec un autre pour générer des gains à l'échange. Il montre alors que le libre-échange est toujours favorable puisqu'il permet l'augmentation de la richesse globale et du bien-être collectif. Ainsi, tous les pays sont gagnants à l'échange, même si certains y gagnent plus que d'autres.

Les dotations factorielles d'HOS : les pays ont intérêt à se spécialiser et à échanger en fonction de leur abondance relative d'un facteur de production par rapport à un autre, un pays a intérêt à se spécialiser dans les productions intensives en facteurs relativement abondants comparativement aux autres pays.

Les dotations technologiques : les pays ont intérêt à se spécialiser et à échanger en fonction de leur avancée technologique, cette avance technologique liée aux dépenses en R&D, engendre des exportations des pays innovateurs vers les autres pays, qui eux ont intérêt à importer. La diffusion de l'innovation provoque une modification des flux d'échange entre pays innovateurs, pays suiveurs et pays en développement.

B/ L'échange entre pays comparables

Les pays comparables sont les pays qui ont le même niveau de développement et qui exportent des biens comparables, c’est-à-dire dont les exportations consistent essentiellement en du commerce intra branche. Ce qui explique le commerce intra-branche, c’est la stratégie de différenciation des FMN : les entreprises des différents pays se font concurrence. Cette concurrence peut consister à différencier le produit de façon à obtenir une position de monopole. Cela est possible par deux moyens :

En recourant à l’innovation de produit et donc en proposant des gammes de produits de qualité et donc de prix différents : stratégie de différenciation verticale

En recourant à des dépenses de publicité et de marketing pour différencier les produits aux yeux des consommateurs : stratégie de différenciation horizontale.

Ce qui explique alors le commerce intra branche est le fait que les entreprises font chercher à différencier leurs produits (par la qualité ou par d’autres caractéristiques) dans le but d’augmenter leur offre, donc la consommation donc la production pour augmenter leur bénéfice. Cette stratégie entraîne souvent une position de monopole de l’entreprise qui va ainsi pouvoir vendre son produit plus cher.

Le développement du commerce intra-branche s’explique aussi par l’internationalisation de la chaîne de valeur. Pour maximiser leur profit, les entreprises répartissent les étapes de la fabrication d'un bien.

Les facteurs de la compétitivité des entreprises et des pays

Dans cette partie on se demande pourquoi les entreprises produisent dans plusieurs pays : cela s’explique par la recherche d’une plus grande compétitivité et par l’internationalisation de la chaîne de valeur.

A/ Productivité des firmes et compétitivité des pays

L’entreprise peut améliorer sa compétitivité :

- Soit par des prix plus bas que ses concurrents (compétitivité-prix). Pour cela, elle va chercher à baisser ses coûts de production. Si la PGF augmente, cela peut signifier que la production se fait avec des facteurs de production moins chers. La hausse de la productivité permet ainsi aux entreprises d’avoir des coûts de production plus bas et donc de vendre moins cher ses produits, ce qui augmente sa compétitivité-prix. Cela explique que dans les pays qui ont de faibles coûts de production (et en particulier un faible coût du travail), et qui sont plutôt des pays en développement, viennent s’installer des FMN en recherche d’une meilleure compétitivité-prix (les entreprises de textile au Bangladesh).

- Soit par d’autres facteurs que les prix (compétitivité hors-prix) : qualité supérieure du produit, meilleure image de marque, fourniture d’un service après-vente, etc. Ici, c’est la productivité en valeur des entreprises qui peut augmenter parce qu’elles vont vendre des biens à plus forte valeur ajoutée grâce à des travailleurs plus qualifiés et des machines plus performantes. Les FMN qui recherchent une compétitivité hors-prix (celles qui veulent produire des biens de qualité ou des biens à fort contenu technologique) vont alors plutôt s’installer dans les pays développés où il y a de bonnes infrastructures.

Ainsi, lorsqu’une entreprise génère des gains de productivité, elle gagne des parts de marché, cela va augmenter le volume de ses exportations ce qui va rendre attractif le territoire et donc augmenter la compétitivité du pays.


B/ L'internalisation de la chaine de valeur

Les FMN sont des entreprises qui ont au moins une unité de production ou de vente (filiale) à l’étranger. Ces FMN sont créées lorsqu’une entreprise réalise un investissement productif à l’étranger. L’IDE peut consister à créer une usine de toute pièce, à en acheter une existante totalement ou partiellement. 

