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Candide texte 4

Introduction :

Voltaire, de son vrai nom François-Marie Arouet (1694-1778), est un philosophe des Lumières, écrivain et critique de son époque. Défenseur de la liberté de pensée et opposant aux dogmes religieux, il utilise l'ironie et la satire pour dénoncer l’intolérance et l’absurdité de certaines croyances.

Candide est un conte philosophique publié en 1759. Cette œuvre critique l’optimisme de Leibniz, selon lequel « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». À travers les aventures de Candide, Voltaire remet en question cette vision et propose une réflexion sur la condition humaine et le bonheur.

On peut rapprocher Candide d’un autre conte philosophique de Voltaire, Zadig (1747), où le héros, tout comme Candide, cherche à comprendre le monde et à en saisir les injustices.

Problématique : En quoi cet extrait illustre-t-il la philosophie pragmatique de Voltaire et sa critique des spéculations inutiles ?


Lignes 1 à 3 :

« Vous devez avoir, dit Candide au Turc, une vaste et magnifique terre ? - Je n'ai que vingt arpents, répondit le Turc; je les cultive avec mes enfants: le travail éloigne de nous trois grands maux, l'ennui, le vice, et le besoin. »

  • Ton : Candide pose une question pleine d’admiration, pensant que le Turc doit être riche. Le Turc, quant à lui, répond modestement et explique les bienfaits du travail.
  • Figures de style :
  • Antithèse : Candide oppose la vie idéale qu'il imagine (celle d'un propriétaire de grande terre) à la réalité modeste du Turc.
  • Énumération : Le Turc énumère trois "maux" que le travail éloigne : l'ennui, le vice, et le besoin, ce qui montre que le travail est une solution aux malheurs de la vie.

2. Lignes 4 à 6 :

« Candide en retournant dans sa métairie fit de profondes réflexions sur le discours du Turc. Il dit à Pangloss et à Martin : "Ce bon vieillard me paraît s'être fait un sort bien préférable à celui des six rois avec qui nous avons eu l'honneur de souper." »

  • Ton : Candide commence à réfléchir de manière plus profonde sur ce que lui a dit le Turc, tout en comparant ce dernier à des rois.
  • Figures de style :
  • Antithèse : Candide compare la vie simple et modeste du Turc à celle des rois, suggérant que la simplicité est meilleure que la grandeur.
  • Ironie : L'idée de "préférer le sort du Turc à celui des rois" est ironique, car cela renverse l'idée habituelle selon laquelle les rois sont plus heureux.

3. Lignes 7 à 11 :

« Les grandeurs, dit Pangloss, sont fort dangereuses, selon le rapport de tous les philosophes; car enfin Églon, roi des Moabites, fut assassiné par Aod; Absalon fut pendu par les cheveux et percé de trois dards; le roi Nadab, fils de Jéroboam, fut tué par Baasa; le roi Éla, par Zambri; Ochosias, par Jéhu; Athalie par Joïada; les rois Joachim, Jéchonias, Sédécias, furent esclaves. »

  • Ton : Pangloss continue de défendre la philosophie du "meilleur des mondes possibles" en citant des exemples historiques pour souligner les dangers de la grandeur.
  • Figures de style :
  • Énumération : Pangloss énumère de nombreux rois et souverains déchus ou assassinés, soulignant ainsi l’instabilité des grandeurs humaines.
  • Antithèse : La grandeur des rois est mise en opposition avec leurs malheurs, ce qui critique implicitement l'idée que la richesse et le pouvoir sont sources de bonheur.

4. Lignes 12 à 16 :

« Vous savez comment périrent Crésus, Astyage, Darius, Denys de Syracuse, Pyrrhus, Persée, Annibal, Jugurtha, Arioviste, César, Pompée, Néron, Othon, Vitellius, Domitien, Richard II d'Angleterre, Édouard II, Henri VI, Richard III, Marie Stuart, Charles I, les trois Henri de France, l'empereur Henri IV ? »

  • Ton : L'énumération continue de manière exhaustive, avec un ton qui montre l'abondance des exemples de grands personnages déchus.
  • Figures de style :
  • Énumération : Une longue liste de noms historiques célèbres qui met en évidence la chute des puissants et l’injustifiable instabilité du pouvoir.
  • Ironie : Le fait de citer ces personnages dans un contexte philosophique renforce l’idée que les rois et les dirigeants sont toujours menacés, ce qui critique la vision idéalisée de la royauté.

5. Lignes 17 à 19 :

« Vous savez... - Je sais aussi, dit Candide, qu'il faut cultiver notre jardin. »

  • Ton : Candide se détourne des discours théoriques de Pangloss et réagit de manière pragmatique. Il prend une décision concrète face aux philosophes.
  • Figures de style :
  • Antithèse : Candide contraste la philosophie de Pangloss (qui justifie les malheurs) avec une solution simple et pragmatique : cultiver leur jardin.
  • Rejet des abstractions : En choisissant de "cultiver leur jardin", Candide rejette les longues spéculations philosophiques et préfère une action simple.

