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Chapitre V : Les formes de l'engagement politique

A- Pourquoi se mobilise-t-on ?

1- Le paradoxe de l'action collective :


Mancur Olson théorise le paradoxe de l'action collective dans son ouvrage "Les logiques de l'action collective" en 1965. → En tant qu'économiste, il va supposer :

les individus sont rationnels + ils effectuent des calculs coût/avantage pour maximiser leurs intérêts.

Militer

Avantages : Gain financier - améliorations des conditions de travail.

Inconvénients : Couts de temps - Energie - Risque de couts financiers en cas de grève.


L'apport marginal est décroissant en fonction du groupe et ce alors qu'il bénéficiera des avantages de la mobilisation même si il ne se mobilise pas !


=== Les agents sont donc rationnellement incités à ne pas se mobiliser en adoptant la stratégie du "passager clandestin" alias "free-rider".


  • ⚠ Passager clandestin : acteur économique ou social qui profite d’un bien, d’un service ou d’une action collective sans en supporter le coût.


Cependant, si tout le monde raisonne de la même manière, la mobilisation n'aura pas lieu or les mobilisation existent 🤔 =========> PARADOXE DE L'ACTION COLLECTIVE


2- Quels éléments favorisent la mobilisation ?


  • Incitations sélectives : méthode qui incite les membres d’une organisation syndicale à participer à son activité sans adopter une logique de passager clandestin.
  • Rétributions symboliques : les militants retirent diverses satisfactions de leur engagement dont certaines symboliques.
  • Structures d'opportunités politiques : environnement politique auquel sont confrontés les actions collectives et mouvements sociaux, et qui peut selon la conjoncture exercer une influence positive ou négative sur leur émergence et développement.


🤔 Pourquoi les individus se mobilisent malgré le paradoxe de l'action collective ? 🤔

== Par des incitations contextuelles dépassant les coûts individuels de leur engagement, notamment les structures d'opportunités politiques.


Paradoxe : les individus rationnels ont peu d'intérêt à participer à une mobilisation car les coûts (temps, efforts, risques) sont individuels alors que les bénéfices sont partagés profitant même à ceux qui ne participent pas.


Il existe des facteurs qui augmentent la perception d'un possible succès : réceptivité accrue des autorités - alliances avec des acteurs influents - transformations sociales et économiques. Ces structures d'opportunités == création d'un contexte où les bénéfices collectifs paraissent plus atteignables + où les individus se sentent soutenus ou motivés à agir.


Exemple : les gilets jaunes == dans un contexte de mécontentement économique, la hausse des taxes a servi de déclencheur, les réseaux ont permis d'amplifier leur visibilité ce qui renforce l'idée que leurs manifs pourrait aboutir à du changement.


B-Qui se mobilisent ?

1-L'impact des variables lourdes :


André Siegfried est l'un des premiers à objectiver la corrélation entre appartenance social et opinion politique dans son analyse "tableau politique de la France de l'ouest" publié en 1973. → "le granite vote à droite et le calcaire vote à gauche".

Corrélation entre type de sol et type d'habitat, milieux sociales et votes.


  • Variables socio-démographique : caractéristique qui positionne les individus au sein d'une société et autour desquels vont se cliver un certain nombre de tendances statistiques. Ex : CSP, diplôme, âge, sexe.


CSP+ Diplôme : Engagement corrélé à divers variables socio-démographique :

== PCS sont distinctes en fonction du niveau de qualifications → Plus le niveau de diplôme est élevé, plus le sentiment de légitimité qu'on a à donner un avis, va être important. → Daniel Gaxie appelle ca le cens caché == sentiment d'incompétence politique va disparaitre. Ex : En 2017, 45% des cadres votaient contre 26% des ouvriers, écart de 19% points de pourcentage.

Pour gravir les échelons dans le militantisme, il faut maitriser certaines compétences qui sont très inégalement répartis dans le milieu.


Âge : Engagement corrélé à l'âge + génération :

==Effet d'âge : phénomène dont l'explication réside pour ce qu'implique l'âge de l'individu. → incitation à la manifestation par les personnes les plus âgées sont leur condition physique + tendance à manifester par les 25-60ans sont qu'ils sont aptes à travailler.

Il ne faut pas confondre effet d'âge et effet de génération !

