Terme beaucoup discuté lors de la crise sanitaire de 2020, en raison des restrictions de libertés, comme le confinement ou le couvre-feu par exemple.
Il y a donc un lien entre liberté personnelle et liberté d’autrui, puisque nous vivons en société (ma liberté s’arrête là où commence celle des autres).
Mais il y a aussi un lien avec l’État, et son rôle dans la régulation des libertés.
Nous pourrions penser que la liberté est le fait de pouvoir faire ce que l’on veut, sans aucunes contraintes. Mais en politique, ceci revient à dire que toutes les lois, toutes les règles sont des obstacles à la liberté.
Calliclès
Pour lui, la véritable liberté, c’est d’assouvir tous ses désirs.
- Seule une petite partie de la population, l’élite d’un pays peut jouir de cette vraie liberté.
- Selon lui, la liberté n’est pas un droit.
- Selon lui, il est impossible que tout le monde jouisse de ce privilège en même temps. Il assume donc ici une vision très hiérarchique et pas du tout égalitaire qui n’est pas en accord avec l’essence des régimes démocratiques comme la France dont la devise est censée assurée à tout le monde les mêmes droits.
Hobbes
Mais les contraintes permettent d’arriver à la liberté (Hobbes), puisque l’inverse mène à une absence totale de liberté.
- Le Léviathan : nécessité d’un Etat fort et monarchique pour sortir de l’état de nature, garantir la sécurité de tous pour qu’ils ne s’entretuent pas constamment.
- Le cas de l’école, de l’auto-école…
Rousseau
Nécessité d’avoir un pouvoir, un gouvernement pour ne pas tomber dans un état de nature et un état de guerre.
Mais : le gouvernement doit être accepté par la population, pour qu’elle se sente protégé et libre.
Un contrat social se forme alors : d’un côté, les citoyens ont le droit de voter pour appliquer les lois qui leur semblent justes. De l’autre, ils doivent appliquer ces lois pour assurer la sécurité et la liberté des autres.
Il y a donc un échange, les citoyens échangent leur liberté naturelle, donc trouvable dans l’état de nature, contre des libertés civiles. Il y a un glissement de liberté, mais pas une diminution de celle-ci.
La liberté s’arrête donc la ou commence celle des autres.
Mais la liberté peut aussi être intérieure à nous. Il s’agit de la liberté de volonté. C’est-à-dire la capacité de faire des choix qui proviennent véritablement de nous-même, la faculté de déterminer par nous même les règles de notre propre conduite, en autonomie. Il faut donc être maître de soi, la liberté de volonté, s’oppose à l’impulsivité. Elle implique de ne pas être esclave de ses désirs, de ne pas agir sous l’emprise d’une maladie mentale, de ne pas être dépendant d’une drogue, ni endoctriner ou sous l’influence d’un groupe…
- Libre arbitre correspond au pouvoir de la liberté, qui est la capacité d’affirmer ou de nier quelque chose, de poursuivre ou fuir quelque chose, c’est donc un pouvoir infini.
- Il distingue des niveaux de liberté :
1. On est libre juste par ce que nous avons pu choisir. (Liberté d’indifférence)
= le plus bas degré de liberté.
2. Plus les motifs qui nous conduisent à prendre une décision sont élevés, plus la liberté elle-même le sera.
De ce fait, plus on est conscient de ce que nous décidons, plus nous sommes concernés, plus nous cherchons à connaître ce qui serait préférable de faire, plus nous sommes libres.
Spinoza
- Critique de la liberté comme libre-arbitre.
- Liberté d’indifférence = liberté illusoire.
- Véritable liberté comme connaissance de la nécessité.
- Connaissance des causes qui détermine les Hommes à agir.
« Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir, et qui consiste en cela seul, que les Hommes sont conscients de leurs désirs et ignorant des causes qui les détermines »
è Les actions des Hommes ne sont jamais libres. Elles sont toujours des suites nécessaires de leurs idées reçues, de notions vraies ou fausses que nous nous faisons du bonheur ou de l’éducation.
Sartre
L’Homme est un être indéterminé.
- Liberté associée à la responsabilité
- L’Homme est en permanence responsable de ce qu’il est. Inutile d’invoquer les causes extérieures qui expliqueraient ou justifieraient nos actions, nous sommes seuls, sans excuse, écrit-il.
- Il affirme que la liberté humaine est totale et inaliénable.
- L’Homme se définit uniquement par son existence.
- Il est donc entièrement libre, puisqu’il est déterminé par ce qu’il fait et non pas par ce qu’il est.
« L’Homme est condamné à être libre »