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Post-Bac
2

L'implant cochléaire

Audition
A/ Principe et fonctionnement :  

Il faut avoir un nerf auditif avec des neurones fonctionnels pour avoir un IC, l’implant permet grâce à la stimulation électrique de « recréer » un organe de corti artificiel. L’implant est composé de plusieurs électrodes qui sont insérés dans la périlymphe de la cochlée par la fenêtre ronde.

Pour rappel, si on stimule la base de la cochlée, on aura des sons aigus et si on stimule l’apex de la cochlée, on aura des sons graves. Ainsi, si on active l’électrode la plus proche de la base, on obtient un son aigu et si on active celle la plus proche de l'apex, on obtient un son grave.


L’implant est composé de 2 parties :

  • La partie interne : un porte électrodes, un aimant dans l’os du crâne (le récepteur), et une antenne.
  • La partie externe : émetteur, microphone (capte l’info), processeur (transformation en signal électrique)

/!\ Destruction audition résiduelle avec implant s’il bouge de place (+, stimule le nerf pas les cellules)



C’est un codage en temps, en fréquence et en intensité.  


Définition

Fréquence
il y a une tonotopie, si elle détecte un son de haute fréquence, elle stimule la base de la cochlée et inversement si elle détecte un son de basse fréquence. Il s’agit du codage fréquentiel.
Le temps
doit modéliser l'information sonore captée et différents éléments sont pris en compte : les notions de décalage au niveau de la phase du son qui permettent de donner des informations qui aident par rapport à la fréquence. C'est le point qui diffère le plus en fonction des marques d'implant.
L'intensité
s’il y a beaucoup d'énergie, le son est fort et inversement. C'est une augmentation de la décharge des neurones en fonction de l'intensité électrique. Plus un son est fort et plus l’intensité envoyée au niveau des électrodes est importante.
B/ L'implant chez l'adulte :

Il y a environ autant d'adultes que d'enfants ayant été implantés. Il est requis d’avoir une surdité sensorielle sévère à profonde pour être implanté chez l'adulte. De +, l'implantation est très souvent unilatérale (différent de chez l'enfant, pour eux c’est les deux). Pour que l'implantation soit bilatérale chez l'adulte, il faudrait qu'il y ait une raison de type méningite bactérienne, de fracture du rocher bilatérale, etc (tout ce qui pourrait conduire à une ossification bilatérale).

/!\ A noter que l'implantation n'est pas possible quand la cochlée est ossifiée !

Il n’y a pas d'âge pour implanter (évaluer le rapport bénéfices/risques pour les personnes âgées et réalisation d'une évaluation psycho-cognitive).


Eligibilité à l'implant cochléaire :

  • il faut avoir une discrimination inférieure à 50% en audiométrie vocale avec la liste de Fournier (60 dB en champ libre, avec des prothèses bien adaptées)
  • l’anatomie du patient doit également permettre l’implantation cochléaire


Deux facteurs pouvant influencer les résultats auditifs au niveau de l'IC :

- La durée de la surdité : + surdité est longue et profonde (ex : cophose) - les résultats seront bons

- La qualité de l'audition : meilleur est la qualité de l’audition en pré-implantatoire + résultats seront bons

Bilans en vue d’une implantation cochléaire 
  • Une audiométrie subjective (<50% à 60dB champs libre et AA)
  • Une audiométrie objective (PEA et otoémissions), pour être sûre qu’il n’y a pas une surdité psychologique.
  • Un bilan par imagerie (scanner et IRM), pour voir si le nerf et la cochlée sont toujours présent, et vérifier l’absence d’ossification et de malformation.
  • Un bilan vestibulaire pour vérifier l’équilibre
  • Un bilan psychologique, pour vérifier la motivation du patient, ses capacités d’abstractions cognitives, le soutien et communication familiaux et l’appétence à la communication orale.
  • Un bilan orthophonique pour voir les aptitudes de communication du patient dans son quotidien


types d’ossification possible : fibrose, intermédiaire et ossification.  


Préimplantation : Avant l’implantation les patients sont adressés vers le CISIC : le centre d’information sur la surdité et l’implant cochléaire. C’est une association composée d’adultes implantés et de parents d’enfants implantés. C’est une équipe bénévole qui témoigne et partage leurs expériences.


  • ~ 5500 implantations en France en 5 ans chez des adultes et des enfants.
  • Plus de 50% des complications sont « mineures » : douleurs post-opératoires, vertiges transitoires, inflammation de la cicatrice.
  • Taux de complication globale : 6,84%
  • Très peu de risque d'infection, de problème de matériel, de paralysie (0,5 à 1%) 
  • La plus grosse progression se fait dans les 6 premiers mois.
C/ Spécificités du sujet âgé

La notion de « personne âgée » est assez vague et n’est pas toujours interprétée de la même manière

  • Nation Unies : 60 ans
  • HAS, bases de données de littérature scientifique : 65 ans
  • Gériatrie : 75 ans et plus

A retenir que :

-pas d'IC en cas de démence

-risque de chute qui augmente avec le déficit auditif (donc l'implantation est bénéfique pour éviter ce type d'accident, mais aussi l'isolement de la personne, la dépression, etc.)