Aujourd’hui, les diverses tâches de la production sont décomposées (conception, production des composants, assemblage, commercialisation), puis réparties dans un grand nombre de pays. Cela a une conséquence sur la nature du commerce international, c’est l’internationalisation de la chaîne de valeur, le fait que les différentes étapes de la production d’un produit (conception, approvisionnement, fabrication, commercialisation) soient réalisées dans plusieurs pays :

-La firme peut chercher à réduire ses coûts de production (logique de compétitivité-prix) Dans ce cas, elle va souvent localisée une partie de la production dans un pays émergent 

-La firme peut chercher à augmenter sa compétitivité hors-prix. Dans ce cas, elle va plutôt localiser son segment de production dans un pays où la main-d’œuvre est qualifiée, où il y a un potentiel de R&D et d’éducation, des infrastructures de qualité, … (pays développés)

Une FMN va en fait combiner les 2 logiques. La conséquence est que le commerce international constitue un commerce de biens intermédiaires (composants) à l’intérieur d’une même firme, assemblés dans un pays, pour donner le produit final, lequel sera commercialisé dans le monde entier, c'est le commerce intra firme.

Ce mouvement d’internationalisation de la chaîne de valeur est permis par des politiques de libéralisation commerciale et financière qui ont facilitées les flux de marchandises et les flux de capitaux. La baisse des coûts du transport a également joué un grand rôle tout comme l’essor des technologies de l’information et de la communication qui facilitent la coordination entre firmes.

Les effets induits par le commerce international

A/ Les gains en terme de baisse des prix

Le commerce international conduit à

- L'effet de dimension qui, grâce à des économies d'échelle, réduit les coûts unitaires et réduit le prix de vente des produits.

- L'effet de concurrence, l'ouverture du commerce stimule la concurrence grâce aux avantages d'un marché concurrentiel, ainsi les producteurs sont incités à faire des efforts de productivité et de compétitivité qui permettent de baisser les coûts.

- L'effet d'apprentissage, le transfert des progrès technologiques permet aux pays en développement de faire des gains de productivité, leur production augmente plus vite que leurs quantités de facteurs, d'où une baisse des prix.

L'ouverture internationale entraîne une augmentation des quantités échangées et une baisse des prix. De plus, cette ouverture se traduit par des gains de pouvoir d'achat. Le surplus du consommateur est supérieur à la baisse du surplus du producteur, entraînant donc des gains à l'échange international.

B/ Les conséquences du CI sur les inégalités entre pays

FAIRE SYNTHESE AVEC TEL

C/ Les conséquences du CI sur les inégalités au sein du pays

FAIRE SYNTHESE AVEC TEL

Libre-échange ou protectionnisme

Le commerce international engendre certes des gains à l’échange mais il génère aussi, dans le même temps, d’importants effets distributifs au sein des nations. Les « perdants » de la mondialisation expriment donc une demande politique de protectionnisme

A/ Avantages et inconvénients du libre-échange

Le libre-échange augmente le niveau de concurrence au sein des pays et améliore la satisfaction des agents économiques. Une entreprise résidente pourra importer des produits semi-finis moins chers, diminuant ainsi ses coûts de production. Elle sera alors capable de baisser ses prix et gagner en compétitivité prix. Elle pourra également importer des produits semi-finis de meilleure qualité, et améliorer la qualité de ses produits et gagner en compétitivité hors prix. Les consommateurs, eux, vont pouvoir acheter des produits importés différenciés, variés or ils apprécient la diversité. Ils pourront également avoir accès à des produits moins chers car non taxés. Les entreprises résidentes, face à la concurrence des entreprises étrangères, seront incitées à baisser leur prix pour rester compétitives ce qui va également augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs.

Le libre-échange permet aux pays d’augmenter ses richesses et il diminue les inégalités entre pays. Le libre-échange permet aux pays de se spécialiser car les pays pourront importer ce qu’ils ne produisent plus. Lorsqu’un pays se spécialise dans un secteur selon son avantage comparatif ou ses dotations factorielles, sa production augmente. Ce pays va pouvoir vendre cette production au reste du monde Ces exportations vont constituer des revenus pour les résidents augmentant ainsi leur niveau de richesses. De même lorsqu’une firme implante une filiale dans un pays en développement, elle contribue à créer des emplois et de la richesse sur ce territoire. A l’échelle nationale, le pays atteint un niveau de richesses supérieur. A l’échelle internationale, les inégalités diminuent entre les pays (les pays moins développés rattrapent des pays plus riches). 

