La composition des aires urbaines est essentielle pour comprendre les dynamiques économiques et sociales qui les caractérisent. Une aire urbaine est constituée principalement de deux entités: le pôle urbain et la couronne périurbaine. Le pôle urbain est le cœur économique de l'aire, où se concentre une large part des emplois et des services urbains. En France, pour qu'une commune soit considérée comme appartenant à un pôle urbain, elle doit offrir au moins 10 000 emplois. La couronne périurbaine, quant à elle, est dessinée par l'attrait du pôle urbain: elle regroupe des communes que l'on pourrait qualifier de 'dortoirs', car une majorité de leurs actifs travaillent dans le pôle urbain. La transition de la couronne périurbaine au pôle est souvent marquée par le phénomène de périurbanisation qui témoigne de l'étalement de la ville sur la campagne environnante.

Les aires urbaines ne sont pas statiques ; elles évoluent au gré des mouvements de population et des changements économiques. Le fonctionnement interne des aires urbaines est souvent dirigé par une forte centralité. Cela signifie que les déplacements domicile-travail, les flux économiques et les services se concentrent principalement autour du pôle urbain. Cette centralisation peut entraîner des défis en termes de mobilité, de gestion du territoire, et d'aménagement urbain. Dans de nombreux cas, le développement des aires urbaines suit un modèle en étoile avec des axes principaux de transport public reliant la périphérie au centre. Cette organisation permet de répondre aux besoins de déplacement des populations en périphérie, réduisant ainsi la dépendance à l'automobile. Les dynamiques économiques et sociales des aires urbaines dépendent également du tissu industriel et commercial présent, qui attire aussi bien les habitants que les investissements.

L'impact des aires urbaines sur l'environnement est une préoccupation croissante. L'artificialisation des sols, conséquence directe de l'extension de ces aires, perturbe les écosystèmes locaux. La consommation d'espace par les habitations, les routes, et les infrastructures réduit les surfaces agricoles et naturelles, accroissant la pression sur les ressources. Une urbanisation mal planifiée peut également exacerbée les problèmes de pollution de l'air et de l'eau. Ainsi, l'aménagement durable des aires urbaines devient une priorité pour limiter les effets négatifs sur l'environnement. Les stratégies de développement doivent inclure des mesures pour préserver la biodiversité, favoriser les mobilités douces, et optimiser l'utilisation des ressources. L'intégration de solutions telles que les parcs urbains, les toitures végétalisées, et une meilleure gestion des déchets et des énergies renouvelables est cruciale pour réduire l'empreinte écologique des aires urbaines.

Les aires urbaines sont le théâtre de nombreux défis socio-économiques. Leurs populations sont souvent hétérogènes, intégrant une diversité de classes sociales, cultures, et styles de vie. Cette diversité peut être source de richesse, mais aussi d'inégalités. L'accès aux services publics, tels que les soins de santé et l'éducation, est inégalement réparti, affectant la cohésion sociale. En outre, la croissance démographique rapide peut engendrer des tensions sur le marché du logement, rendant l'accès à un logement décent difficile pour certains résidents. Économiquement, les aires urbaines sont des moteurs de développement, mais elles doivent composer avec les fluctuations du marché du travail, qui affectent leur dynamisme. Les politiques urbaines doivent donc viser à renforcer l'inclusivité sociale et à soutenir l'activité économique tout en préservant le cadre de vie des habitants. La planification stratégique à longue échéance, l'innovation, et la participation citoyenne sont des clés pour surmonter ces défis.