==Effet de génération : phénomène dont l'explication réside dans les conditions de socialisation d'une certaine époque. Ex : les jeunes qui se manifestent pour l'écologie et les vieux, ayant la seconde guerre mondiale, se manifestent pour le fait que le vote est un devoir moral étant donné que des gens sont morts pour l'obtenir.


Sexe : Engagement corrélé au sexe :

== socialisation valorise le charisme et la force de caractère de l'homme plutôt que celui de la femme. Les hommes rencontrent moins d'obstacle dans le militantisme.

Normes sociales genrées + professions avec une surreprésentation féminine peuvent rendre plus difficiles certains engagements. Ex : Dans les métiers du soin, faire grève pose plus de dilemmes moraux que dans d'autres secteurs.


2-Quels acteurs se mobilisent ? 



Mouvements sociaux impliquent une diversité des acteurs :


Groupement de citoyens : mobilisation dans la cadre d'un regroupement (collectifs informelles) ou les associations structurés par leur statut (collectifs formelles). + mobilisation à travers les syndicats ayant pour objectif de défendre les intérêts des travailleurs ou des parties politiques qui peuvent portés les différentes revendications de ses institutions. Ex : mouvement contre les ordonnances de la loi du travail : les syndicats des salariés ont appelé à faire grève et à manifester.


== Mouvements sociaux visent une diversité d’objets : Modification ou préservations des comportements + mentalités(normes sociales d’une société) par certains d'entre eux. Ex : mouvements de lutte contre les discriminations visant les minorités : Black Lives Matter; réclamations par les partisans de l’arrêt des violences policières l’arrêt + des discriminations « systémiques ».


C- Les formes de la mobilisation :

1- Les objets de l'action collective :


Pour Ronald Inglehart, sociologue américain, l’action collective peut avoir des revendications matérialistes ou post-matérialistes : les conditions matérielles d’existence (salaire, temps de travail) - les enjeux de reconnaissance, de particularité et des droits qu’elles impliquent.

== Au plus, une société prospère, au plus les revendications post-matérialistes prendront de l’importance.


Grande majorité des mouvements sociaux avaient comme enjeu les conditions de travail : revendications de type offensive (elles visaient à revendiquer la conquête de nouveaux droits). ==== Depuis les années 1970, mouvements plus défensives (ils visent le maintien des droits).


Les nouveaux enjeux de mobilisation : Parallèlement ont émergé de nouveaux mouvements sociaux (NMS) : Mouvements visant la reconnaissance d’identité particulière en revendiquent des droits spécifiques ou similaires à ceux des autres (revendications post-matérialistes). Parmi ces mouvements : droit des minorités (ethnique culturelle, régionale, sexuelle) mais également les mouvements pour plus d’égalité entre les sexes + mouvements pour préserver l’environnement et lutter contre le réchauffement climatique.

Ce dernier est au-delà des enjeux matérialistes et post-matérialistes. 

2- Quels sont les répertoires de l’action collective :


Charles Tilly : sociologue et historien américain du 20eme siècle spécialisé dans les mouvements sociaux == conception de la notion de répertoire d’actions collectives (en référence a la musicologie).


  • Répertoire d’actions collectives : ensemble des moyens d’agir qui composent un répertoire et que l’on interprète en fonction du but poursuivi.


Comparaison de l’engagement politique à l’univers de la musique : Militants effectuant des performances lors de représentations === Ils piochent dans un répertoire donné par la culture politique de leur époque et par leur contexte. === Interprétations particulières en fonction des pays et des périodes.


Nous distinguons principalement 3 types de répertoires :



  • Répertoire traditionnel : local patronné === Enjeu est souvent local puisque le pouvoir est moins centralisé + mouvement mis sous le patronage d’un notable plaidant la cause auprès des instances des détenteurs du pouvoir.
  • Répertoire moderne : national autonome === Modèle de l’état nation, devenant une norme, de nombreuses revendications viseront l’état à l’échelle nationale.

Répertoire contemporain : international === ils touchent des enjeux globaux comme le maintien de la paix ou la question climatique + Moyens de communication ayant quasiment aboli les distances physiques en matière de communication, les informations circulent plus rapidement. → Organisation est dite acéphale puisque contrairement aux répertoires modernes, il n’y a pas d’organisations hiérarchisées pour donner des consignes aux militants.