-pas de différence de complications en fonction de l’âge mais bilan cardio plus poussé quand un patient est plus âgé

D/ L'implant chez l'enfant

Rappel sur le type de surdité en fonction de l’âge :

  1. Surdités prélinguales (<2ans)
  2. Surdités périlinguales (2-4ans)
  3. Surdités postlinguales (>4ans)

Implantation possible jusqu'à 4 ans. Après cet âge, cela n’est plus utile (après 5 ans : c’est mort).

On ne peut pas implanter à la naissance, la meilleure période serait entre 9 mois et 1 an.

-> Une implantation avant 1ère année de vie : recommandée si surdité profonde bilatérale.


Les causes de surdité chez les enfants :

  • 40% des surdités sont génétiques (80% d’une atteinte isolée et 20% d’un syndrome)
  • 30 à 40 % sont acquises
  • 20 à 30% sont de cause inconnue


Si implantation bilatérale (très souvent chez les enfants) :

-> première oreille avant 1 an puis l'autre simultanément, ou de manière séquentielle (c'est à dire 3 mois après pour voir si cela n’a pas provoqué de problème de vestibule) Dans tous les cas, le temps entre les deux implantations doit rester relativement court.


Les 5 éléments prédictifs d’un développement favorable du langage chez les enfants de 3 ans sont :  

-> Le sexe féminin

-> L’absence d’atteintes associées

-> Une surdité peu sévère

-> Le niveau d’éducation de la mère et de l’enfant

-> L’âge d’implantation (+ précoce = meilleurs résultats)

E/ Nouvelles indications 

On peut maintenant traiter les acouphènes par l’implantation cochléaire : dans le cadre de cophose unilatérale (à noter que les acouphènes sont une cause importante de cas de suicides)


Enfin, la Langue des Signes Française (LSF) n’est pas une traduction littérale du français, il s’agit d’une langue à part entière (les personnes atteintes de surdité ne voient pas leur condition comme un handicap mais comme une culture).

Post-Bac
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L'implant cochléaire

Audition
A/ Principe et fonctionnement :  

Il faut avoir un nerf auditif avec des neurones fonctionnels pour avoir un IC, l’implant permet grâce à la stimulation électrique de « recréer » un organe de corti artificiel. L’implant est composé de plusieurs électrodes qui sont insérés dans la périlymphe de la cochlée par la fenêtre ronde.

Pour rappel, si on stimule la base de la cochlée, on aura des sons aigus et si on stimule l’apex de la cochlée, on aura des sons graves. Ainsi, si on active l’électrode la plus proche de la base, on obtient un son aigu et si on active celle la plus proche de l'apex, on obtient un son grave.


L’implant est composé de 2 parties :

  • La partie interne : un porte électrodes, un aimant dans l’os du crâne (le récepteur), et une antenne.
  • La partie externe : émetteur, microphone (capte l’info), processeur (transformation en signal électrique)

/!\ Destruction audition résiduelle avec implant s’il bouge de place (+, stimule le nerf pas les cellules)



C’est un codage en temps, en fréquence et en intensité.  


Définition

Fréquence
il y a une tonotopie, si elle détecte un son de haute fréquence, elle stimule la base de la cochlée et inversement si elle détecte un son de basse fréquence. Il s’agit du codage fréquentiel.
Le temps
doit modéliser l'information sonore captée et différents éléments sont pris en compte : les notions de décalage au niveau de la phase du son qui permettent de donner des informations qui aident par rapport à la fréquence. C'est le point qui diffère le plus en fonction des marques d'implant.
L'intensité
s’il y a beaucoup d'énergie, le son est fort et inversement. C'est une augmentation de la décharge des neurones en fonction de l'intensité électrique. Plus un son est fort et plus l’intensité envoyée au niveau des électrodes est importante.
B/ L'implant chez l'adulte :

Il y a environ autant d'adultes que d'enfants ayant été implantés. Il est requis d’avoir une surdité sensorielle sévère à profonde pour être implanté chez l'adulte. De +, l'implantation est très souvent unilatérale (différent de chez l'enfant, pour eux c’est les deux). Pour que l'implantation soit bilatérale chez l'adulte, il faudrait qu'il y ait une raison de type méningite bactérienne, de fracture du rocher bilatérale, etc (tout ce qui pourrait conduire à une ossification bilatérale).

