L'épistémologie = La philosophie des sciences
Les notions concernées: la vérité, la science et la raison.
Qu’est-ce que la vérité ?
→ Distinction Réel / Vrai
Si la vérité ne dépend pas de moi, cela signifie qu'elle existe indépendamment de moi (objective et conforme au réel)
Le Réel est singulier (extériorité du sujet)
La Vérité est fondée sur un rapport prédicatif (rapport d'attribution) :
- Pourquoi s'interroger sur la vérité ?
Personne ne s’interroge sur la vérité sauf si l'on est confronté à une épreuve ou une contradiction qui nous fait réaliser que ce que l'on pense savoir n'est en réalité qu'une croyance et qu'une opinion c'est-à-dire un point de vue subjectif.
Problème → Contradiction → Réalisation → Remise en question → Recherche
Paradoxe: la vérité serait alors un accord des hommes entre eux alors même que les hommes peuvent avoir tort?
Point de départ : La vérité n'est pas définie par le sujet.
→ Conséquence : Une vérité existe indépendamment de nous, de nos opinions ou de nos décisions.
Nature de cette vérité :
- La vérité repose sur un critère objectif qui est le réel.
- Ce réel est distinct de notre perception subjective et ne dépend pas de notre interprétation.
Réalité sensible : Par les sens → expérimentation
- Définition : Correspond à l’accord de la pensée avec le réel.
- Critère de vérification : L’expérimentation, qui montre la vérité à travers une confrontation directe avec les faits.
Exemples : Sciences expérimentales, observations empiriques.
Réalité intelligible : Par l’intelligence → démonstration
- Définition : Correspond à l’accord des pensées entre elles.
- Processus : Relève de la démonstration, un raisonnement justifié où l’on passe d’une idée à une autre.
Exemples : Mathématiques, logique, philosophie théorique.
Mais si vérité est intelligible alors elle serait un accord de pensée entre elles ce qui la rend subjective ou pas?
I ) La science est le savoir de la vérité
- Perspective de Spinoza :
- Si la vérité et la fausseté étaient seulement des concepts abstraits (sans lien pratique), personne ne préférerait la vérité à l’erreur → il faut mettre un échelle pour distinguer le vrai du faux.
- Critère de la vérité :
- La vérité manifeste son efficacité dans le monde.
- Elle nous permet d’agir, de comprendre le monde, et donc de produire des résultats.
- La vérité “brille” d’elle-même : Elle est absolue, n’ayant pas besoin de justification externe pour s’imposer. Elle existe indépendamment de l’homme et de la pensée humaine
Faille = imposer ce qu’on pense être absolu aux autres = fanatisme
Il est alors nécessaire de construire un raisonnement clair et cohérent. Pour cela, on fait des liens entre chaque étape.
2 Choix de raisonnement:
Induction → On part de ce qui est observable pour en inférer une cause
Déduction → On part des causes qui sont données pour en inférer une conséquence qui n’est pas donné
- On ne peut atteindre la vérité mais on peut s’en approcher. Donc on la teste à travers une multitude de raisonnement discursif créant des liens logiques nécessaires entre des réalités qui s’appellent ou se répondent entre elles. Cette vérité devient alors falsifiable
Faille = Raisonnement logique n’est pas forcément vrai
- Chaque fois que nous essayons d'accéder au réel, nous nous limitons à explorer notre propre perception. Cela signifie que le réel, tel qu'indépendant de nous, ne peut être connu. Certains vont même jusqu'à dire qu'il n'existe pas, puisque nous ne l'avons ni vu, ni touché directement.
Faille: Si le réel n'existe pas, alors pourquoi Berkeley écrit-il un livre à des lecteurs qui, eux aussi, n'existeraient pas ?