Chapitre V : Les formes de l'engagement politique

A- Pourquoi se mobilise-t-on ?

1- Le paradoxe de l'action collective :


Mancur Olson théorise le paradoxe de l'action collective dans son ouvrage "Les logiques de l'action collective" en 1965. → En tant qu'économiste, il va supposer :

les individus sont rationnels + ils effectuent des calculs coût/avantage pour maximiser leurs intérêts.

Militer

Avantages : Gain financier - améliorations des conditions de travail.

Inconvénients : Couts de temps - Energie - Risque de couts financiers en cas de grève.


L'apport marginal est décroissant en fonction du groupe et ce alors qu'il bénéficiera des avantages de la mobilisation même si il ne se mobilise pas !


=== Les agents sont donc rationnellement incités à ne pas se mobiliser en adoptant la stratégie du "passager clandestin" alias "free-rider".


  • ⚠ Passager clandestin : acteur économique ou social qui profite d’un bien, d’un service ou d’une action collective sans en supporter le coût.


Cependant, si tout le monde raisonne de la même manière, la mobilisation n'aura pas lieu or les mobilisation existent 🤔 =========> PARADOXE DE L'ACTION COLLECTIVE


2- Quels éléments favorisent la mobilisation ?


  • Incitations sélectives : méthode qui incite les membres d’une organisation syndicale à participer à son activité sans adopter une logique de passager clandestin.
  • Rétributions symboliques : les militants retirent diverses satisfactions de leur engagement dont certaines symboliques.
  • Structures d'opportunités politiques : environnement politique auquel sont confrontés les actions collectives et mouvements sociaux, et qui peut selon la conjoncture exercer une influence positive ou négative sur leur émergence et développement.


🤔 Pourquoi les individus se mobilisent malgré le paradoxe de l'action collective ? 🤔

== Par des incitations contextuelles dépassant les coûts individuels de leur engagement, notamment les structures d'opportunités politiques.


Paradoxe : les individus rationnels ont peu d'intérêt à participer à une mobilisation car les coûts (temps, efforts, risques) sont individuels alors que les bénéfices sont partagés profitant même à ceux qui ne participent pas.


Il existe des facteurs qui augmentent la perception d'un possible succès : réceptivité accrue des autorités - alliances avec des acteurs influents - transformations sociales et économiques. Ces structures d'opportunités == création d'un contexte où les bénéfices collectifs paraissent plus atteignables + où les individus se sentent soutenus ou motivés à agir.


Exemple : les gilets jaunes == dans un contexte de mécontentement économique, la hausse des taxes a servi de déclencheur, les réseaux ont permis d'amplifier leur visibilité ce qui renforce l'idée que leurs manifs pourrait aboutir à du changement.


B-Qui se mobilisent ?

1-L'impact des variables lourdes :


André Siegfried est l'un des premiers à objectiver la corrélation entre appartenance social et opinion politique dans son analyse "tableau politique de la France de l'ouest" publié en 1973. → "le granite vote à droite et le calcaire vote à gauche".

Corrélation entre type de sol et type d'habitat, milieux sociales et votes.


  • Variables socio-démographique : caractéristique qui positionne les individus au sein d'une société et autour desquels vont se cliver un certain nombre de tendances statistiques. Ex : CSP, diplôme, âge, sexe.


CSP+ Diplôme : Engagement corrélé à divers variables socio-démographique :

== PCS sont distinctes en fonction du niveau de qualifications → Plus le niveau de diplôme est élevé, plus le sentiment de légitimité qu'on a à donner un avis, va être important. → Daniel Gaxie appelle ca le cens caché == sentiment d'incompétence politique va disparaitre. Ex : En 2017, 45% des cadres votaient contre 26% des ouvriers, écart de 19% points de pourcentage.

Pour gravir les échelons dans le militantisme, il faut maitriser certaines compétences qui sont très inégalement répartis dans le milieu.


Âge : Engagement corrélé à l'âge + génération :

==Effet d'âge : phénomène dont l'explication réside pour ce qu'implique l'âge de l'individu. → incitation à la manifestation par les personnes les plus âgées sont leur condition physique + tendance à manifester par les 25-60ans sont qu'ils sont aptes à travailler.

Il ne faut pas confondre effet d'âge et effet de génération !

