Préambule:
A la fin 19ème siècle -> étude du psychisme par introspection
(le sujet analyse et observe lui-même ses sentiments, motivations, états... pour se connaitre soi-même)
1çème -20ème siècle -> la psychologie devient discipline scientifique et non philosophique
- 1879, WUNDT fonde l'un des premiers laboratoire de psychologie
- HALL Stanley y étudiera l'esprit de l'enfant (par questionnaire)
pour lui: l'ontogenèse récapitule la phylogenèse = Le développement embryonnaire d'un individu reflète les étapes évolutives de son espèce.
- GESELL fonde l'université de Yale (clinique du développement de l'enfant)
- 1950, BINET introduit des questionnaires plus systématisés (test d'intelligence)
La démarche scientifique est constituée de plusieurs étapes:
- recherche bibliographique selon la thématique choisie
- question de recherche (problématique)
- pose des hypothèses en termes expérimentales (variables indépendantes /dépendantes...)
Le chercheur (après des études antérieures) pose une problématique (càd une question de recherche).
Il choisi une méthodologie, un échantillon pour y répondre
Emet des hypothèses selon différentes variables sur les comportements.
- hypothèse générale /théorique
- hypothèses opérationnelles
Par la suite, le chercheur choisi un nombre de paramètre pour répondre à ses objectifs de recherche
Le chercheur cible une population à étudier, recrute un échantillon représentatif selon:
- âge
- sexe
- caractéristiques
- ...
Ensuite, il pourra utiliser l'observation, des tests, des questionnaires, des entretiens ou expérimentation pour évaluer ses sujets.
PS: en psychologie du développement, on distingue 3 principales approches pour comparer les comportements des sujets à différents âges:
- approches longitudinales
- approches transversales
- approches mixte (évolutive-transverses)
Les approches Classiques: spécificité de la psychologie du développement
le chercheur choisi un échantillon pour l'étudier et le comparer dans le temps.
a/ L'approche longitudinale
examen répétée du /des mêmes sujets à des âges successifs.
Evolution selon un déroulement chronologique réel.
Développement suivi en temps réel:
- T1: début de la recherche
- T2, T3, T4, T...: intermédiaire
- Tn: fin de la recherche
b/ L'approche transversale (cross-sectional)
Etude de l'évolution temporelle des comportements mais sans attendre le développement en temps réel (coût moindre).
Utilisation d'échantillons différents correspondants à des groupes de sujets d'âges successifs examinés une seule fois et au même moment T1
les sujets diffèrent que par l'âge et comparable sur un maximum de critères.
Le développement est étudié en comparant les groupes
c/ L'approche mixte (évolutivo-tranverse)
approche qui combine "longitudinales" et "transversales".
Etude à différents moments des groupes d'âges différents
Après avoir :
- eu toutes les autorisations pour expérimenter/ observer
- choisi la méthode
le chercheur récolte les données écologiques (au plus près du milieu de vie du sujet) et traite les statistiques.
le chercheur classe ses données et procède aux analyses statistiques descriptives et inférentielles (conclusion à partir de données scientifiques)
Dans un premier cas, on obtient:
- une moyenne (m)
- des écart-types (ET)
- médianes
- ...
Dans un second cas, on obtient:
- une généralisation des conclusions obtenus (t de student, ANOVA...)
Résultats présentés dans des tableaux et graphiques
interprétation et mise en lien des résultats avec les études antérieurs.
Confirmation ou infirmation des hypothèses
Elaboration de nouvelles perspectives de recherche
Publication de l'étude dans des revues spécialisées
Pour étudier et comprendr el'individu, le chercheur s'appuie sur des méthodes précises et rigoureuses, notamment l'observation parmi laquelle on retrouve, les tests, les enquêtes... et l'expérimentation.
Plusieurs procédures d'observation libre et/ ou d'observation contrainte
a/ L'observation libre (observation descriptive)
Méthode de recherche dans laquelle le chercheur observe les comportements ou situations sans intervenir ni imposer de cadre strict.
L'observation libre n'a pas de grille d'analyse prédéterminée ce qui laisse davantage de liberté au chercheur pour noter les éléments qu'il juge pertinents.
b/ L'observation systématique
Méthode la plus utilisée en psychologie.
Condition d'observation clairement définies et répondent aux exigences scientifiques.
Grille d'observation établie pour limiter les observations en fonction de l'objectif de la recherche. Le chercheur est actif, interprète et catégorise.
Les conditions de recueil de données sont ainsi définies
(utilisation de l'échelle de Likert. ex: totalement d'accord... totalement en désaccord)
L'expérimentation suppose une hypothèse formulée avant l'expérience.
