Le travail est dévalorisé :
Dans la Bible, Adam et Ève désobéissent, Dieu les punit par le travail
Dans l'Antiquité, les maîtres ne travaillent pas, les esclaves travaillent pour eux
Baudelaire écrit dans Mon cœur mis à nu que le travail est une corvée
Le travail est valorisé :
La morale protestante considère que travailler est un devoir
Dans Les travaux et les jours, Hésiode dit que le travail est un bien.
La Fontaine écrit dans Le Laboureur que le travail est un trésor.
Les sens du mot travail
La transformation d'un corps sous l'effet de forces physiques sur une longue durée (le bois)
La transformation d'un corps sous l'effet de forces physiques qui s'orientent vers une finalité (la naissance)
Finalité dirigé par l'Homme et non naturel --> poïesis d'Aristote : le sculpteur sculpte jusqu'a une statue
L'Homme se change lui meme -->praxis: le pianiste s'entraine sur des gammes
Le travail permet d'acquérir un savoir-faire. Le travail productif permet d'être rémunéré.
Deux conséquences pour le travail humain
- Le travail de nature sociale dirigé par la société
- Le bénévolat qui n'est pas un travail, ni engagé ni rémunéré
La nature sociale du travail
Le travail est une activité essentielle qui lie les individus à la société.
Il permet la reconnaissance sociale et la satisfaction des besoins, tout en contribuant à la cohésion sociale.
- Différence entre métier et emploi
Un emploi n'exige pas forcément une formation ou des responsabilités (ex : post temporaire).
Un métier demande une expertise, des compétences, et souvent une prise de décisions. Cela implique également des responsabilités.
La dévalorisation du travail
La division du travail entraîne une séparation entre travail manuel et intellectuel, créant une hiérarchie.
Les tâches répétitives et le manque de sens attribués au travail manuel participent à cette dévalorisation.
Comment y remédier ?
Revaloriser le travail manuel en montrant son importance dans la société.
Donner plus de sens et de reconnaissance aux tâches exécutées par les travailleurs.
Conséquences de la division du travail
Dans les sociétés modernes, le système capitaliste divise le travail en petites opérations.
Les travailleurs n'ont pas souvent de lien avec le produit final et deviennent étrangers à leur propre travail.
Cette répétition et cette séparation provoquent une perte.
Selon Marx
Dans les usines, un ouvrier répète une opération 20 fois de suite sans jamais voir l'ensemble du processus de production. Cette monotonie rend son travail absurde.
Les valeurs du travail
L'indépendance et la liberté. Celui qui ne dispose pas du travail n'est pas vraiment un adulte.
Honorabilité, estime de soi. Ne pas avoir de travail, c'est vivre une humiliation. L'Homme serait dans la société sans en faire pleinement partie.
Le désir de reconnaissance
Dès l'enfance, on cherche l'approbation des autres (ex : dessin qu'on offre à nos parents).
À l'âge adulte, cette reconnaissance se traduit par le salaire, symbole de valorisation.
Valeur et réalisation
Le travail devient valorisant quand il s'agit d'un métier et non d'un simple job.
Il est nécessaire pour vivre et s'épanouir.
Le travail permet l'expression de soi-même et apporte toujours une forme de valeur.