==Effet de génération : phénomène dont l'explication réside dans les conditions de socialisation d'une certaine époque. Ex : les jeunes qui se manifestent pour l'écologie et les vieux, ayant la seconde guerre mondiale, se manifestent pour le fait que le vote est un devoir moral étant donné que des gens sont morts pour l'obtenir.


Sexe : Engagement corrélé au sexe :

== socialisation valorise le charisme et la force de caractère de l'homme plutôt que celui de la femme. Les hommes rencontrent moins d'obstacle dans le militantisme.

Normes sociales genrées + professions avec une surreprésentation féminine peuvent rendre plus difficiles certains engagements. Ex : Dans les métiers du soin, faire grève pose plus de dilemmes moraux que dans d'autres secteurs.


2-Quels acteurs se mobilisent ? 



Mouvements sociaux impliquent une diversité des acteurs :


Groupement de citoyens : mobilisation dans la cadre d'un regroupement (collectifs informelles) ou les associations structurés par leur statut (collectifs formelles). + mobilisation à travers les syndicats ayant pour objectif de défendre les intérêts des travailleurs ou des parties politiques qui peuvent portés les différentes revendications de ses institutions. Ex : mouvement contre les ordonnances de la loi du travail : les syndicats des salariés ont appelé à faire grève et à manifester.


== Mouvements sociaux visent une diversité d’objets : Modification ou préservations des comportements + mentalités(normes sociales d’une société) par certains d'entre eux. Ex : mouvements de lutte contre les discriminations visant les minorités : Black Lives Matter; réclamations par les partisans de l’arrêt des violences policières l’arrêt + des discriminations « systémiques ».


C- Les formes de la mobilisation :

1- Les objets de l'action collective :


Pour Ronald Inglehart, sociologue américain, l’action collective peut avoir des revendications matérialistes ou post-matérialistes : les conditions matérielles d’existence (salaire, temps de travail) - les enjeux de reconnaissance, de particularité et des droits qu’elles impliquent.

== Au plus, une société prospère, au plus les revendications post-matérialistes prendront de l’importance.


Grande majorité des mouvements sociaux avaient comme enjeu les conditions de travail : revendications de type offensive (elles visaient à revendiquer la conquête de nouveaux droits). ==== Depuis les années 1970, mouvements plus défensives (ils visent le maintien des droits).


Les nouveaux enjeux de mobilisation : Parallèlement ont émergé de nouveaux mouvements sociaux (NMS) : Mouvements visant la reconnaissance d’identité particulière en revendiquent des droits spécifiques ou similaires à ceux des autres (revendications post-matérialistes). Parmi ces mouvements : droit des minorités (ethnique culturelle, régionale, sexuelle) mais également les mouvements pour plus d’égalité entre les sexes + mouvements pour préserver l’environnement et lutter contre le réchauffement climatique.

Ce dernier est au-delà des enjeux matérialistes et post-matérialistes. 

2- Quels sont les répertoires de l’action collective :


Charles Tilly : sociologue et historien américain du 20eme siècle spécialisé dans les mouvements sociaux == conception de la notion de répertoire d’actions collectives (en référence a la musicologie).


  • Répertoire d’actions collectives : ensemble des moyens d’agir qui composent un répertoire et que l’on interprète en fonction du but poursuivi.


Comparaison de l’engagement politique à l’univers de la musique : Militants effectuant des performances lors de représentations === Ils piochent dans un répertoire donné par la culture politique de leur époque et par leur contexte. === Interprétations particulières en fonction des pays et des périodes.


Nous distinguons principalement 3 types de répertoires :



  • Répertoire traditionnel : local patronné === Enjeu est souvent local puisque le pouvoir est moins centralisé + mouvement mis sous le patronage d’un notable plaidant la cause auprès des instances des détenteurs du pouvoir.
  • Répertoire moderne : national autonome === Modèle de l’état nation, devenant une norme, de nombreuses revendications viseront l’état à l’échelle nationale.

Répertoire contemporain : international === ils touchent des enjeux globaux comme le maintien de la paix ou la question climatique + Moyens de communication ayant quasiment aboli les distances physiques en matière de communication, les informations circulent plus rapidement. → Organisation est dite acéphale puisque contrairement aux répertoires modernes, il n’y a pas d’organisations hiérarchisées pour donner des consignes aux militants.


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