Partielo | Create your study note online quickly

Le Bonheur

Comment définir le bonheur ?

1. Définitions

  • Bonheur : du latin bonum augurium, de bon augure. Cela inclut l’idée de chance, de hasard.

  • Le bonheur est un état (et non un sentiment comme la joie) de satisfaction durable (contrairement au plaisir éphémère), de plénitude, où l’individu se sent comblé dans un ou plusieurs domaines de sa vie. Le bonheur n'est pas tout à fait pareil que le sentiment de la joie soudaine, très puissant mais plus éphémère et superficiel, ou que le sentiment d’euphorie (plaisir extrême).

  • Dans la philosophie antique, le bonheur est le souverain bien, la fin ultime de toutes les actions des hommes. Pascal disait : « Tous les hommes recherchent d’être heureux ». Les philosophies qui recherchent avant tout le bonheur sont nommées eudémonistes.


2. Bonheur et subjectivité

  • Le bonheur est-il subjectif, relatif à un sujet ? On peut soutenir que le bonheur relève de la constitution personnelle de chacun :

  • Pour une personne heureuse, pleine de joie de vivre, optimiste sur l’avenir : il est probable qu'elle rende plus heureuses les personnes de son entourage, en ce sens le bonheur est communicatif. On peut aller jusqu’à défendre la thèse selon laquelle j’ai une part de responsabilité par l’attitude positive que je transmets aux autres (Mill sur la responsabilité morale du bonheur). Cette personne n’a pas forcément toutes les conditions du bonheur, mais elle est heureuse par son tempérament. De la même façon Alain considère que le bonheur est dans la conquête, donc dans l’attitude de vie que nous adoptons.

  • À l’inverse, pour une personne qui a apparemment tout pour être heureuse (santé, richesse, etc.), mais qui ne l’est pas.

  • On voit bien que le bonheur semble être subjectif. Le fait d’être heureux n’est pas explicable seulement par des conditions extérieures, mais tient plus à la personnalité, la tendance du caractère, à l’éducation.

3. Un concept indéterminé ?

  • Le bonheur n’est pas rationnel, c'est un concept indéterminé. Kant parle d'un « idéal de l’imagination ». On ne peut donc pas « construire » son bonheur, alors qu’on peut construire un raisonnement ou observer une ligne de conduite morale. Ainsi le devoir (qui correspond à une règle impérative) est plus certain que le bonheur (indéfini).

  • Il y a un désaccord profond entre les hommes sur ce qui fait le bonheur. Si tous les hommes cherchent à être heureux, ce qui fait le bonheur de mon voisin peut me dégoûter. C'est l'exemple pris par Spinoza : la même musique peut être très bonne pour le mélancolique et très mauvaise pour le désespéré.

  • On peut repérer une inconstance de l’individu lui-même. Je peux changer d’idéal de vie, de passions, d’engagements. Je suis peut-être moi-même incapable de dire où se loge mon bonheur. Peut-être faut-il envisager le bonheur comme une prise de conscience de l’unité du tout, plutôt que de poursuivre des objectifs personnels. Comprendre l’harmonie globale, se comprendre dans cette harmonie, est le principe du Taoïsme.

  • Il y a quelque chose de l’ordre de la grâce dans le bonheur. Dans tout bonheur, il y a une part de chance et de hasard.



Le Bonheur

Comment définir le bonheur ?

1. Définitions

  • Bonheur : du latin bonum augurium, de bon augure. Cela inclut l’idée de chance, de hasard.

  • Le bonheur est un état (et non un sentiment comme la joie) de satisfaction durable (contrairement au plaisir éphémère), de plénitude, où l’individu se sent comblé dans un ou plusieurs domaines de sa vie. Le bonheur n'est pas tout à fait pareil que le sentiment de la joie soudaine, très puissant mais plus éphémère et superficiel, ou que le sentiment d’euphorie (plaisir extrême).

  • Dans la philosophie antique, le bonheur est le souverain bien, la fin ultime de toutes les actions des hommes. Pascal disait : « Tous les hommes recherchent d’être heureux ». Les philosophies qui recherchent avant tout le bonheur sont nommées eudémonistes.


2. Bonheur et subjectivité

  • Le bonheur est-il subjectif, relatif à un sujet ? On peut soutenir que le bonheur relève de la constitution personnelle de chacun :

  • Pour une personne heureuse, pleine de joie de vivre, optimiste sur l’avenir : il est probable qu'elle rende plus heureuses les personnes de son entourage, en ce sens le bonheur est communicatif. On peut aller jusqu’à défendre la thèse selon laquelle j’ai une part de responsabilité par l’attitude positive que je transmets aux autres (Mill sur la responsabilité morale du bonheur). Cette personne n’a pas forcément toutes les conditions du bonheur, mais elle est heureuse par son tempérament. De la même façon Alain considère que le bonheur est dans la conquête, donc dans l’attitude de vie que nous adoptons.

  • À l’inverse, pour une personne qui a apparemment tout pour être heureuse (santé, richesse, etc.), mais qui ne l’est pas.

  • On voit bien que le bonheur semble être subjectif. Le fait d’être heureux n’est pas explicable seulement par des conditions extérieures, mais tient plus à la personnalité, la tendance du caractère, à l’éducation.

3. Un concept indéterminé ?

  • Le bonheur n’est pas rationnel, c'est un concept indéterminé. Kant parle d'un « idéal de l’imagination ». On ne peut donc pas « construire » son bonheur, alors qu’on peut construire un raisonnement ou observer une ligne de conduite morale. Ainsi le devoir (qui correspond à une règle impérative) est plus certain que le bonheur (indéfini).

  • Il y a un désaccord profond entre les hommes sur ce qui fait le bonheur. Si tous les hommes cherchent à être heureux, ce qui fait le bonheur de mon voisin peut me dégoûter. C'est l'exemple pris par Spinoza : la même musique peut être très bonne pour le mélancolique et très mauvaise pour le désespéré.

  • On peut repérer une inconstance de l’individu lui-même. Je peux changer d’idéal de vie, de passions, d’engagements. Je suis peut-être moi-même incapable de dire où se loge mon bonheur. Peut-être faut-il envisager le bonheur comme une prise de conscience de l’unité du tout, plutôt que de poursuivre des objectifs personnels. Comprendre l’harmonie globale, se comprendre dans cette harmonie, est le principe du Taoïsme.

  • Il y a quelque chose de l’ordre de la grâce dans le bonheur. Dans tout bonheur, il y a une part de chance et de hasard.


Back

Actions

Actions