Le libre-échange peut détruire des emplois et augmenter les inégalités à l’intérieur d’un pays. Le libre-échange permet la spécialisation d’un pays. Les travailleurs du secteur de production abandonné vont donc perdre leur emploi. S’ils ne sont pas formés et réalloués dans d’autres secteurs de production. Leurs revenus vont donc diminuer. De plus les entreprises souhaitant améliorer leur compétitivité peuvent délocaliser une partie de la production à l’étranger, en s’implantant dans un autre pays. Cela va détruire certains emplois dans le pays. Les revenus des travailleurs licenciés vont donc diminuer. A l’échelle du pays, on observe donc une hausse des inégalités entre travailleurs au sein d’un même pays.

B/ Avantages et inconvénients du protectionnisme

Le protectionnisme éducateur est un moyen pour assurer le développement des entreprises résidentes. Un pays en développement s’ouvrant au commerce international ne sera pas prêt pour affronter les entreprises des autres pays. Ces dernières ont pu acquérir au fil du temps des savoir-faire, une compétitivité hors prix en ayant investi en R&D pendant des années. Les entreprises d’un pays en développement ne seront donc pas capables de rivaliser avec elles. Un pays peut alors subventionner ses industries naissantes le temps qu’elles acquièrent un niveau d’expérience suffisant pour affronter la concurrence internationale. Il s’agit alors d’un protectionnisme temporaire et limité à un secteur précis.

Le protectionnisme peut être une réponse à la concurrence déloyale qui s’oppose à une concurrence juste et équitable. Elle a lieu lorsqu’un pays cherche à avantager ses entreprises résidentes en les subventionnant afin qu’elles puissent vendre à un prix faible. Il peut aussi s’agir d’entreprises qui vendent leurs produits à des prix qui sont inférieurs à leur coût de production. Pour éviter cette concurrence déloyale, un pays peut alors adopter des mesures protectionnistes comme des droits de douane visant ainsi à sanctionner l’autre pays.

Le protectionnisme diminue la satisfaction des agents économiques. Avec des droits, de douane ou des quotas, une entreprise résidente ne pourra ni importer des produits semi-finis moins chers ni de meilleure qualité. Les entreprises résidentes ne pourront donc pas gagner en compétitivité (prix et hors prix) Les consommateurs auront accès à des biens importés peu variés et ils devront en plus consommer des biens importés plus chers du fait du droit de douane ce qui va diminuer leur pouvoir d’achat et leur satisfaction. 

C/ le débat : libre-échange ou protectionnisme

Choisir entre le libre-échange et le protectionnisme est un débat qui agite les hommes politiques et les économistes. En effet tant le libre-échange que le protectionnisme ont leurs avantages et inconvénients. Le libre-échange améliore le pouvoir d’achat des consommateurs, la compétitivité des entreprises, diminue les inégalités entre pays riches et pays moins développés). Surtout les inconvénients du protectionnisme sont importants : diminution du pouvoir d’achat des ménages, perte de compétitivité des entreprises locales, risque de représailles des autres pays (guerre commerciale). Pourtant le libre-échange n’a pas que des avantages. Il est responsable de destructions d’emplois du fait des délocalisations des entreprises à l’étranger et de l’abandon de certains secteurs pour se spécialiser dans d’autres. Conséquence de ces destructions d’emploi, les inégalités de revenus augmentent entre individus au sein d’un pays. De plus, le libre-échange en présence d’industries naissantes peut causer l’échec et la faillite d’entreprise qui ne sont pas encore prêtes à rivaliser avec des entreprises internationales. Le protectionnisme éducateur est alors pertinent s’il est temporaire et limité. Enfin le libre-échange peut nuire aux entreprises résidentes en cas de concurrence déloyale. Le protectionnisme défensif est alors utile. Le libre-échange semble avoir plus d’avantages que d’inconvénients comparé au protectionnisme utile dans certaines situations précises.

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