On se rend compte qu'à chaque fois qu'on cherche à appréhender le réel on lui impose nos conditions d'appréhension. (l’interprétation du réel que l’on confronte à elle même)
Pour accéder à la vérité, il est nécessaire de passer par un raisonnement discursif. Cependant, ce raisonnement doit être relié au réel, sans quoi il devient faux, et la vérité recherchée reste introuvable. Or, lorsque nous cherchons à accéder au réel pour le confronter à une vérité supposée, nous réalisons que ce réel nous échappe : nous n'y avons pas d'accès direct. Le réel ne peut donc pas servir de critère pour juger de la vérité. Si nous ne pouvons dépasser notre subjectivité, alors il nous faut chercher d'autres critères pour déterminer la vérité. Quels pourraient être ces nouveaux critères ?
II) Quels sont les critères de vérité dont on dispose?
1) L'accès au réel :
→ On se rend compte qu'a chaque fois qu'on cherche a appréhender le réel on lui imposes nos condition d'appréhension
2) Le fait scientifique est construit:
Puisque nous ne pouvons accéder au réel, la science le construit à l'aide de la raison:
Raison
↓
Expérimentation
↓
Protocole
↓
Instruments de mesure
↓
Mathématisation des résultats
De ce fait, c'est l'intervention humaine qui modélise l'observation
Observation
↓
Image
↓
Compréhension (?) → En produisant un modèle → Puis je lui donne un mots
C'est ce que dénonce Nietzsche dans Vérité et mensonge au sens extramoral. Appréhender par le biais de caractéristique générales ne permet pas de connaitre le réel seulement de le conceptualiser. Ainsi, prendre nos mots pour la réalité est une erreur (il parle de métaphore de la réalité), dans la mesure où il y a une abstraction du réel
De ce fait, nos conceptions scientifiques prennent la place du réel. L'idée même de Vérité devient - elle alors une construction humaine par laquelle on se rassure
On pose au départ quelque chose → Construction → Réel construit confirme le départ
- Diallèle (on se donne au départ ce a quoi on veut arriver à la fin)
- Limites de la connaissance → on ne peut pas remonter au delà des fondements que l'on c'est donné
→ Exigences de cohérence interne : Raisonnement qui fait sens (logique et structuré)
→ Exigences d'efficacité : Minimum de moyens pour maximum de résultats
→ La science n'a pas la prétention d'appréhender le réel → (ne l'explique que par rapport a nous)
→On parle de Vérité sans s’appuyer sur le R au travers d’interprétation que l’on a d’elle.
La sciences est un système dans lequel les théories sont soumises a des exigences interne. (Benveniste)
Sauf que le réel extérieur au sujet est difficile d’accès (à chaque fois qu’on le cherche on est renseigné sur le sujet ou sur comment la raison fonctionne). Donc, à un moment et lieu donné, la Vérité est ce qui convient le mieux au sujet; le sujet décide de la Vérité. Si on peut pas avoir une Vérité absolue ni une Alors, peut être faut-il envisager que la Verité n’existe pas.
III) La science ne peut se passer de la sagesse :
Idée centrale : Si la vérité dépend du sujet, alors plusieurs vérités, toutes également valides, peuvent coexister. Cela mène au relativisme.
Implication du relativisme : On pourrait conclure que la vérité n’existe pas, ou qu’elle est inaccessible.
Exemple de Théétète :
Pourquoi chercher la vérité ?
- Si je connais déjà la vérité, je n’ai pas besoin de la chercher.
- Si je ne la connais pas, je ne peux pas la chercher car je ne sais pas ce que je cherche, et même si je la trouve, je ne pourrais pas savoir que c’est elle.
→Conséquence : On reste dans le domaine de l’opinion, incapable d’accéder à une vérité absolue.
→Critique de cette thèse :
- Lorsque je m’étonne ou me questionne, je prends conscience qu’une vérité m’échappe. Cet étonnement est la preuve d’une quête de vérité.
L’être humain est fondamentalement herméneutique, c’est-à-dire qu’il cherche à interpréter et à donner un sens au monde.
Renoncer à la recherche de vérité reviendrait à nier ce qui définit l’humain.
Seule la raison peut justifier le besoin de chercher la vérité. Or, cet argument lui-même repose sur une volonté de donner un sens à cette quête, renforçant ainsi la nécessité de chercher la vérité.