Une société se compose d’une somme d’individus mais elle comprend aussi des groupes sociaux plus restreints : groupes sociaux primaires (restreints où la solidarité est forte, par exemple, la famille) ou secondaires où les relations sont plus formelles et plus distendues (par exemple, partis politiques, syndicats, monde du travail). Un groupe social est un ensemble d’individus ayant une ou plusieurs caractéristiques communes, qui entretiennent des relations +/- fortes car ils ont conscience de leurs intérêts et de leur appartenance commune et qui sont reconnus comme tel par les autres : c’est ce qu’on appelle la conscience d’appartenance.

On distingue ainsi, des groupes primaires et secondaires : ...

Chaque individu se caractérise par une pluralité de liens sociaux, construits au cours de la socialisation et qui le relient aux groupes sociaux auxquels il appartient. Nous pouvons, à l’instar de Serge Paugam, regrouper les liens sociaux en 4 grandes catégories : de filiation, de participation élective, de participation organique et de citoyenneté.

Ces 4 formes de liens coexistent et s’entrecroisent pour former un tissu de relations sociales que l’on désigne sous le terme de lien social; l’intensité de celui-ci diffère d’un individu à l’autre mais aussi d’une époque à l’autre.

Depuis les années 50, l’INSEE cherche à classer l’ensemble de la population en âge de travailler en catégories sociales homogènes. La nomenclature actuelle permet de classer les actifs et inactifs en âge de travailler dans des catégories dont les membres présentent une certaine homogénéité sociale.

À travers les catégories ainsi construites, cette nomenclature vise à rassembler dans une même catégorie des individus porteurs de caractéristiques et propriétés sociales communes. Cependant, cette nomenclature n’est pas exempte de critiques, notamment en ce qui concerne l’homogénéité sociale et la comparabilité internationale.

Les sociétés modernes se caractérisent par un processus d’individualisation : les individus revendiquent leur autonomie et leur indépendance vis-à-vis des groupes sociaux traditionnels. Ce processus d’individualisation conduit à une transformation des liens sociaux.

Emile Durkheim dans De la division du travail social distingue deux types de solidarité : mécanique et organique. La solidarité organique se développe avec la diversité et spécialisation des fonctions sociales dans les sociétés modernes, renforçant le lien social.

Les réseaux sociaux numériques sont utilisés pour renforcer les liens existants. Ils permettent le maintien des liens malgré l’éloignement géographique et peuvent réactiver des liens anciens ou créer de nouveaux liens faibles.

Les nouvelles technologies numériques ne modifient pas en profondeur le réseau de relation des individus. Bien que facilitant le contact, elles ne remplacent pas la nécessité de liens sociaux solides et peuvent entraîner l’isolement pour ceux ne maîtrisant pas ces outils.

Certaines transformations sociales peuvent provoquer un affaiblissement des liens sociaux, comme le chômage ou l’instabilité de l’emploi. Les liens familiaux sont devenus plus fragiles avec la désinstitutionalisation des relations conjugales et familiales.

L'exclusion peut être vue comme une rupture progressive du lien social qui mène à la marginalisation. Cela peut être dû à la stigmatisation sociale, à la précarisation de l'emploi et à l'affaiblissement des solidarités de proximité.