L'objectif est de vérifier que les conséquences prévisibles de l'hypothèse ne se trouve pas en contradiction avec les faits observés.
L'expérimentateur intervient en modifiant les conditions, en manipulant une variable indépendante et mesure son effet sur la variable dépendante.
Il étudie l'influence de la variable indépendant sur la variable dépendante.
Les différentes variables:
On considère 2 grandes catégories de variables:
- les variables indépendantes (l'expérimentateur peut la varier)
- les variables dépendantes (dépendante du sujet, elle est mesurée après avoir fait varier les modalités du facteur principal)
a/ les variables INDEPENDANTES (VI):
La variable indépendante (VI) est la variable que le chercheur manipule intentionnellement pour observer son effet sur un autre facteur, la variable dépendante (VD). Aller à appeler indépendante parce que ces valeurs sont contrôlées par l'Expérimentateur et ne dépendent pas des autres variables de l'étude.
EXEMPLE: Si l'on étudie l'effet du sommeil sur la mémoire, le niveau de sommeil (Par exemple, 4 h ,6 h ,8 h, serait la variable indépendante). L'objectif serait de tester si les modifications de la variable indépendante entraînent des changements mesurables dans la variable dépendante.
b/ La variables dépendante (VD):
La variable dépendante est celle que le chercheur mesure dans l'expérience pour voir comment elle est affectée par les variables Indépendante.
Elle dépend donc des changements opérés sur les variables indépendantes.
EXEMPLE: Dans l'expérience sur le sommeil et la mémoire, la performance à un test de mémoire (le score par exemple) serait la variable dépendante car elle dépend des différents niveaux de sommeil auxquels les participants ont été exposés.
L'objectif étant d'obtenir des données quantifiables pour comprendre l'effet de la VI
c/ Les variables parasites (ou variables confondantes)
Les variables parasites sont des facteurs non prévus par le chercheur, mais qui pourraient influencer la variable dépendante, risquant de fausser les résultats de l'expérience.
Elle parasitent la relation que l'on essaie d'étudier entre la variable indépendante et la variable dépendante, car elle s'ajoutent des effets non désirés qui peuvent biaiser les conclusions.
EXEMPLE: Imaginons une expérience qui étudie l'effet de la lumière sur la concentration.
Si certains participants sont fatigués, la fatigue peut influencer leur concentration en plus de l'effet de la lumière, la fatigue devient donc une variable parasite, car elle ajoute un facteur extérieur qui pourrait affecter les résultats.
d) Les variables contrôlées:
Les variables contrôlées sont des variables que le chercheur identifie et maintien constantes tout au long de l'expérience afin d'empêcher leur influence sur la variable dépendante. Contrôler ces variables permet de réduire les risques de biais liés aux variables parasites et d'assurer que les variations observées dans la variables dépendantes sont bien dues à la variable indépendante.
EXEMPLE: Dans notre expérience sur la lumière et la concentration, si le chercheur veut contrôler la fatigue, il pourrait s'assurer que tous les participants se reposent avant l'expérience ou menaient l'expérience à un moment où la fatigue est minimale, comme en début de journée.
Echange de parole avec une ou plusieurs personnes. Communication verbale +non verbale
Différents buts d'entretien:
- Anamnèse (reconstituer l'histoire d'un sujet)
- Interrogation orale (sonder des connaissances)
- Juger de ses aptitudes (ex: selection d'emploi)
- contribuer au diagnostic à l'indication et au TTT pour des sujets
- Conseil psychologique (aider à surmonter une difficulté ponctuelle)
- former les sujets (établir une meilleure communication entre eux)
Les données recueillies sont des informations qualitatives. (pour compléter une enquête par questionnaire)
Trois entretiens types selon les domaines de psychologie:
Avant tout, l'outil qui sert de support est le guide d'entretien.
Il liste:
- Les thèmes à aborder pour un entretien non directif
- plusieurs questions qu'il est possible de poser pour un entretien semi directif (parfois, présence de questions de substitution)
- questions sous forme d'un questionnaire pour un entretien directif
a) Entretien directif (questionnaire):
Le psychologue pose des questions préétablies et cherche des informations précise. L'enquêteur pose des question selon un protocole strict, fixé à l'avance.
Le plus souvent réponse par oui ou non
Parfois selon l'échelle de Likert (supra): doit offrir 5 niveaux de gradation et éviter les choix dichotomique (oui /non)
S'apparente au questionnaire mais réponse verbale plutôt qu'écrite.
INCONVENIENT: savoir si l'individu comprend les échelons de la même manière...
b) Entretien non directif:
Le sujet parle librement.
Le psychologue l'encourage, peut reformuler le discours et observer les réactions.
