I. Une crise économique mondiale durable
Les chocs pétroliers ( 1973 et 1979 )
- 1973 : Guerre du Kippour → l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) décide un embargo contre les pays occidentaux alliés d’Israël, notamment les États-Unis;
- 1979 : Révolution islamique en Iran → forte instabilité → 2e choc pétrolier.
- Le pétrole devient un levier de pression politique (doc : caricature du roi Fayçal tenant le monde entre ses mains grâce au pétrole).
- Conséquences économiques :
- Ralentissement de la croissance ( baisse du PIB )
- Hausse des prix ( inflation ), mais aussi hausse du chômage;
- Désindustrialisation dans les pays développés ( fermetures d'usines, déclin de la sidérurgie )
- Création du G6 (1975) → coordination entre grandes puissances (France, RFA, USA, Japon, Royaume-Uni, Italie).
II. Des remises en causes économiques et sociales
1.Le tournant néo-libéral
- Crise du modèle keynésien : Avant cette période, l'État intervenait massivement dans l'économie pour stimuler la demande et réduire le chômage. Cependant, avec la crise économique des années 1970, les États ne peuvent plus se permettre d'investir à outrance dans des programmes publics.
- Le néolibéralisme : Margaret Thatcher (Royaume-Uni) et Ronald Reagan (États-Unis) adoptent une politique de libéralisation des marchés, en réduisant les impôts, en déréglementant l'économie, et en privatisant les entreprises publiques.
- Thatcher : Sa politique inclut des mesures drastiques, telles que la réduction des droits des syndicats et des privatisations d'entreprises nationales comme British Airways.
- Reagan : "Reaganomics" se concentre sur une baisse des impôts, la dérégulation du marché et l’augmentation des dépenses militaires. La pauvreté et les inégalités augmentent, mais cela stimule l'économie.
- Conséquences : La croissance économique reprend, mais les inégalités sociales se creusent. Les "working poor" (travailleurs pauvres) apparaissent, c’est-à-dire des personnes travaillant mais vivant dans la pauvreté.