6. Lignes 20 à 22 :

« Vous avez raison, dit Pangloss; car, quand l'homme fut mis dans le jardin d'Éden, il y fut mis ut operaretur eum, pour qu'il travaillât ce qui prouve que l'homme n'est pas né pour le repos. »

  • Ton : Pangloss justifie la nécessité du travail à travers une référence biblique. Il en fait un argument philosophique, malgré son caractère absurde dans le contexte.
  • Figures de style :
  • Citation latine : « ut operaretur eum » fait référence à l’idée chrétienne que l'homme a été créé pour travailler, ce qui sert à défendre le travail comme une obligation divine.
  • Ironie : La justification de Pangloss semble décalée, car il applique une philosophie du travail sans tenir compte de la réalité des souffrances vécues par les personnages.

7. Lignes 23 à 25 :

« Travaillons sans raisonner, dit Martin; c'est le seul moyen de rendre la vie supportable. »

  • Ton : Martin, pragmatique et désabusé, rejette les longues théories et conseille de simplement travailler pour surmonter la vie.
  • Figures de style :
  • Antithèse : Martin oppose l’action au raisonnement, et sa vision réaliste contraste avec la philosophie de Pangloss.
  • Pragmatisme : Martin suggère que, pour supporter les épreuves de la vie, il faut se concentrer sur l’action et non sur des explications théoriques.

8. Lignes 26 à 30 :

« Toute la petite société entra dans ce louable dessein; chacun se mit à exercer ses talents. »

  • Ton : Le groupe décide de travailler ensemble de manière collective et positive. Le ton est résolument pragmatique.
  • Figures de style :
  • Changement de perspective : Le groupe se détourne de la recherche de grandes solutions philosophiques pour s’engager dans une action concrète et commune.
  • Harmonie collective : Le travail collectif est vu comme un moyen d’améliorer leur condition de manière simple et efficace.

Conclusion

Cet extrait montre la transition de Candide et de ses compagnons d’une philosophie théorique, symbolisée par Pangloss, à une solution concrète : cultiver leur jardin. Voltaire critique les idéologies abstraites et valorise le travail comme réponse pragmatique aux maux de la vie.


Candide texte 4

Introduction :

Voltaire, de son vrai nom François-Marie Arouet (1694-1778), est un philosophe des Lumières, écrivain et critique de son époque. Défenseur de la liberté de pensée et opposant aux dogmes religieux, il utilise l'ironie et la satire pour dénoncer l’intolérance et l’absurdité de certaines croyances.

Candide est un conte philosophique publié en 1759. Cette œuvre critique l’optimisme de Leibniz, selon lequel « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ». À travers les aventures de Candide, Voltaire remet en question cette vision et propose une réflexion sur la condition humaine et le bonheur.

On peut rapprocher Candide d’un autre conte philosophique de Voltaire, Zadig (1747), où le héros, tout comme Candide, cherche à comprendre le monde et à en saisir les injustices.

Problématique : En quoi cet extrait illustre-t-il la philosophie pragmatique de Voltaire et sa critique des spéculations inutiles ?


Lignes 1 à 3 :

« Vous devez avoir, dit Candide au Turc, une vaste et magnifique terre ? - Je n'ai que vingt arpents, répondit le Turc; je les cultive avec mes enfants: le travail éloigne de nous trois grands maux, l'ennui, le vice, et le besoin. »

  • Ton : Candide pose une question pleine d’admiration, pensant que le Turc doit être riche. Le Turc, quant à lui, répond modestement et explique les bienfaits du travail.
  • Figures de style :
  • Antithèse : Candide oppose la vie idéale qu'il imagine (celle d'un propriétaire de grande terre) à la réalité modeste du Turc.
  • Énumération : Le Turc énumère trois "maux" que le travail éloigne : l'ennui, le vice, et le besoin, ce qui montre que le travail est une solution aux malheurs de la vie.

2. Lignes 4 à 6 :

« Candide en retournant dans sa métairie fit de profondes réflexions sur le discours du Turc. Il dit à Pangloss et à Martin : "Ce bon vieillard me paraît s'être fait un sort bien préférable à celui des six rois avec qui nous avons eu l'honneur de souper." »

  • Ton : Candide commence à réfléchir de manière plus profonde sur ce que lui a dit le Turc, tout en comparant ce dernier à des rois.
  • Figures de style :
  • Antithèse : Candide compare la vie simple et modeste du Turc à celle des rois, suggérant que la simplicité est meilleure que la grandeur.
  • Ironie : L'idée de "préférer le sort du Turc à celui des rois" est ironique, car cela renverse l'idée habituelle selon laquelle les rois sont plus heureux.

