La Méditerranée est le premier bassin de croisière historique, avec une explosion du secteur au début du XXIe siècle. Avec ses massifs montagneux, péninsules, caps, îles de toutes tailles, le bassin méditerranéen offre de très beaux paysages. De plus, il possède des bassin presque clos, un climat tempéré et doux permettant une exploitation quasi toute l'année. Sa principale clientèle venant d'Europe occidentale.

Quatre compagnies majeures (Carnival Corporation, Royal Caribbean, MSC Croisières, Norwegian Croisières) se partagent plus de 80 % du marché mondial. Barcelone, Civitavecchia (Rome) et Venise sont les principaux ports d'embarquement. Palma de Majorque, Le Pirée (Athènes) et Marseille sont des ports d'embarquement secondaires. Les autorités portuaires et collectivités locales investissent de plus en plus dans les infrastructures pour accueillir les navires géants. Les compagnies proposent des offres haut de gamme avec des bateaux plus petits. Il y a une forte concentration de l'activité dans la Méditerranée nord-occidentale.

La crise sanitaire de la Covid-19 a mis un coup d'arrêt brutal à la croissance du secteur en 2020, forçant l'arrêt temporaire des croisières.

Les risques environnementaux sur les écosystèmes fragiles, notamment dans les zones arctiques. La pollution générée par les navires de croisière est conséquente (émissions de gaz, rejets en mer). La gestion des flux touristiques peut s'avérer difficile dans certains sites touristiques avec des petits ports d'escales, la capacité d'accueil est ainsi limitée de certaines destinations. Il y a une nécessité d'investissements importants pour adapter les ports aux navires géants, certains ports historiques ou petites îles ne peuvent pas accueillir les plus gros navires. Il ne faut oublier de prendre en compte les enjeux économiques et sociaux : difficulté d'intégrer l'activité de croisière aux économies locales de manière durable, répartition inégale des retombées économiques. Ainsi que les risques géopolitiques :Instabilité dans certaines régions (ex : Méditerranée orientale) pouvant affecter les itinéraires.

En 2019, la Norvège a attiré près de 850 000 passagers grâce à sa position entre l'Europe du Nord et le Grand Nord Arctique. Avec la montée en puissance du cryotropisme. La volonté des touristes a observer la faune et la flore, plus particulièrement la faune avec les baleines, ours polaires, oiseaux marins mais également les Fjords spectaculaires et sommets enneigés.

L'Association of Arctic Expedition Cruise Operators veille à ce que les croisières d’expédition et le tourisme dans l’Arctique soient menés avec la plus grande considération pour l’environnement naturel vulnérable, les cultures locales et les vestiges culturels, ainsi que pour les risques de sécurité en mer et sur terre. Les impacts du réchauffement climatique avec la diminution de la banquise amenant ainsi les compagnies à modifier leurs itinéraires. Certains touristes viennent voir "les derniers icebergs", symboles d'un environnement en train de disparaître.