L'hypothèse de l’inconscient c’est que le symptôme veut dire quelque chose. Le symptôme fait souffrir le sujet mais il n’est pas question de le supprimer directement. Si sa vient autant le déranger.
En psychanalyse, cette chose qui vient autant le déranger et le faire souffrir se traduit par une vérité inconsciente qui veut se dire.
Lacan va questionner et critiquer le mythe du développement de l’enfant, de l’ado et de celui qui se prétendrais développer.
Idée d’ordinaire : on se développe, on apprend beaucoup de choses, on maîtrise ou on pense maîtriser de + en + de chose. (ex : la marche, lorsque le bébé fait ses 1er pas c’est un peu par hasard, pareil pour les 1er mots)
Il y a un écart entre ce que les parents veulent apprendre à leurs enfants et ce que l’enfant va faire avec sa. On ne peut pas prédire à l’avance. Il y a du ratage et de la réussite en même temps. Les 2 en même temps. Mais ce n’est pas sur commande. Car il y a quelque chose aussi qui vient de l’enfant lui-même. Pas seulement ce que les parents lui apprennent, inculque.
Il y a un écart entre ce que les parents attendent et demandent à l’enfant et ce que l’enfant désire lui-même. C’est pour ça par ex. qu'on dit assez tôt d’un enfant “il/elle a du caractère”.
Dans ce lien entre les 2, l’enfant va se développer, avoir un certain apprentissage.
Finalement Lacan explique que le développement psychologique chez l’enfant c’est le développement de la maîtrise.
Ce qu’on fantasme c’est de penser pouvoir maîtriser de + en + de chose.
C’est un grand fantasme que de parvenir par un grand savoir à maîtriser des choses.
C’est un grand fantasme que de parvenir par un savoir à avoir un grand pouvoir.
Le développement c’est ce développer moïquement, développer son moi, sa conscience. Le moi c'est celui qui croit se connaître.
Ce moi qui croit se maîtriser, qui croit être développé, qui s’imagine se connaître autant que connaître le monde le sujet de l’inconscient va venir lui jouer des tours.
Le sujet de l’inconscient par les symptômes, le rêve, les lapsus, par les formations de l’inconscient va venir démentir ce pouvoir du moi, ce pouvoir moïque pour lui montrer qu’il y a des choses qui lui échappe et surement que ce qui lui échappe c’est ce qui lui est le plus précieux, le plus essentiel, le plus intime.
Lacan appelle ça le sujet divisé. Il y a le moi qui croit se connaître, qui n’est qu’une image, une image de maîtrise qu’on veut atteindre, qu’on rêve d’atteinte et dont on suppose que les autres on atteint et le sujet divisé, divisé par son désir, celui qui se pose des questions. Qu’est ce qu’il m’arrive ? Qu’est ce que je désire ?
“Les paradoxes du désir” (formulation de Lacan) : pourquoi je répète ça alors que sa me fait souffrir : “je ne m’y retrouve pas”.
Être grand est associé à avoir atteint un certain savoir et un certain pouvoir.
Un enfant peut être à la fois pressé d'être grand et à la fois avoir très peur. Mais dans les 2 cas il y a de l’excitation.
Idée que lorsqu'on sera grand on pourra jouir de tel ou tel chose de façon harmonieuse. Il y aurait quelque chose dont on pourrait enfin jouir quand on sera grand. Idée d’une jouissance sans honte, sans limites, avec harmonie.
En réalité, quand on grandit et qu’on devient “grand” tout est loin d’être résolu, harmonieux.
Lacan souligne que certe lorsqu'on grandit, on apprend, on apprend à mieux maîtriser, il y a un développement mais pour ce qui est du rapport au désir et à la jouissance, on comprend on grandissant que c’est ici qu’il y a un manque de savoir, d’apprentissage, de développement. C’est sur ce manque qu’on retombe à chaque fois. Ce qui se répete c’est un certain ratage. L’expérience d’une division.
Le sujet de l’inconscient se répète malgré tout ce qu’on lui a appris. Il y a un côté inéducable dans le désir, dans ce qui fait le désir inconscient du sujet. Comme on dit “il n’en fait qu'à sa tête” Parfois le sujet de l’inconscient ne va en faire qu'à sa tête indépendamment du sujet lui-même. Il y a en même une résistance face à la demande éducative des parents notamment, une résistance au désir.
Il y a quelque chose sous le plan du désir qui est indestructible et qui malgré l’éducation ne va cesser de se répéter (Idée de Freud).
Lacan relativise le modèle de l’adulte il appelle ça : le mythe de l’adulte c-a-d le moment dans l'échelle du développement ou on atteindrait la sagesse, l’équilibre…