3. Lignes 7 à 11 :

« Les grandeurs, dit Pangloss, sont fort dangereuses, selon le rapport de tous les philosophes; car enfin Églon, roi des Moabites, fut assassiné par Aod; Absalon fut pendu par les cheveux et percé de trois dards; le roi Nadab, fils de Jéroboam, fut tué par Baasa; le roi Éla, par Zambri; Ochosias, par Jéhu; Athalie par Joïada; les rois Joachim, Jéchonias, Sédécias, furent esclaves. »

  • Ton : Pangloss continue de défendre la philosophie du "meilleur des mondes possibles" en citant des exemples historiques pour souligner les dangers de la grandeur.
  • Figures de style :
  • Énumération : Pangloss énumère de nombreux rois et souverains déchus ou assassinés, soulignant ainsi l’instabilité des grandeurs humaines.
  • Antithèse : La grandeur des rois est mise en opposition avec leurs malheurs, ce qui critique implicitement l'idée que la richesse et le pouvoir sont sources de bonheur.

4. Lignes 12 à 16 :

« Vous savez comment périrent Crésus, Astyage, Darius, Denys de Syracuse, Pyrrhus, Persée, Annibal, Jugurtha, Arioviste, César, Pompée, Néron, Othon, Vitellius, Domitien, Richard II d'Angleterre, Édouard II, Henri VI, Richard III, Marie Stuart, Charles I, les trois Henri de France, l'empereur Henri IV ? »

  • Ton : L'énumération continue de manière exhaustive, avec un ton qui montre l'abondance des exemples de grands personnages déchus.
  • Figures de style :
  • Énumération : Une longue liste de noms historiques célèbres qui met en évidence la chute des puissants et l’injustifiable instabilité du pouvoir.
  • Ironie : Le fait de citer ces personnages dans un contexte philosophique renforce l’idée que les rois et les dirigeants sont toujours menacés, ce qui critique la vision idéalisée de la royauté.

5. Lignes 17 à 19 :

« Vous savez... - Je sais aussi, dit Candide, qu'il faut cultiver notre jardin. »

  • Ton : Candide se détourne des discours théoriques de Pangloss et réagit de manière pragmatique. Il prend une décision concrète face aux philosophes.
  • Figures de style :
  • Antithèse : Candide contraste la philosophie de Pangloss (qui justifie les malheurs) avec une solution simple et pragmatique : cultiver leur jardin.
  • Rejet des abstractions : En choisissant de "cultiver leur jardin", Candide rejette les longues spéculations philosophiques et préfère une action simple.

6. Lignes 20 à 22 :

« Vous avez raison, dit Pangloss; car, quand l'homme fut mis dans le jardin d'Éden, il y fut mis ut operaretur eum, pour qu'il travaillât ce qui prouve que l'homme n'est pas né pour le repos. »

  • Ton : Pangloss justifie la nécessité du travail à travers une référence biblique. Il en fait un argument philosophique, malgré son caractère absurde dans le contexte.
  • Figures de style :
  • Citation latine : « ut operaretur eum » fait référence à l’idée chrétienne que l'homme a été créé pour travailler, ce qui sert à défendre le travail comme une obligation divine.
  • Ironie : La justification de Pangloss semble décalée, car il applique une philosophie du travail sans tenir compte de la réalité des souffrances vécues par les personnages.

7. Lignes 23 à 25 :

« Travaillons sans raisonner, dit Martin; c'est le seul moyen de rendre la vie supportable. »

  • Ton : Martin, pragmatique et désabusé, rejette les longues théories et conseille de simplement travailler pour surmonter la vie.
  • Figures de style :
  • Antithèse : Martin oppose l’action au raisonnement, et sa vision réaliste contraste avec la philosophie de Pangloss.
  • Pragmatisme : Martin suggère que, pour supporter les épreuves de la vie, il faut se concentrer sur l’action et non sur des explications théoriques.

8. Lignes 26 à 30 :

« Toute la petite société entra dans ce louable dessein; chacun se mit à exercer ses talents. »

  • Ton : Le groupe décide de travailler ensemble de manière collective et positive. Le ton est résolument pragmatique.
  • Figures de style :
  • Changement de perspective : Le groupe se détourne de la recherche de grandes solutions philosophiques pour s’engager dans une action concrète et commune.
  • Harmonie collective : Le travail collectif est vu comme un moyen d’améliorer leur condition de manière simple et efficace.

Conclusion

Cet extrait montre la transition de Candide et de ses compagnons d’une philosophie théorique, symbolisée par Pangloss, à une solution concrète : cultiver leur jardin. Voltaire critique les idéologies abstraites et valorise le travail comme réponse pragmatique aux maux de la vie.

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