Entretien qui repose sur une expression libre de l'enquête à partir de thème proposé.
l'enquêteur note la pensée, le discours sans poser de question.
c) Entretien semi directif:
Compromis entre directif et non directif.
Plusieurs thèmes
l'enquêteur pose des questions selon un protocole
accepte une expression libre sans renfermer l'enquêté dans les questions
cas particulier: L'analyse interprétative phénoménologique (IPA), vise à explorer et comprendre comment les individus donnent sens à leurs expériences. Expérience subjective
cas particulier: La méthode critique ou clinique Piagétienne. Interrogation guidée du sujet. Est une approche utilisée pour étudier le développement cognitif des enfants. L'enquêteur va s'adapter, reprendre les questions, reformuler pour comprendre l'approche de l'enfant.
Situation de test
Psychologue respecte des consignes précises de passation et de cotation pour mettre en évidence les différences interindividuelles.
les tests ne doivent pas être:
- trop longs
- trop couteux
- trop sophistiqués
- trop ennuyeux
a) tests permettent d'évaluer le fonctionnement intellectuel:
Réponses juste ou fausse (but sélectif)
- soit dans un temps imparti (test de vitesse)
- soit avec des niveaux de plus en plus durs (test de puissance)
ex: le WISC-V (Wechsler Intelligence Scale for Children) permet d'évaluer l'intelligence entre 6ans, 16 ans et 11mois
b) Tests dits de personnalité (attitudes)
S'intéresse aux aspects conatifs (communication, incitation...)
Les variables mesurées sont les traits de personnalité, jugement de valeur, attitudes
Evaluation difficilement objective
pas de bonne ou mauvaise réponse
2 classes distinguées:
- tests dits objectifs (évaluation des conduites du sujet)
- tests dits projectifs (évaluation des conduites verbales, le sujet projette sa personnalité)
Analyse qualitative et quantitative

c) Des tests dits de connaissances
Le psychologue va tester les connaissances du sujet après une formation.
par exemple: en mathématique, le TAM (Test Analytique de Mathématique) vise à l'analyse des difficultés et des lacunes en mathématiques, d'élèves de 6ème et de 5ème.
Lorsque la passation et la cotation d'un test sont identiques pour tous les sujet, on parle de standardisation du test.
La standardisation permet la comparabilité des sujets.
Les résultats ne doivent pas dépendre de la subjectivité de l'observateur.
L'observation doit être objective et les variables parasites éliminées.
Il peut y avoir des biais dans les réponses des sujets que sont la tendance à l'acquiescement et la désirabilités sociale.
2 biais sont couramment distingués dans les réponses des sujets:
- Tendance à l'acquiescement: les sujets, lors de question ambiguës, ont tendance à répondre "oui" au lieu de "non"
- Tendance à la désirabilité sociale: Les sujets ont tendance à fournir une image favorable d'eux-mêmes.
Caractéristiques qui déterminent la fiabilité et la validité d'un instrument de mesure ou d'évaluation.
il doit répondre aux qualités métrologiques dans l'ordre suivant:
- la sensibilité
- la fidélité/ fiabilité
- la validité
1) La sensibilité:
La sensibilité d'un test mesure sa capacité à différencier les sujets selon la difficulté des items. Des items trop faciles entraînent un effet plafond, tandis que des items trop difficiles provoquent un effet plancher. Les items de difficulté moyenne offrent la meilleure différenciation, qui peut aussi se faire par la vitesse d'exécution.
2) La fiabilité (fidélité):
Un test est fiable lorsque son score n'est pas influencé par des erreurs importantes. Ces erreurs peuvent venir de la passation, des items ou des conditions de test. Il y a des erreurs systématiques, qui se répètent toujours de la même façon, et des erreurs aléatoires, qui varient. Selon Spearman, un score observé se décompose en une mesure "vraie" et une "erreur", et on peut estimer la mesure vraie en multipliant les évaluations.
3) La validité théorique:
La validité théorique évalue dans quelle mesure un test reflète des concepts explicatifs. Par exemple, pour prouver la validité d'un test d'intelligence, il faut montrer que ses résultats sont corrélés avec d'autres tests d'intelligence (validité convergente) et non corrélés avec des tests de vitesse, d'habileté manuelle ou de perception visuelle (validité divergente).
4) La validité critérielle:
Définit le fait qu'un test corrèle notablement avec un critère.
ex: Les sujets passent un test d’aptitude pour entrer dans une société, le recruteur ne gardera que les meilleurs. Ensuite 5 ans après, le chef de service va s’interroger sur la valeur du test et va regarder l’efficacité des sujets recrutés.
En conclusion:
La fiabilité et la validité sont liées.
bonne fiabilité = évaluation de la validité élevé