/!\ A noter que l'implantation n'est pas possible quand la cochlée est ossifiée !

Il n’y a pas d'âge pour implanter (évaluer le rapport bénéfices/risques pour les personnes âgées et réalisation d'une évaluation psycho-cognitive).


Eligibilité à l'implant cochléaire :

  • il faut avoir une discrimination inférieure à 50% en audiométrie vocale avec la liste de Fournier (60 dB en champ libre, avec des prothèses bien adaptées)
  • l’anatomie du patient doit également permettre l’implantation cochléaire


Deux facteurs pouvant influencer les résultats auditifs au niveau de l'IC :

- La durée de la surdité : + surdité est longue et profonde (ex : cophose) - les résultats seront bons

- La qualité de l'audition : meilleur est la qualité de l’audition en pré-implantatoire + résultats seront bons

Bilans en vue d’une implantation cochléaire 
  • Une audiométrie subjective (<50% à 60dB champs libre et AA)
  • Une audiométrie objective (PEA et otoémissions), pour être sûre qu’il n’y a pas une surdité psychologique.
  • Un bilan par imagerie (scanner et IRM), pour voir si le nerf et la cochlée sont toujours présent, et vérifier l’absence d’ossification et de malformation.
  • Un bilan vestibulaire pour vérifier l’équilibre
  • Un bilan psychologique, pour vérifier la motivation du patient, ses capacités d’abstractions cognitives, le soutien et communication familiaux et l’appétence à la communication orale.
  • Un bilan orthophonique pour voir les aptitudes de communication du patient dans son quotidien


types d’ossification possible : fibrose, intermédiaire et ossification.  


Préimplantation : Avant l’implantation les patients sont adressés vers le CISIC : le centre d’information sur la surdité et l’implant cochléaire. C’est une association composée d’adultes implantés et de parents d’enfants implantés. C’est une équipe bénévole qui témoigne et partage leurs expériences.


  • ~ 5500 implantations en France en 5 ans chez des adultes et des enfants.
  • Plus de 50% des complications sont « mineures » : douleurs post-opératoires, vertiges transitoires, inflammation de la cicatrice.
  • Taux de complication globale : 6,84%
  • Très peu de risque d'infection, de problème de matériel, de paralysie (0,5 à 1%) 
  • La plus grosse progression se fait dans les 6 premiers mois.
C/ Spécificités du sujet âgé

La notion de « personne âgée » est assez vague et n’est pas toujours interprétée de la même manière

  • Nation Unies : 60 ans
  • HAS, bases de données de littérature scientifique : 65 ans
  • Gériatrie : 75 ans et plus

A retenir que :

-pas d'IC en cas de démence

-risque de chute qui augmente avec le déficit auditif (donc l'implantation est bénéfique pour éviter ce type d'accident, mais aussi l'isolement de la personne, la dépression, etc.)

-pas de différence de complications en fonction de l’âge mais bilan cardio plus poussé quand un patient est plus âgé

D/ L'implant chez l'enfant

Rappel sur le type de surdité en fonction de l’âge :

  1. Surdités prélinguales (<2ans)
  2. Surdités périlinguales (2-4ans)
  3. Surdités postlinguales (>4ans)

Implantation possible jusqu'à 4 ans. Après cet âge, cela n’est plus utile (après 5 ans : c’est mort).

On ne peut pas implanter à la naissance, la meilleure période serait entre 9 mois et 1 an.

-> Une implantation avant 1ère année de vie : recommandée si surdité profonde bilatérale.


Les causes de surdité chez les enfants :

  • 40% des surdités sont génétiques (80% d’une atteinte isolée et 20% d’un syndrome)
  • 30 à 40 % sont acquises
  • 20 à 30% sont de cause inconnue


Si implantation bilatérale (très souvent chez les enfants) :

-> première oreille avant 1 an puis l'autre simultanément, ou de manière séquentielle (c'est à dire 3 mois après pour voir si cela n’a pas provoqué de problème de vestibule) Dans tous les cas, le temps entre les deux implantations doit rester relativement court.


Les 5 éléments prédictifs d’un développement favorable du langage chez les enfants de 3 ans sont :  

-> Le sexe féminin

-> L’absence d’atteintes associées

-> Une surdité peu sévère

-> Le niveau d’éducation de la mère et de l’enfant

-> L’âge d’implantation (+ précoce = meilleurs résultats)

E/ Nouvelles indications 

On peut maintenant traiter les acouphènes par l’implantation cochléaire : dans le cadre de cophose unilatérale (à noter que les acouphènes sont une cause importante de cas de suicides)


Enfin, la Langue des Signes Française (LSF) n’est pas une traduction littérale du français, il s’agit d’une langue à part entière (les personnes atteintes de surdité ne voient pas leur condition comme un handicap mais comme une culture).

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